Penser la notion de rencontre
228 pages
Français

Penser la notion de rencontre , livre ebook

-

228 pages
Français

Description

Déterminer conceptuellement la notion de rencontre : c'est l'objet de ce travail. L'auteur veut montrer que la rencontre n'est pas une expérience que nous faisons, mais plutôt une expérience qui nous fait, nous transforme, nous donne à advenir. Le sens hébreu du mot "rencontre" signifie tout à la fois : trouver, découvrir, recevoir. Tandis que le premier sens avéré du mot "rencontre" en français est "action de combattre".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2017
Nombre de lectures 16
EAN13 9782140037979
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Louis BISCHOFFPENSER LA NOTION DE RENCONTRE
Déterminer conceptuellement la notion de rencontre : c’est l’objet de
ce travail. Dans cette étude construite à partir d’un dialogue avec Max
Scheler (Nature et formes de la sympathie), l’auteur veut montrer que
la rencontre n’est pas une expérience que nous faisons, mais qu’elle
s’ofre plutôt comme une expérience qui nous fait, nous transforme, PENSER LA NOTION
nous donne à advenir.
Faire apparaître que la rencontre fournit une réponse à la question DE RENCONTRE« qui suis-je » est donc l’un des buts que s’assigne Jean-Louis Bischof.
Ce faisant, il entend honorer le sens hébreu du mot rencontre (matsa)
qui signiie tout à la fois, trouver, découvrir, recevoir.
Faire surgir l’idée selon laquelle la rencontre (amicale, amoureuse,
textuelle, spirituelle) peut permettre de combattre (le premier sens
avéré du mot rencontre en français est « action de combattre »)
les illusions d’un moi rabougri et contre dynamisé par le tout à l’ego est
en conséquence la tâche ultime que l’auteur se donne.
Habilité à diriger des recherches (littératures comparées),
docteur de l’École Pratique des Hautes Études
(philosophie), diplômé en sciences et enseignement
des religions (Centre Universitaire Catholique de
Bourgogne), certifié d’une école de journalisme (École
Supérieure de Journalisme de Paris), Jean-Louis Bischoff est directeur de
l’institut d’études et de recherches de la Fédération Européenne des Écoles
(FEDE). Chercheur associé à l’université d’Artois, Jean-Louis Bischoff
signe ici son neuvième ouvrage aux Éditions L’Harmattan. Professeur à
l’École Supérieure de Design Industriel (Créapole-ESDI), au sein des écoles
de l’Union française de la bijouterie, joaillerie et orfèvrerie (UFBJOP)
et intervenant à l’Institut Catholique de Paris, ses cours et ses recherches
portent sur les relations qu’entretiennent la « pop-culture » et la « culture
classique ».
ISBN : 978-2-343-12038-6
23 €
OUVERTURE PHILOSOPHIQUE OUVERTURE PHILOSOPHIQUE
PENSER LA NOTION DE RENCONTRE Jean-Louis BISCHOFFPenser la notion
de rencontre Ouverture philosophique
Collection dirigée par, Dominique Chateau,
Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des
travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des
réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels »
ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une
discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux
qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de
philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou
naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
HyeJeong SEO, Paul Ricœur, Image de Dieu :
Rédemption et Eschatologie, Tome 2, 2017.
HyeJeong SEO, Paul Ricœur, : Origine et
déchéance, Tome 1, 2017.
Dimitra PANOPOULOS, L’hypothèse platonicienne,
2017.
Hans COVA, Pour une approche stratégique des espaces
politiques, Essai de philosophie politique, 2017.
Tristan VELARDO, Georges Palante, La révolte
pessimiste, 2017.
Robert TIRVAUDEY, Apprendre à penser avec Marc
Aurèle, 2017.
Xavier LAMBERT (dir.), Action, énaction. L’émergence
de l’œuvre d’art, 2017.
Alessia J. MAGLIACANE, Zéro. Révolution et critique de
la raison. De Sade et Kierkegaard à Adorno et Cavell,
2017.
Olivier NANNIPIERI, Du réel au virtuel. Les paradoxes
de la présence, 2017.
Miklos VETÖ, Pierre de Bérulle. Les thèmes majeurs de
sa pensée, 2016.
Jean-Louis Bischoff












Penser la notion
de rencontre






















































































Du même auteur aux éditions L’Harmattan
Dialectique de la misère et de la grandeur
chez Blaise Pascal
(coll. Ouverture Philosophique, 2001)
Tissu, voile et vêtement
(coll. Religions et Spiritualité,
sous la dir. de Daniel Faivre, 2007)
Tribus musicales, spiritualité et fait religieux – enquête
sur les mouvances rock, punk, skinhead, gothique,
hardcore, techno, hip-hop
(coll. Univers Musical, 2007)
Les spécificités de l’humanisme pascalien
(coll. Ouverture philosophique, 2010)
Lisbeth Salander, une icône de l’en bas,
(coll. Ouverture Philosophique, 2011)
Conversion et souverain bien chez Blaise Pascal,
(coll. Ouverture Philosophique, 2012)
Pascal et la pop culture,
(coll. Ouverture Philosophique, 2014)
Corps et pop culture,
(coll. Ouverture Philosophique, 2015)
© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-12038-6
EAN : 9782343120386 INTRODUCTION GÉNÉRALE
Déterminer conceptuellement la notion de rencontre : c’est
l’objet de notre modeste travail. Les enjeux de notre étude sont
clairs : nous aimerions montrer que la rencontre n’est pas une
expérience que nous faisons, mais qu’elle s’offre plutôt comme
une expérience qui nous fait, nous transforme, nous donne à
advenir. Faire apparaître que la rencontre fournit une réponse à
1la question «  qui suis-je  » est donc l’un des buts que nous nous
donnons. Ce faisant, nous allons honorer le sens hébreu du mot
rencontre (matsa) qui signifie tout à la fois, trouver, découvrir,
recevoir  ; précisons : dans la rencontre, le sujet se trouve et se
découvre, ou plus précisément, il n’a de cesse de se trouver et de
se découvrir grâce à l’altérité d’autrui dont il reçoit l’injonction
de partir à la conquête de ce qu’il a toujours et encore à être. Faire
surgir l’idée selon laquelle, une rencontre, telle que nous
l’envisageons, nous permet de combattre (le premier sens avéré
2du mot rencontre en français est «  action de combattre  » ) les
illusions d’un moi rabougri et contre dynamisé par le tout à l’ego
est en conséquence l’une des tâches que nous nous assignons
également.
Les raisons nous ayant conduit à entamer notre recherche
n’intéresseront pas le lecteur  ; il doit cependant avoir à l’idée
deux éléments : a) l’association du terme rencontre avec, entre
autres exemples, celui de «  club  » est à nos yeux un contre-sens
majeur  ; dans cette perspective, afin de bien distinguer la notion
de rencontre d’autres phénomènes apparentés (réseaux sociaux
par exemple), nous avons forgé, pour signifier l’absence de
rencontre, le néologisme d’«  arencontre  ». Pour le dire autrement
l’arencontre (synonyme de simple contact, entretien, entrevue,
affrontement) est à la rencontre ce que le Canada Dry est à
l’alcool : un faux ami. Cela signifie, à nos yeux, qu’il y a
«  arencontre  » lorsque le contact, entre deux personnes par
exemple, ne reconfigure pas radicalement le champ des possibles
d’au moins l’un des deux protagonistes  ; bref, il y a arencontre

1 Question qui devient, nous allons le montrer, « qu’est-ce que le
moi ? »
2 Selon le Centre national des ressources textuelles et Lexicales
(CNRTL) – www.cnrtl.fr – (CNRS – Atilf)
9 lorsque le contact est en réalité délesté d’une transformation
profonde, durable (changement de rationalité, de sensibilité, de
praxis) d’au moins un des acteurs dudit contact. b) Notre enquête
prolonge un chantier ent

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