Anthologie du hard bop
256 pages
Français

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Anthologie du hard bop , livre ebook

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Description

Cette anthologie présente les acteurs d'un des mouvements les plus importants du jazz moderne. En effet le hard bop compte parmi ses créateurs des musiciens aussi prestigieux que les pianistes Thelonious Monk ou Bud Powell, les saxophonistes Sonny Rollins ou John Coltrane, les trompettistes Miles Davis ou Clifford Brown, les batteurs Max Roach ou Art Blakey. Ces musiciens prenant appui sur les acquis du be bop ont poussé encore plus avant la richesse harmonique et rythmique de cette musique qu'est le jazz.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 263
EAN13 9782336257921
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Univers Musical
Collection dirigée par Anne-Marie Green
La collection Univers Musical est créée pour donner la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine musical.
Son ambition est de proposer un panorama de la recherche actuelle et de promouvoir une ouverture musicologique nécessaire pour maintenir en éveil la réflexion sur l’ensemble des faits musicaux contemporains ou historiquement marqués.
Déjà parus
Anne-Marie GREEN et Hyacinthe RAVET (dir.), L’accès des femmes à l’expression musicale, 2005.
Michel IMBERTY, La musique creuse le temps, 2005.
Françoise ESCAL, La musique et le Romantisme, 2005.
Aurélien TCHIEMESSOM, SUN RA : Un noir dans le cosmos, 2004.
Danièle PISTONE, Musique et société : deux siècles de travaux , 2004.
Louis FINNE, Le Maire, la Muse et l’Architecte, 2004.
Marie-Claude VAUDRIN, La musique techno ou le retour de Dionysos
Valérie SOUBEYRAN, Réflexions sur les chansons douces que nous chantaient nos parents ou Les dessous de la Mère Michel, 2004.
KISS Jocelyne, Composition Musical et Sciences Cognitives, 2004.
BOUSCANT Liouba, Les quatuors à cordes de Chostakovitch : Pour une esthétique du Sujet, 2003
MPISI Jean, Tabu Ley « Rochereau » Innovateur de la musique africaine, 2003.
ROY Stéphane, L’analyse des musiques électroacoustiques : modèles et propositions, 2003.
JEDRZEJEWSKI Franck, Dictionnaire des musiques microtonales, 2003.
BOYER Henri, Les mélodies de chorals dans les cantates de Jean-Sébastien Bach, 2003.
LOUISON-LASSABLIERE Marie-Joëlle, Etudes sur la danse. De la Renaissance au siècle des Lumières, 2003.
Anthologie du hard bop
L'ECLAT DU JAZZ NOIR AMERICAIN

Roland Guillon
© L’Harmattan, 2005
9782747582360
EAN : 9782747582360
Sommaire
Univers Musical Page de titre Page de Copyright Dedicace Avant - propos Introduction - Le hard bop au cœur du jazz moderne CHAPITRE I - Les contrebassistes, rythmiciens et mélodistes CHAPITRE II - Les batteurs ou l’explosion des rythmes CHAPITRE III - Les pianistes, apôtres du blues et du gospel CHAPITRE IV - Les saxophonistes, messagers et prophètes CHAPITRE V - Les trompettistes, hérauts du mouvement CHAPITRE VI - Autres hard boppers Conclusion - Une permanence du hard bop MUSICIENS CITES DISCOGRAPHIE BIBLIOGRAPHIE
à Bertrand et Romain
Avant - propos
Ce livre constitue une synthèse de notre approche du hard bop. Il développe la présentation générale de ce mouvement, Le hard bop, un style de jazz , que nous avons publiée en 1999. Et il intègre les données de deux études consacrées au vivier qu’ont constitué plusieurs villes du nord-est des Etats-Unis. La première, Le jazz de quatre cités, hard boppers de Chicago , Detrost , Pittsburgh et Philadelphie , est parue en 2001. La seconde, Musiciens de jazz new-yorkais , les hard boppers , en 2003.
Le hard bop représente un style de jazz moderne né aux Etats-Unis dont la renommée a gagné d’autres continents. Ce qui a sans doute contribué à assurer la pérennité de ce style.
Une telle réussite, un tel éclat sont d’abord essentiellement esthétiques. Mais ils témoignent aussi de la singularité des qualités des créateurs du hard bop, les Noirs américains. La force de cette musique exprime la créativité et la détermination que ces musiciens ont mobilisées pour relever un certain nombre de défis socio-historiques. Le hard bop est en ce sens un révélateur des spécificités d’une culture communautaire et urbaine. Mais il montre aussi l’universalité que portent en elles ces composantes que sont le blues et le gospel.
Pour toutes ces raisons le propos de cet ouvrage n’est pas de constituer une somme musicologique sur le hard bop. Il est d’offrir au lecteur un florilège musical qui soit ponctué par des données socio-biographiques des interprètes.
En d’autres termes, l’auteur tend à réduire la coupure qui existe entre deux types d’ouvrages, d’une part la publication de discographies savantes, d’autre part celle de biographies fouillées mais séparées.
Introduction
Le hard bop au cœur du jazz moderne
Le hard bop est l’un des trois styles de jazz - avec le be bop et le free jazz - , qui forment l’épine dorsale du jazz moderne. 1
Au début des années cinquante, des musiciens Noirs américains réagissent contre un style de jazz - le jazz cool - développé depuis 1948 pour introduire davantage d’équilibre et de mesure dans les improvisations et l’écriture de la musique de jazz. Ces musiciens le considèrent comme un affadissement du be bop, animé et incarné depuis 1941 par deux grands créateurs : le trompettiste John Birks Gillespie et l’altiste Charlie Parker. Ces derniers travaillent avec les batteurs Kenny Clarke, Max Roach, Art Blakey et Roy Haynes, les pianistes Thelonious Monk, Bud Powell et Duke Jordan, les trompettistes Miles Davis, Fats Navarro et Kenny Dorham, le vibraphoniste Milt Jackson, les contrebassistes Charles Mingus et Percy Heath, qui seront les fondateurs du hard bop.
Tous ces musiciens devaient être rejoints très vite par une phalange de jeunes talents qui allaient constituer les cadres du hard bop. Les trompettistes Clifford Brown, Art Farmer, Donald Byrd et Lee Morgan, les saxophonistes Sonny Rollins, Johnny Griffin, Hank Mobley, John Coltrane, Gigi Gryce, Jackie McLean et Julian Adderley, les pianistes Horace Silver, Red Garland, Mal Waldron, Kenny Drew et Wynton Kelly, les batteurs Philly Joe Jones, Art Taylor et Elvin Jones, les contrebassistes Paul Chambers, Doug Watkins et Sam Jones, le guitariste Kenny Burrell ou l’organiste Jimmy Smith.
Ensemble, ces jazzmen, les hard boppers, s’engagent à réhabiliter la place harmonique et mélodique du blues 2 suivant des formes variables en fonction de leurs rapports avec la musique noire religieuse (le gospel) ou laïque (soul music). Ils gardent du be bop ses novations. En premier lieu une richesse harmonique et un caractère étincelant des improvisations par un recours à une multiplicité d’accords nouveaux déclinés sous forme de doubles croches voire même de triples croches. Ensuite l’ampleur et la sophistication de la partie rythmique que se partagent batteur et contrebassiste pour assurer une continuité de tempo, en même temps que des ponctuations dont la liberté introduit une note de fantaisie. Les hard boppers font sonner aussi avec plus de force et de manière expressionniste leurs instruments. Ils affichent notamment un goût pour travailler les dissonances. S’ils restent attachés au swing, ils accentuent les changements de rythmes. Ils reviennent aussi de manière savante aux origines africaines de la communauté noire américaine. Et ils tenderont au fil des années vers une célébration de la polyrythmie que porteront plusieurs batteurs comme Philly Joe Jones, Elvin Jones ou Roy Haynes.
Ensemble tous ces artistes développeront et perfectionneront ce style pendant une période d’une quinzaine d’années situées entre 1950 et 1965.
Notre démarche inclut pour cette période la production d’une partie des représentants d’autres formes de jazz comme le jazz funky, le jazz soul ou le jazz modal. 3
Dès la fin des années cinquante, plusieurs musiciens ont introduit dans le hard bop une coloration modale des tonalités. 4 Ce sont notamment trois d’entre eux réunis en mars et avril 1959, - pour une session Columbia, intitulée Kind of blue -, Miles Davis, leader de cette séance, ainsi que John Coltrane et le pianiste Bill Evans. Ils seront suivis par nombre de hard boppers qui intégreront, dans des proportions variables, cette coloration dans leur approche. Nous qualifierons cette posture de hard bop modal, pour en marquer la singularité et la distinguer d’un hard bop classique. Celle-ci revient à relever un double défi qui consiste à garder les harmonies et l’urgence du be bop, tout en modifiant l’ordonnancement du temps. Ce qui équivaut à introduire une sorte de temps cyclique qui confère à cette musique une dimension méditative.
Le hard bop connaîtra une période de reflux pendant la seconde moitié des années soixante et une partie des années soixante-dix. Fortement concurrencé par le free jazz, le jazz-rock et la fusion. Ce qui n’empêchera pas qu’une cohorte de fidèles continue de le jouer. Et ces derniers seront rejoints par les transfuges d’autres styles. Puis les années quatre-vingt seront l’amorce d’une renaissance de ce style, portée par de jeunes musiciens appelés néoboppers ou postboppers.

Les praticiens du hard bop ont été formés pour nombre d’entre eux à New York. C’est là une différence avec ceux du jazz cool qui l’ont été surtout dans les villes de l’

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