A l intention de ma fille Harmonie
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A l'intention de ma fille Harmonie

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Ma fille a maintenant 11 ans. Elle est toujours chez son père.

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Publié le 13 décembre 2012
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Langue Français

Extrait

A L'INTENTION DE MA FILLE HARMONIE
Seule, perdue au milieu de la foule, Je m'immerge dans cet océan, cett'houle. Partout où je pose mon regard, il est là : L'homme dans toute sa splendeur, tout son éclat. Aujourd'hui, pas une femme : elles sont parties, Ou elles sont chez elles, gardant leurs petits.
Moi, mes enfants, ma famille sont loin d'ici. Sauf toi, ma petite dernière : Harmonie. Tu es mon adoration, bien plus : ma Passion. Mon cœur, je t'aime au-delà de ma raison.
Oui. Je suis là, si proche, mais si loin de toi. Quand tu voudras savoir, je te dirais pourquoi.
Mais pour l'instant, j'ai besoin de te l'écrire. Je sais que tu mettras du temps pour me lire : Qui sait si à ce moment là, tu me croiras. Contre moi, peut-être, tu te révolteras. Mais sache que la Vérité gagne toujours, Surtout si elle est l'égale du Don d'Amour. Lorsque tu comprendras, ne m'en veux surtout pas, Du choix que j'ai fait de te laisser chez Papa. Je l'ai décidé uniquement pour ton bien, Tandis que ton Papa n'a pensé qu'au sien.
Mon cœur balançait entre deux de mes enfants : Tu avais Papa, Wilfried n'avait que Maman. Le plus dur, c'est que vous étiez tous les deux mineurs : Mon bonheur vira en un tragique malheur.
Pendant un an et demi, je fus absente, Gardant une liaison quasi constante : Papa ne m'a jamais appelé, mais moi oui, Sollicitant hebdomadairement ton ouïe.
Quand ton frère fut presque tiré d'affaire, A Montpellier, je n'avais plus rien à faire : Je n'ai même pas eu l'ombre d'une hésitation. Je les ai tous averti de ma décision : Ne voulant pas te perdre, je devais partir. Etre tout près de toi, pour pouvoir m'établir En Corse du Sud, vers Ste Marie-Sicché, Pour pouvoir te serrer dans mes bras, t'embrasser. Diane, Wilfried qui sont mes deux premiers enfants, Ta sœur ainée et ton frère cadet sont grands. Ils volent maintenant de leurs propres ailes. Toi par contre, tu es à la maternelle. De mes enfants, tu es la benjamine. Pour l'instant, dans mon cœur c'est toi qui domine : C'est toi la plus petite, la plus fragile, Même si je vois que tu es très habile.
Je vous aime tous trois à l'identique D'un Amour qui se veut être bénéfique. Dans mon cœur, tous trois avez la même place, Malgré des choix terribles qui me glace. Tous les trois pendant neuf mois, je vous ai portés : Dans mon ventre vous avez étés dorlotés. Vous trois vous vous êtes éveillés à la vie, Dans mon utérus, ce nid douillet, cet abri.
La seule différence, ce sont les années
Vous séparant et auxquelles vous êtes nés. Certes toute ma vie ne fut que bohème. Résultat : vos Papas ne sont pas les mêmes. Beaucoup vous diront que vous n'êtes que demi. Demi-sœurs, demi-frère : vrai ! Moi : je l'oublie. Mon Amour pour vous trois, c'est l'Amour Maternel. Pour moi, c'est le plus beau, car : Inconditionnel.
C'est vrai : un enfant a besoin de son Père. Mais il a surtout le droit de voir sa Mère. Si ses Parents, ces adultes sont divorcés, Que tous deux, chacun vivent de leur côté, Leur fils, leur fille ne sont pas responsables, De ce qu'au début de leur vie les accable. Ces enfants là sont pénalisés, perturbés, Fragilisés, eux qui ne sont que des bébés ! A moins que leurs parents ne soient de vrais Parents, Et qu'ils ne pensent qu'au Bonheur de leur Enfant. C'est pour cela qu'ils doivent ranger au placard, La haine que l'on peut lire dans leurs regards, Vis-à-vis de leur ex-conjoint qu'ils ont aimé, Si fort, que de leur Union, un bébé est né. A moins que cela ne soit de l'indifférence. Le plus grand des mépris : sorte de vengeance, Problèmes non résolus de leur enfance, Qu'ils projettent sur leur échec, sans nuances. Là où tous deux, il faudrait qu'ils lui construisent, Un futur équilibré, serein, facile, Ils lui offrent la voie la plus difficile.
Oh combien de vie d'adultes furent brisées ! Tout cela à cause de parents insensés, Qui n'ont pu ou n'ont su à un moment donné,
Crucial de leurs vies, comprendre, abandonner, Leurs amours-propres, orgueils, frayeurs, anxiétés, Leurs intolérances, fiertés, méchancetés, Afin que leurs propres enfants qui sont de leurs chairs, Puissent avoir, eux, leur horizon bien plus clair.
Je ne critique pas. J'y suis impuissante, Et ce que je vis actuellement me tourmente.
Oui, tous les propos que j'ai tenus aujourd'hui, Ne sont pas de mon imagination, les fruits. Tu pourrais me dire qu'ils sont fruits de passion, Fruits de déraison, voire, fruits d'insoumission. Peut-être qu'au fond, ils représentent cela : Mais très sincèrement, moi je ne le crois pas. Certains sont les fruits d'une mûre réflexion, Dus à une vie faite de combats, d'action, Qu'au lieu de m'aigrir ou même me flétrir, M'a appris la confiance en mon avenir. Tous les autres sont les fruits de mes sentiments, Dont le plus, est la Joie d'être votre Maman.
Certes ! Je n'oublie surtout pas ta Grand-Mère : Mamie Danièle qui est ma propre Mère. Je l'aide, la respecte. Surtout, je l'Aime. Mon Amour est différent, c'est pas le même, Mais je peux t'assurer qu'il est aussi puissant : Tu le vérifieras quand tu seras Maman. Ni Julian, Eliot qui sont mes petits-enfants : Enfants de ta sœur Diane qui est leur Maman. Wilfried est leur oncle. Toi tu es leur tante.
Plus tard entre vous une très bonne entente,
Une complicité entre toi, tes neveux, Qui vois-tu, chez nous, en fera plus d'un heureux.
Puisque le destin vous a ainsi rapproché, Pourquoi pas saisir cette opportunité, Pour vous, de vivre en bonn'intelligence, Au-delà de toutes nos, vos espérances, A savoir que votre différence d'âge, Est bien plus qu'un atout : un bel avantage !
Cet espoir, un jour, deviendra réalité. Un jour prochain qui n'sera que Félicité.
Je sais : ma patience sera récompensée, Et, plus rien ne viendra obscurcir ma pensée. Je ne crois pas que mon sacrifice soit vain. L'avenir le dira ou pourquoi pas demain ?
Oui, j'ai réussi à préserver dans nos cœurs, L'étincelle d'Amour, promesse de Bonheur.
Ajaccio le 17 Février et Cauro les 27 et 28 Avril 2005
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