Foucault et Baudrillard
216 pages
Français

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Foucault et Baudrillard , livre ebook

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Description

Foucault, dans son Histoire de la sexualité, esquissa une anthropologie du plaisir dans l'Antiquité gréco-romaine. Ce travail avait constitué un virage, car depuis Mai 68, l'intellectuel avait fait de l'engagement le vecteur des résistances modernes. Dans son Oublier Foucault, Baudrillard reprochait au philosophe de garder intacte l'instance du pouvoir comme grille d'intelligibilité ultime. Dès lors, la façon dont Foucault a orienté sa recherche, en se focalisant sur la subjectivité, l'éthique de soi, l'esthétique de l'existence et le style de vie, ne serait-elle pas une manière de concéder à la critique de Baudrillard une part de vérité ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2015
Nombre de lectures 23
EAN13 9782336383415
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Couverture
4e de couverture
Ouverture philosophique
Titre
Copyright
Sommaire
Introduction : Traiter des passions en histoire des idées.
Première partie : Oublis et réminiscences.
L’oubli de soi. De la folie au savoir : la connaissance tragique.
Le pouvoir et son contraire.
Le souci de soi. La subjectivité, l’absence de moi.
Deuxième partie. Généalogies et nécrologies.
Vers la singularité.
Les rapports ambigus à Nietzsche.
Traditionalisme et postmodernisme.
Troisième partie. Soucis des autres et fausses singularités.
Les ambivalences du souci.
L’homosexualisme : de la communauté contre-culturelle au “pouvoir” gay.
L’idéologie du care contre le souci de soi.
L’éthique du souci et l’esprit du néo-capitalisme.
Échapper à la règle (du jeu).
Bibliographie indicative
Philosophie aux éditions L’Harmattan
Adresse
Couverture
4e de couverture
Ouverture philosophique
Ouverture philosophique Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
Hamdi NABLI, Foucault et Baudrillard : la fin du pouvoir , 2015
Richard GROULX, Michel Foucault, la politique comme guerre continuée. De la guerre des races au racisme d’État , 2015.
Miklos VETÖ, De Whitehead à Marion. Éclats de philosophie contemporaine, 2015.
Auguste NSONSSISSA, Recherches philosophiques sur les théories des formes complexes , 2015.
Nikos KAZANTZAKIS, Friedrich Nietzsche et la philosophie du droit et de l’État , 2015.
Thierry HOULLE, Eau et reflets dans la philosophie de Platon , 2015.
Paul DUBOUCHET, Tout comprendre avec René Girard du moi aux grands problèmes actuels , 2015.
Jean-Claude JUGON, L’âme japonaise. Essai de psychologie analytique transculturelle, 2015.
Michel FATTAL, Existence et fatalité. Logos et technê chez Plotin , 2015.
Ivan NEYKOV, Le sens du Bien. Heidegger, interprète de Platon, 2015 .
Titre
H amdi N ABLI









Foucault et Baudrillard

La fin du pouvoir
Copyright
Ouvrages du même auteur
La Fraternité aryenne. L’esprit du terrorisme au cœur de l’Amérique blanche , Paris, Éditions Connaissances et Savoirs, 2012.
L’inégalité politique en démocratie , Paris, Fondation Jean Jaurès, 2013 (en collaboration avec Béligh Nabli).















© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-73352-4
« Contestation. » Héraclite, Fragment 17. Fragments , Gordes, Les Éditions du Relié, 1997.
Sommaire


SOMMAIRE



Couverture
4e de couverture
Ouverture philosophique
Titre
Copyright
Sommaire
Introduction : Traiter des passions en histoire des idées.
Première partie : Oublis et réminiscences.
L’oubli de soi. De la folie au savoir : la connaissance tragique.
Le pouvoir et son contraire.
Le souci de soi. La subjectivité, l’absence de moi.
Deuxième partie. Généalogies et nécrologies.
Vers la singularité.
Les rapports ambigus à Nietzsche.
Traditionalisme et postmodernisme.
Troisième partie. Soucis des autres et fausses singularités.
Les ambivalences du souci.
L’homosexualisme : de la communauté contre-culturelle au “pouvoir” gay.
L’idéologie du care contre le souci de soi.
L’éthique du souci et l’esprit du néo-capitalisme.
Échapper à la règle (du jeu).
Bibliographie indicative
Philosophie aux éditions L’Harmattan
Adresse
Introduction : Traiter des passions en histoire des idées.
Vivons-nous la fin de l’histoire des idées ? En tous cas, c’est un peu comme si nous n’en avions plus vraiment besoin : tout un chacun est d’accord pour s’accorder sur le fait que les « grands penseurs » ont disparu, et que les derniers d’entre eux ont déjà eu leur lot d’analyses, de commentaires et d’exégèses à n’en plus pouvoir. « Encore un livre sur Foucault ? Encore un livre sur Foucault ! Encore un livre sur Foucault… » ; la réaction assez habituelle, mais plutôt avisée du lecteur assidu n’est pas si négligeable ; il ne connaît pas forcément l’œuvre, n’a bien sûr pas lu la totalité des écrits du maître, mais a depuis longtemps entendu dire qu’il s’agissait d’asiles et de fous, de panoptismes et de prisonniers, de malades et de leurs sexualités, bref deux ou trois mots, sur quelques petites choses… Le grouillement multidisciplinaire autour d’une œuvre intellectuelle et la confusion générale autour de sa réception dans le temps, interrogent notre rapport au savoir et à ses signes. Il y a le philosophe Michel Foucault, né à Poitiers en 1926 et mort à Paris en 1984, auteur d’une Histoire de la folie, d’une Histoire de la raison, de la prison, de la sexualité ; et il y a le Foucault fou, rationnel, face à une sexualité dont il veut se défaire, ou le Foucault militant de l’après-Mai-68, compagnon de route des trotskistes et des maoïstes, héraut génial des minorités, ou le Foucault French Thinker superstar trônant post-mortem outre-Atlantique, etc. Il y a Foucault et ses signes – et ces derniers viennent menacer, depuis le début, de recouvrir d’un brouillard épais le visage de Michel Foucault, pour l’effacer « comme à la limite de la mer un visage de sable »…
La réception du travail de Jean Baudrillard n’échappe pas à cette ambigüité, mais cette fois quant à l’incomparable différence entre l’incongruité, voire la grossièreté des réactions – il fut traité de nihiliste réactionnaire – et la pensée personnelle et originale de l’auteur. Seulement, deux éléments diffèrent quant au parcours du sociologue par rapport à celui du philosophe. D’abord, un rejet radical du monde académique, suscité en partie par la désinvolture révoltante du pataphysicien à l’égard de ce monde. Alors que le travail de Michel Foucault est repris dans différentes strates du savoir universitaire, en tant que sources d’enrichissements heuristiques ou appui à un renouvellement disciplinaire, avec moins d’enthousiasme en France que dans le reste du monde, celui de Baudrillard suscite généralement l’effroi, le désarroi, la moquerie, ou l’indifférence en France, alors qu’il est pleinement reconnu à l’étranger. Le problème du silence académique n’est pas du tout anecdotique : il pose la question des limites du savoir institué, question qui est d’ailleurs celle que formule incessamment Jean Baudrillard depuis sa réflexion sur l’ordre des objets. Quoi de plus convaincant pour un penseur que d’avoir réussi à devenir l’un des objets de son analyse, après avoir décrété caduque l’analyse des objets (ce sont eux les sujets, etc.) ?
La reconstruction des œuvres des grands auteurs de la tradition philosophique ne peut faire l’économie d’une réflexion sur la méthode d’exposition. Cette réflexion a resurgi dans les années 1950 et 1960, la philosophie politique ayant fait l’objet d’une « querelle des méthodes » 1 autour de son objet et de ses fins. Une première critique à l’égard de la méthode historiciste d’interprétation de l’histoire de la pensée politique fut portée par Leo Strauss. Quentin Skinner, fondateur de l’école de Cambridge, dénonça l’anachronisme sur lequel débouche la méthode historique orthodoxe et estima que pour expliquer le sens d’une œuvre, il était essentiel de comprendre l’intention de son auteur.
Michel Foucault et Jean Baudrillard ne sont pas

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