Au sommeil
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Description

Découvrez le poème "Au sommeil" écrit par Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) en 1830. "Au sommeil" de Desbordes-Valmore est un poème classique faisant partie du recueil Mélanges. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
Avec le poème de Desbordes-Valmore, vous pourrez faire un commentaire ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Au sommeil".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1830
Nombre de lectures 8
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Au sommeil.

Image de la mort, effroi du tendre amour,
Sommeil, emporte au loin ce songe épouvantable !
La mort est dans l'adieu d'un ami véritable :
Ah ! ne m'avertis pas que l'on se quitte un jour !

Dans ton vol escorté de fantômes livides,
Va rendre, s'il se peut, la mémoire aux ingrats ;
Passe comme un miroir devant ces cœurs arides,
Et sous leurs traits hideux va leur tendre les bras !

Que l'avare, étendu dans son étroite couche,
Rêve une fausse clef près d'atteindre son or ;
Qu'il crie, et que sa voix meurt au fond de sa bouche,
Et qu'un bras invisible entr'ouvre son trésor !

Qu'il entende compter ses richesses cachées ;
Que la lampe expirante y jette sa lueur ;
Paralyse ses mains sur lui-même attachées,
Et qu'il tremble, inondé d'une froide sueur !

Va tromper des tyrans les pâles sentinelles,
Fais circuler la crainte autour de leurs rideaux ;
Dissipe les grandeurs qu'ils croyaient éternelles,
Et de pavots sanglants épaissis leurs bandeaux !

Force de ce palais l'enceinte inaccessible ;
Ose annoncer la mort au cœur d'un mauvais roi ;
Ordonne à ce cœur insensible
D'être au moins sensible à l'effroi !

Montre-lui la vengeance implacable, dans l'ombre,
Sous les traits d'un esclave armé de tous ses fers ;
Montre-lui le poignard au feu mourant et sombre
Des yeux qu'il fit pleurer : c'est le feu des enfers.

Que le beffroi s'ébranle, et tinte à son oreille
La fureur populaire et son nom abhorré ;
Que sa porte d'airain en tombant le réveille
Et qu'il ne puisse fuir par la peur égaré !

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