De l immoralité
268 pages
Français

De l'immoralité , livre ebook

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268 pages
Français

Description

On peut se demander ce qu'est l'immoralité. Est-ce notamment la conduite sans référence à des valeurs, et (ou) la conduite selon de mauvaises valeurs ? Cette question de l'immoralité a été abordée par divers philosophes dont notamment Platon, Aristote, Spinoza, Hegel, etc. Les sept auteurs de l'équipe, appartenant à des disciplines distinctes, ont traité librement de la question de l'immoralité.

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Publié par
Date de parution 01 août 2014
Nombre de lectures 76
EAN13 9782336354347
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Jacques DELGA
DE L’IMMRALITÉ ou de la dif ficulté d’approche de la morale humaine
DE L’IMM RALITÉ
De l'immoralité ou de la difficulté d'approche de la morale humaine
Sous la direction de Jacques DELGA
DE L'IMMORALITEou de la difficulté d'approche de la morale humaine L’Harmattan
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03812-4 EAN : 9782343038124
Introduction
L'immoralité est-elle la conduite sans référence à des valeurs, ou la conduite selon de mauvaises valeurs ? Une différence existe pourcertains entre l’immoralité etl’amoralité. En substance, dans le premier cas, l’immoralité est contraire à la morale, dans le second cas l’amoralité souligne l’absence de morale. Mais d’un point de vue général, et c’est celui que nous adoptons,le terme « immoral » est un terme commun qui regroupe ces deux sens. Il nous a paru intéressant, comme ce fut le cas 1 antérieurement de réunir des auteurs de disciplines distinctes sur un même sujet. En l’espèce aujourd’hui celui de l’immoralité. Certains sont des spécialistes et/ou des chercheurs en philosophie, psychologie, littérature, management,d’autres sont mathématiciens, informaticiens, juristes ou spécialistes de la gestion et des ressources humaines. Beaucoup d’entre eux cumulent ou ont cumulé diverses fonctions ou activités de nature parfois fort différente. Guy Chaty, ancien vice-président de l’Université PARIS XIII, est ainsi mathématicien, informaticien, professeur des universités, mais aussi poète. Je puis ajouter, pour avoir enseigné dans cette université, qu’il eut une action politique et syndicale importante au profit du monde universitaire. Olivier Brisson a été directeur général d’une entreprise anglaise de chaussures très connue, « Church ». Il a toujours eu une grande activité sociale dans divers mouvements. Il est aujourd’hui avocat et, pour bien le connaître en tant que confrère et avoir partagé avec lui un important dossier pénal,j’ai pu constater qu’il se préoccupe généreusement
1 ) cf.Souffrance au travail dans les Grandes Entreprisesédit ESKA 2010 7
et parfois à ses frais du sort difficile des immigrés étrangers et des personnes en difficulté. Vanessa Padioleau,d’ouremarquable correctrice vrages qui a bien voulu faire part de ses conseils sur le dernier manuel, 2 Sexualité Libertinage Echangisme et Droit , est aussi professeur de littérature et de discours. Francisco Mananga, qui estun des coauteurs de l’ouvrage Souffrance au Travail dans les Grandes Entreprisesexerce diverses fonctions. Il a été non seulement conseiller juridique en droit social mais aussi, entre autres, chargé d’enseignement à la faculté de droit de Lille II. Actuellement il occupe les fonctions de Directeur des Ressources humaines au sein d’un grand organisme à vocation médico-social. Laurent Bibard, professeur à l’est tout autantESSEC, ancien directeur de cette école, spécialiste en management qu’enseignant habilité à diriger des recherches en philosophie et psychologie. Enfin Marie Paule Labreur est experte-comptable, chargée de cours à l’ESSEC, mais aussi psychologue, ce qui est rare. Nous avons demandé à ces différents auteurs qui évoluent dans des mondes parfois forts différents et qui sont spécialisés dans desdisciplines distinctes de s’exprimer sur l’immoralité. Tous ces auteurs n’ont pas nécessairement la même vision politique au sens noble du terme. C’est ce qui nous a paru intéressant. Le choix du titre de l’article sous réserve d’un thème sur l’immoralitéau sens général était volontairement libre. Il nous a semblé,en dépit des différences d’orientation et de cette liberté,qu’il existait d’une certaine manière une volonté commune qui était celle de briser des tabous, de souligner des hypocrisies, bref de paraître un peu iconoclaste pour la bonne cause.
Le texte de Guy Chaty s’intitule «l’immoralité de la 2 )éditionsl’Harmattan 20128
vie ». Certains nient que la vie pourrait être une chose en soi qui serait morale ou immorale. Ils estiment que seuls les individus vivants doivent être appréciés. On peut en discuter. Mais Guy Chaty parle aussi des humains. Il les compare avec les animaux. Il n’est nullement assuré « que les humains soient plus humains que les animaux ».
L’article de Francisco Mannaga s’intitule «De l’immoralité en droit du travail à l’aune des discriminations « positives » institutionnalisées ». Cet auteur ne manque pas de souligner qu’il ne faut pas se cacher derrière les mots. Toute positive qu’elle est, la « discrimination positive reste une discrimination » aussi regrettable qu’une discrimination négative.
Vanessa Padioleau évoque «l’immoralité dans l’utopie». L’utopie est généralement perçue comme positive. Elle souligne pourtant que l’utopie peut être dangereuse. Une certaine méfiance s’impose. Des réalisations passées au nom de l’utopie paraissenteffrayantes. Les beaux discours ont dissimulé une dictature (Hitler), une perte de liberté (il en est ainsi de certaines républiques dites démocratiques) voire la mort et en tous les cas une grande immoralité.
Olivier Brisson, de manière humoristique, fait part de ses impressions sur la Légion d’honneur,illustrant d’une certaine manière que «l’immoralité est peut être devenue la clédu fonctionnement de l’humanité».Il n’est pas loin d’affirmer qu’un certain ménage devrait être fait dans l’ordre de laLégion d’honneur, ou qu’un tel hochet, que beaucoup recherchent, sert plus à remercier ceux qui ont rendu service à un parti qu’à la nation.
Marie Paule Labreur fait enfin observer que la vision de
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