L art au risque de la technologie (Volume 2)
282 pages
Français

L'art au risque de la technologie (Volume 2) , livre ebook

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282 pages
Français

Description

La deuxième moitié du XXe siècle a vu l'explosion de l'ordre des appareils et de leur milieu, la technologie. Ce second tome, Le glaçage du sensible, termine l'analyse engagée en étudiant le temps de la réception esthétique dans un monde déjà foncièrement "high tech" et enchaîne sur une synthèse où est proposé le portrait positif, celui d'une forme particulière, celle que pourrait revêtir un authentique 'art technologique'. Mais l'art survit-il à sa collusion avec la technologie ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2013
Nombre de lectures 13
EAN13 9782296535404
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ART AU RISQUE DE LA TECHNOLOGIE
Le glaçage du sensible
Volume 2
Pascal Krajewski
OUVERTUREPHILOSOPHIQUE
L’art au risque de la technologieII
Le glaçage du sensible
Ouverture philosophique Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot Une collection d'ouvrages qui se propose d'accueillir des travaux originaux sans exclusive d'écoles ou de thématiques. Il s'agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu'elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n'y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu'habite la passion de penser, qu'ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques. Dernières parutions Pascal KRAJEWSKI,L’art au risque de la technologie I. Les appareils à l’œuvre, 2013. Thierry GIRAUD,Le désir-temps. Essai sur le temps suspendu, 2013. Jordi COROMINAS, Joan Albert VICENS, Xavier Zubiri. La solitude sonore (Tome 2 1931-1940), 2013. Rémy GAGNON,Phénoménologie de l’individualité, 2013. Jean-François MELCER,Ethique et rhétorique (d’)après Chaïm Perelman, ou la raison hospitalière, 2013. Jean-François MELCER,Justice et rhétorique selon Chaïm Perelman, ou comment dire le juste ?, 2013. Jacques STEIWER,Les méandres de la raison impure, 2013. Philippe RIVIALE, L’éternel dans le fini. Rencontre de Maître Eckhart et de Simone Weil,2013. Norbert HILLAIRE,La fin de la modernité sans fin, 2013. Jean-Pierre GRES,La démocratie et le vivant. Un système à l’épreuve des hommes, 2012. François HEIDSIECK,L’Ontologie de Merleau-Ponty (réédition), 2012.María PUIG de la BELLACASA,Politiques féministes et construction des savoirs, 2012. Pascal KOLESNORE,Histoire et liberté : éclairages kantiens, 2012.
Pascal Krajewski L’art au risque de la technologieII Le glaçage du sensible Préface de Michel Guérin
Du même auteur L’art au risque de la technologie I,Les appareils àl’œuvre :L’Harmattan, 2013
© L'Harmattan, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00229-3 EAN:9782343002293
Sommaire Rentrée : L’appareillage du sensible PARTIEIII:LE GLAÇAGE DU SENSIBLE1.La fabrique du sensible technologique 2.Le régime de la réception techno-esthétique 3.Post-anthropo-gonie PARTIEIV:LES TECHNO-MORPHOSES DE LART1.L’esthétique fantomatique 2.La poïétique des appareils Conclusion : Dialogue aporétique Index Table des matières
Rentrée – L’appareillage du sensible Le projet théorique qui gouverne l’élaboration deL’art au risque de la technologie est assez simple, et tient en quelques mots : en quoi l’irruption de la technologie dans l’art contemporain provoque t-elle des altérations dans ses modes spécifiques d’existence ? De plus en plus, nous croisons au détour de galeries, de biennales, de musées ou de revues, des objets d’art utilisant les ordinateurs, les réseaux, les écrans interconnectés, les puissances du numérique… Ces œuvres qui s’ébrouent – qui dialoguent entre elles, avec nous ou avec le monde – qui nous sollicitent dans l’interaction – nous laissent bien souvent interdits, étonnés que nous sommes par leurs prouesses, mais déconcertés aussi par leur indéniable incongruité. Il convenait avant tout de poser des limites à ce corpus hétéroclyte, en partant de définitions claires. Les voici. Nous disons que la technologie est la sous-traitance du traitement de l’information, quand la technique est la sous-traitance du traitement de la matière. La technologie opère sur des signes, quand la technique contrôle des forces. La technologie est le milieu formé par l’ensemble des appareils interconnectés. Le terme ‘appareil’ lui-même doit s’entendre en un sens tout à fait banal – tout produit manufacturé fonctionnant à partir
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d’une puce – et au pluriel – car ils sont de plus en plus nombreux, et c’est leur nombre galopant qui fait leur puissance cumulative. La technologie s’est trouvée un allié puissant dans l’informatique. Et la dissémination de celle-là repose en grande partie sur les progrès de celle-ci,ie sur la croissance phénoménale de ses capacités de traitement, en terme de volume, de vitesse et de complexité. Aujourd’hui, la technologie est presqu’exclusivement informatisée, non par essence, mais par pur opportunisme.L’efficace propre de l’outil informatique en a fait le moyen le plus opérant pour mettre en œuvre leprogrammede la technologie : traiter toute l’information environnante et se diffuser sur un périmètre toujours plus imposant et toujours plus dense. La technologie envahissant progressivement notre quotidien, va venir refaçonner notre être au monde et aux autres. Elle est déjà en train de modifier nos conditions d’existence, de sorte qu’en étudier l’irruption dans la sphère de l’art est aussi, déjà, en pressentir les effets dans les autres domaines de la pensée et de l’activité humaines. Nous avons donc appelé « art technologique », la catégorie qui semble se dégager de ce corpus d’œuvres appareillées – et « œuvre d’art technologique », les œuvres dont le mode d’existence passe nécessairement par l’emploi d’un microprocesseur (ce qui impliquede facto, que leur mode d’existence est un mode defonctionnement).Le plan d’attaque s’imposait alors aisément : trois temps d’analyse (focalisant sur le créateur et son faire, puis sur les régimes d’existence d’une telle œuvre, enfin sur les conditions de sa réception esthétique) déboucheraient sur un temps de synthèse, en espérant avoir ainsi réussi à proposer un cadre, des notions, une approche susceptibles d’éclairer la question en jeu : art et technologie sont-ils compatibles ? Un « art technologique » est-il possible ?
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Les conditions d’édition ont imposé une publication en deux volumes et proposentipso factoune autre dynamique de pensée. Le premier tome,Les appareils à l’œuvre, se concentre sur le terrain des opérations ; quant au second,Le glaçage du sensible, il s’occupe des territoires de la réception. Le premier se consacre aumodusoperandi, à l’artiste et parallèlement, à l’opératum, à l’œuvre. Le second sera dédié à la réception esthétique et à la nouvelle sensibilité (im)portée par les appareils et par l’art qui s’y frotte. Car de fait, c’est tout notre sensible qui s’appareille, en laissant la technologie gagner chaque jour du terrain. Une seule entité paraît et tout est remodelé.Homo technologicus, s’il ne possède pas (encore) une nature propre, révèle cependant un ensemble de tics, d’habitus, d’attentes, de désirs, etc, issus de son cadre ordinaire, dans lequel les appareils tiennent une place de plus en plus prégnante. Etudier l’esthétique d’un art technologique, c’est alors s’interroger sur cet appareillage du sensible, qui est aussi imprégnation de notre inconscient collectif. Car la technologie finit par déborder son matériau et se révèle encore comme « état d’esprit » qui se généralise dans toute la société. Une façon de voir et d’appréhender le monde, avec des schèmes et des diagrammes de plus en plus high tech : là où le doigt est tout-puissant, là où tous les services sont accessible en permanence, là où le client est mis à contribution. Il y aurait unesensorialité technologique qui se diffuserait ainsi dans nos sociétés hyper-modernes ; mais il y aurait encore unesensibilitéqui gagnerait technoïde toute personne baignant dans ce milieu. Mais restons sur l’art et l’esthétique. Dans ce tome, en quelque sorte, nous sortons des ateliers et délaissons les montages d’exposition, pour revenir à notre domesticité et le jour du vernissage. Force nous sera alors de découvrir les effets de la technologie dans notre sensibilité d’homme du XXIè siècle, dans notre capacité à expérimenter un nouveau type d’expériences esthétiques, et dans
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