Poésie et science chez Bachelard
292 pages
Français

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Poésie et science chez Bachelard , livre ebook

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Description

L'auteur étudie dans cet ouvrage le cadre de l'écriture multiforme de Bachelard confrontée à ses "limites" et à la manière dont il les appréhende. Le but étant de cerner le rapport poésie/science en s'attachant à tout ce qui circule clandestinement d'un côté et de l'autre de la barrière mise en place : dialectiques, synthèses, purifications, paradoxes, unions, anti-psychologismes.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 198
EAN13 9782296707931
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Commentaires philosophiques Collection dirigée par Angèle Kremer Marietti et Fouad Nohra  Permettre au lecteur de redécouvrir des auteurs connus, appartenant à ladite “histoire de la philosophie”, à travers leur lecture méthodique, telle est la finalité des ouvrages de la présente collection.  Cette dernière demeure ouverte dans le temps et l’espace, et intègre aussi bien les nouvelles lectures des “classiques” par trop connus que la présentation de nouveaux venus dans le répertoire des philosophes à reconnaître.  Les ouvrages seront à la disposition d’étudiants, d’enseignants et de lecteurs de tout genre intéressés par les grands thèmes de la philosophie. Déjà parus Hichem GHORBEL,L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2, paix intérieure et politique étrangère, 2010. Hichem GHORBEL,L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 1, La guerre dans l'histoire, 2010. Constantin SALAVASTRU,Essai sur la problématologie philosophique, 2010. JeanJacques ROUSSEAU,Essai sur l’origine des langues, 2009. JeanJacques ROUSSEAU,Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes suivi de La reine fantasque, 2009. Khadija KSOURI BEN HASSINE,La laïcité. Que peut nous en apprendre l’histoire ?2008. Stamatios TZITZIS (dir.),Nietzsche et les hiérarchies, 2008. Guy DELAPORTE, Physiquescommentaire de Thomas d’Aristote, d’Aquin, 2008. Khadija KSOURI BEN HASSINE,Question de l’homme et théorie de la culture chez Ernst Cassirer, 2007. Angèle KREMER MARIETTI,Nietzsche et la rhétorique,2007. Walter DUSSAUZE,Essai sur la religion d’après Auguste Comte, 2007. Monique CHARLES,Kierkegaard. Atmosphère d’angoisse et de passion, 2007. Monique CHARLES,Lettres d’amour au philosophe de ma vie,2006. Angèle KREMER MARIETTI,JeanPaul Sartre et le désir d’être,2005. Michail MAIATSKY,Platon penseur du visuel, 2005. Rafika BEN MRAD,La Mimésis créatrice dans la Poétique et la Rhétorique d’Aristote, 2004.
E. Morim de Carvalho
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© L’Harmattan, 2010 57, rue de l’EcolePolytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 9782296129306 EAN : 9782296129306
POÉSIE ET SCIENCE CHEZ BACHELARD Introduction  Lapoésieet lasciences'opposent, chez Bachelard, comme deux perspectives antagonistes à l'intérieur d'une conscience, laquelle se brise sous la pression de l'antagonisme — l'une d'entre elles est nocturne, l'autre diurne ; l'une est imaginative, l'autre constructive ; l'une est ima-gée, l'autre conceptuelle, et il serait vain, pour Bachelard, de chercher à unifier cette dualité irréconciliable. Elles donnent lieu à deux voies diver-gentes qu'aucune "synthèse" au sommet ne pourra rendre homogènes. D'une manière générale, les champs "scientifique" et "poétique" sont in-versement proportionnels : le premier est la face cachée et négative du deuxième. De la métaphore comme obstacle et perversion à la métaphore comme symbiose radieuse et pureté naïve, de l'anti-nature à la nature, de la construction à l'offrande, du concept à l'image, de l'effort rationnel à la rêverie nonchalante, de la dématérialisation à la rematérialisation du sujet en deux "moitiés" qui s'ignorent. Lorsqu'on nous précise que la science divise le sujet, on devra donc supposer que la même chose se produit avec le poétique, étant donné que la perspective nocturne "manque", dès son point de départ, celle du plein jour. Ici, notre propos va être d'étudier la stratégie qui se noue autour des préceptes fondant leur séparation absolue, sans ignorer que ces deux voies demeurent effectivement sépa-rées. Il revient, en somme, à postuler que Bachelard n'est pas fidèle au partage radical qui disjoint l'image et le concept et qu'il transgresse les normes qu'il s'est lui-même accordées. Puisque nous pouvons découvrir des points communs entre l'une et l'autre de ces démarches, le texte ba-chelardien se trouve en porte-à-faux par rapport à ses déclarations pro-grammatiques. Lesdeux paradigmes— scientifique et poétique — inter-fèrent ici et là, et la coupure se défait. Par exemple, la science et la poésie se rejoignent autour d'une philosophie de la"verticalité". D'ailleurs, l'op-position initiale du jour et de la nuit se transforme en une opposition beaucoup moins brutale — celle de l'aube (lumière naissante) et du jour ferme (lumière pleine). La"coupure ou la rupture épistémologique"absolue est, pour nous, la fiction théorique majeure du texte
6 POÉSIE ET SCIENCE bachelardien, à laquelle se laissent prendre volontiers certains de ses lecteurs ou commentateurs, pour lesquels tout rapprochement serait signe d'incompréhension. Elle remplit un rôle purificateur. Elle consiste en une barrière infranchissable qui doit empêcher tout mélange "subversif" risquant de déstabiliser les principes majeurs du "cogito" scientifique. La poésie est le nomade irrationnel qui campe, pour ainsi dire, aux portes de la cité de la rationalité triomphante.  La coupure renvoie manu militari cet imaginaire que Bachelard chérit d'autant plus qu'il l'expulse dans un ghetto. La coupure reconnaît et ne reconnaît pas l'imaginaire, car elle l'enferme dans une espèce d'en-ceinte qu'elle entoure de hauts murs pour qu'il ne puisse pas s'en échapper… La coupure est un symbole de la volonté de puissance. Elle est le principal "oripeau" de la "majesté" relationnelle. L'imaginaire est la branche morte de l'alternative quand on l'aperçoit du côté scientifique. En cela, le geste bachelardien est dans la droite ligne de la philosophie occidentale qui commence avec le couple Platon-Aristote, où la spécu-lation vraie et définitive ne tolérait que dans ses marges cet agent du vraisemblable et de l'hypothétique qu'était pour eux le poète, d'où une codification des tâches de ce dernier (chanteur d'hymnes à la gloire de la cité ou opérateur d'une catharsis apaisante). Le cas de Bachelard n'est pas sans rappeler aussi celui de Popper — ces deux chevaliers de la coupure intransigeante (et entre en conflit avec son programme d'une logique de ladécouverte). Toutefois chez Bachelard, en dépit et au-delà de la coupure, l'intérêt réel porté aux "images" brouille la rigueur du partage. 1  La coupure ou la rupture épistémologique bachelardienne cor-respond à une "psychanalyse objective", c'est-à-dire à une cure qui guérit en supprimant l'élément porteur de troubles. Sil'imaginaire cosmolo-giqueest ce qui nous libère d'unepsychanalyse dogmatique, spéculative, bourgeoise, refoulante et refoulée, la "psychanalyse objective", de type bachelardien, est ce qui libère la science de l'imaginaire. La psychanalyse freudienne analyse les rêves sans rêver, en abolissant toute possibilité de le faire en dehors de son programme causal, la science, ou plutôt la philosophie des sciences qui lui est associée, produit des concepts sans rêver elle aussi : le travail scientifique (nous) guérit de l'inconscient indi-viduel. Imaginaire égale rêve-rêverie, solitude, sujet, avant que l'interven-tion du renversement phénoménologique ne le transforme en quelque chose de tout à fait opposé.L'imaginaireest le retour de l'archaïque qu'on croyait avoir dépassé, d'où son scandale potentiel. En fait, malgré une affirmation contraire, l'imagination n'a pas d'avenir, car elle ne cesse de
 INTRODUCTION 7 ressasser le révolu, les restes, que la "science" a bien voulu lui laisser. La rupture entre le concept et l'image, entre la raison et l'imagination, entre la science et la poésie, est estimée définitiveà tous les stades de l'analyse.Le paradoxe de l'imaginationde son statut) se situe à ce (ou niveau. Le paradoxe de l'imaginaire est d'être aussi bien la "fonction de l'irréel" que la "fonction du réel", laquelle semble devenir à notre portée, après la généralisation de l'abstraction scientifique. I — La "coupure" épistémologique entre la poésie et la science : les divergences
 Tout d'abord, nous allons marquer les différences qui disjoignent le champ scientifique du champ poétique et, ensuite, souligner les rapprochements effectifs qui interviennent entre eux implicitement, malgré l'anathème et la proclamation de non-ingérence. Nous pensons que la rupture se joue au niveau de la conception "erronée" dulangagedéveloppé dans la partie poétique — celui-ci se trouve naturalisé, neutra-lisé, non-reconnu comme tel. La science absorbe toutes les capacités du "faire"en laissant au poétique celles del’"êtres". D'une ontologie inter-dite à une ontologie ré-assumée, d'une disparition de l'ontologie à son retour fracassant sur la scène poétique, nous assistons à une sorte de partage du travail signifiant, sans douleur, pacifique, dans la cité rationnelle. La rigoureuse coupure initiale établit une complémentarité non-antagoniste — et c'est là sa fonction première, la contradiction étant reconnue et évacuée. Lepartage"poétique/science"que ces stipule deux domaines ne doivent pas et ne peuvent interférer ; leur divergence est totale et radicale, puisque leur séparation fut définitivement établie à un moment donné de la recherche. On se trouve, théoriquement parlant, devant un partage "statique" — bien que les deux champs ou domaines soient antagonistes, il ne se produit entre eux aucune "contradiction", si on garde en mémoire l'absence d'interaction, l'emmurement, la dualité hermétique. Le partage protège autant la science de la poésie que la poésie de la science.L'aube etle crépusculedes frontières constituent hermétiques pour le jour scientifique et la nuit poétique. Nous voulons démontrer que la coupure radicale, qui vise à écarter tout possible antagonisme entre ces deux domaines opposés, par le fait même de son caractère tranché, est à son tour productrice de contradictions parce qu'elle est contradictoire par rapport aux analyses effectuées. On peut donc soutenir en même temps qu'elle existe (la plupart du temps) et
8 POÉSIE ET SCIENCE 2 qu'elle n'existe pas (toujours) . Une autre conséquence du partage, ce sera l'alliance privilégiée que le poétique renouera avec la "métaphysique" classique chassée par la science ou redéfinie autrement dans une appropriation paradoxale.  Parmi les principales différences, nous pouvons inscrire : 1) la division du sujetdans le travail scientifique et son effacement progressif et radical, alors que la poétique et le sujet vont faire cause commune. Le sujet et la vérité sont deux puissances complètement antagonistes, et si la séparation des faits et des valeurs est radicale en science, le poétique pratique leur coexistence incertaine et douteuse. 2) En même temps que le poétique pactise avec les"substances",la "relation pure", qu'on voit à l'œuvre dans les systèmes scientifiques, est, avant toute chose,"anti-substantielle". On constate, dans ce dernier cas, une dissociation de la penséeet duvivre, c'est-à-dire qu'outre le rejet de l'ontologie absolue, on procède à un rejet de l’"empirisme". Puisqu'il n'y a pas à ce niveau de "données" élémentaires immédiates mais uniquement des données préalablement construites, soupesées, théorisées, ce qui se traduira entre autres par l'affirmation du rôle crucial des expériences techniques. 3) L'approximation scientifique, celles des théories rationnelles par rapport à la réalité du monde ciblée, fondée sur larupture du concept et du "fait", est un écart progressivement réduit, mais jamais tout à fait annulé, la recherche du vrai étant une entreprise sans fin. Elle s'oppose à la "coïncidence" poétique, présupposant l'union et la continuité de l'image et de la nature. La science apparaît comme la limite rationnelle de l'expé-rience, fruit d'une rectification croissante et infinie de la pensée devant le réel, et la raison doit ainsi obéir à la science, laquelle est le premier principe de la classification des philosophies (et des poétiques).  La poésie n'est ni conçue ni réfléchie : elle se situe en deçà de l'idée, et à l'extérieur ou à l'extrême limite de la raison. Elle est proche de la perception dont elle partage en partie les pièges, les chimères et les illusions. Elle incarne ce que la science a conjuré pour se constituer à des niveaux de plus en plus élevés, complexes et différenciés. La poésie est le signe d'uneprimitivitéqui s'attarde (mentalité prélogique, inconscient cosmique) et qui n'en finit pas de renaître : elle partage la place de l'alchimie dans la formation de l'esprit scientifique. Elle est le point de mire de cette catharsis qui doit faire taire l'imaginaire pour que l'intellect soit sans macule et puissant. Si la science est sociale, œuvre d'un langage factice, porteuse d'un devenir, parce que lieu de rectifications incessantes qui ouvrent toujours de nouvelles perspectives rationnelles, la poésie est
 INTRODUCTION 9 individuelle, œuvre d'un langage naturel, porteuse d'un passé immémo-riale, lieu d'un piétinement indéfini, car le "nouveau" y est toujours le masque de l’"ancien". La division de la conscience en deux blocs correspond d'une manière générale à deux consignes symétriques : d'une part, s'interdire la rêverie par la théorie et l'expérience, d'autre part, chercher la rêverie par le poème et l'imagination. Le"réel", tel qu'il est ordonné par la science, est d'abord conceptuellementdéréalisé, tandis quel’"irréalité" poétique se trouve métaphoriquementréalisée, et cette disjonction est celle qui sépare le "matérialisme instruit" du "maté-rialisme imaginaire". En fait, ce programme ne va pas sans distorsions brouillant les lignes optimales de l'esquisse. II — La "coupure" épistémologique entre la poésie et la science : les convergences  Les différences, maintenues sous le label de l'opposition du jour et de la nuit, coexistent pourtant avec un certain nombre d'effets contraires, au détriment même de la stratégie symbolisée par l'opposition cosmologique. Ces "passerelles" entre les domaines antagonistes, et a priori interdites au niveau manifeste du discours théorique, existent donc malgré ce dernier. On remarque d'emblée unsemblable travail de "purifi-cation"les deux domaines : la déréalisation physico-matérielle dans opérée par la physique moderne peut être mise en rapport avec la sublimation absolue engendrée par le poétique. À l'accentuation du grou-pe et du système en science correspond en poésie le primat d'une "synta-xe des métaphores" (ordonnée par les quatre axes élémentaires : terre, eau, feu, air), offrant le diagramme complet des forces en jeu. On peut estimer aussi qu'il existedeux types d'objectivité — l'objectivité qui est conçue par l’"abstrait rationnel", épaulé par les vérifications technico-expérimentales, et l'objectivité qui est fournie par le "concret poétique" dans sa visée cosmologique. Si, d'une part, le travail scientifique vise à rompre les apparences substantielles et constitue l'œuvre d'une pensée procédant à une "quête de l'objet" (comme l'électron, le méson, l'aspirine, etc.), le créant et recherchant ensuite son objectivation, ce type de travail rétablit, d'autre part, ses liens avec les substances, grâce surtout à l'alliance privilégiée qui s'établit entre le langage-pensée mathématique et le matérialisme expérimental. Il retrouve lasubstancel'avoir puri- après fiée de ses chimères empiristes, liées à la perception immédiate et com-mune. Quant au poétique, on nous signale qu'il y a une"connaissance
10 POÉSIE ET SCIENCE objective du subjectif"et que le poétique et la connaissance qu'on peut en extraire, se situent dans une configuration qui est celle de "l'universel humain". D'une manière générale, la poésie développe les valeurs d'ima-gination, les convictions de l'expérience intime, les faux éclats de l'idéalisme naïf, en se dérogeant à l'objectivité scientifique, et l'écart "science / poésie" peut être subsumé par l'écart "objectivité / subjec-tivité". Cependant, les choses sont loin d'être aussi simples dans le double système bachelardien. D'une part, le problème du sujet se fait sentir à l'intérieur de la sphère scientifique (d'une "ontogénie du sujet" à sa mise entre parenthèses — ou l'avènement du sujet quelconque, rationnel, de la cité scientifique, sujet pur, "hors sujet" ou divisé) ; d'autre part, la poésie comporte l'exigence d'un certain type d'objectivité, même si elle est moins noble que la scientifique.  L'oscillation scientifique, entre deux pôles largement fictifs : le concept-équation et l'objet-événement, rappelle l'ambivalence poétique intériorisant dans une image l'impact de deux forces opposées. L'accentuation du pluriel et du devenir, dans le cadre d'un monde multiple, a lieu aussi bien dans la sphère scientifique que dans la sphère poétique — le concept et l'image apparaissent comme une croissance parallèle de l'être, de la raison et de la vérité. On met en avant un dynamisme réciproque : s'il fautécarter la substance pour atteindre la relation, de même, au niveau poétique, il fautneutraliser la forme, simple effet de surface, pour viser la matière et ses profondeurs diverses. La matière est, comme l'affirme Bachelard, l'inconscient de la forme. Un même programme de"désobjectivation"poétiquement, contre l'objet- — forme et, scientifiquement, aux dépens de la substance-apparence — unit poésie et science. Il s'agit, dans les deux cas, d'atteindre la matière dynamique. Le dynamisme offre un monde mobile, inachevé, différencié, où toute "station" formelle est une sorte de trahison du "perpetuum mobile". De la vérité-en-devenir, on passe à une imagination-en-devenir, toujours placée sous le signe du nouveau (mais pour cela, il faut oublier son ancrage archétypal !). À la discontinuité en jeu dans la pensée scientifique, se dégageant par une rupture violente des constructions antérieures fossilisées, le poétique offre une rupture imagée, c'est-à-dire des images nouvelles libres de tout enchaînement à un passé immédiat. Dans le poétique et le scientifique, on accentue le changement contre la durée, la faille contre le continu, le vertical contre l'horizontal : la continuité, bien que cette notion soit hautement contradictoire, figure, ici et là, comme "essentiellement" négative. Le devenir est ainsi rendu
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