Philosophie et changement

Dieudonné Zognong

Description

Au-delà de la satire philosophique, le lecteur trouvera ici de nouvelles analyses des énigmes anciennes, au confluent de la science et de l'eschatologie : la liberté et le déterminisme, la mort et l'immortalité, l'âme et la réincarnation, le végétarisme, le fléau de l'ignorance, le bonheur, le salut, le temps. Ces méditations, qui rendent hommage à la tradition platonicienne dans ses incarnations bergsonienne, cartésienne et teilhardienne, débouchent sur une philosophie du quotidien, bonne pour tous.

Sujets

• Philosophie
• Philosophie et théologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 octobre 2013
• Nombre de lectures: 22
• EAN13: 9782336325781
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

dIEUDONNÉ ZOGNONG

PHILOSOPHIE ET CHANGEMENT Méditations axiologiques

PrÉfàcE DE JàcQUES arNOULD

Philosophie et changement Méditations axiologiques

Dieudonné Zognong

Philosophie et changement Méditations axiologiques

Préface de Jacques Arnould

© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-00873-8 EAN : 9782343008738

Pour Marsile Gabriel

Préface

Lecteur, rappelle-toi cette nuit de Noël 1968. Depuis quelques heures, un vaisseau spatial orbitait la Lune et offrait à ses trois occupants non seulement la face jusqu'alors cachée de la grise Séléné mais aussi celle, bleue et blanche, de notre terre. Moment d'intense émotion que les astronautes choisirent de conjurer en citant, tour à tour, les premiers versets du livre de la Genèse :Au commencement Dieu créa le ciel et la terre... Une manière de renouer le lien, le cordon ombilical, un instant distendu, entre la planète-mère et leur frêle esquif cosmique. Connaissaient-ils ou leur avait-on rappelé le mot de Socrate ?L'homme doit s'élever au-dessus de la Terre, aux limites de l'atmosphère et au-delà, ainsi seulement pourra-t-il comprendre tout à fait le monde dans lequel il vit.C'est pourtant ce qui arriva, au cours des années qui suivirent les missions lunaires : grâce aux témoignages de ces singuliers chevaucheurs des nuées, sous l'effet des courants environnementalistes, à l'invitation des multiples comités d'éthique soucieux de l'usage des technologies modernes, les humains ont pu, ont su aussi s'interroger sur eux-mêmes et se soucier de l'avenir de leur planète.

Je n'hésiterai pas à rapprocher de cette première mission autour de la Lune l'essai que nous offre Dieudonné Zognong. Avec une maîtrise comparable à celle des ingénieurs de la NASA et une audace qui n'a pas à rougir de celle des astronautes, il embarque ses lecteurs dans une véritable odyssée qui vise à les dépayser, à les désorienter, afin de considérer sous une perspective singulière et avec un regard renouvelé les interrogations qui traversent l'histoire de l'humanité et bousculent encore son présent.

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Rien d'une philosophie de cour, de salon ni de plateau de télévision. Aucune flatterie ; aucun gaspillage. Sa plume est colorée mais précise, ses références nombreuses mais pertinentes. Il critique, mais pour mieux guérir. Il invente, mais pour mieux avancer. J'aime voir Dieudonné Zognong puiser dans la tradition philosophique occidentale, mais j'aime aussi son enthousiasme pour les penseurs africains. J'aime son éloge du bon, du beau livre, mais j'aime aussi sa défense de l'ultime dignité, celle de philosopher, plus que jamais indispensable pour « régénérer l'éthique, re-civiliser le monde ». Lecteur, prends garde. Il est des livres qui ouvrent des horizons inconnus pour mieux habiter la terre de ses ancêtres. Celui que tu tiens entre les mains en fait partie. Beau voyage.

Jacques Arnould, Chargé des questions éthiques auCentre national d'études spatiales, France.

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Avant-propos

Face à l’hédonisme débridé qui tyrannise notre époque, une question accule les consciences inquiètes : comment régénérer mon agir, moi qui aspire à une existence libératrice, donc porteuse de salut individuel et collectif ?

Notre civilisation doit se laisser purifier par la philosophie, répond le présent essai. Il est besoin d’entrer en philosophie, mais l’antique et vraie philosophie, qui est école d’éthique, qui est science normative du comportement, le comportement vertueux, conforme aux vertus cardinales : le vrai, le juste, le bien, le beau. Car la philosophie n’est-elle pas la plus primordiale des sciences du comportement, préalablement à la psychologie expérimentale ? N’est-ce pas la science idoine de l’agir dont a besoin notre époque ?

Cela est avéré : quelles que soient les ambitions épistémologiques du philosophe, quel que érudit du concept qu’il soit, sa conscience est gouvernée par le besoin d’orienter éthiquement son itinéraire existentiel, et le souci de réguler la conduite individuelle et collective. En l’occurrence : eu égard à la nécessité de maîtriser la dangerosité des pouvoirs technologiques aux mains de l’homme contemporain, il faut s’émanciper de l’empirisme aveugle en s’éclairant aux valeurs spirituelles.

C’est ainsi que face aux dérives du matérialisme, face à l’idéologie phénoméniste des technosciences, le présent essai souligne et valorise le compromis de complémentarité entre

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