La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 janvier 2011 |
Nombre de lectures | 172 |
EAN13 | 9782296713758 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Avant de détester Paulo Ceolho
Témoignages poétiques
Collection dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan
Parce que la langue poétique constitue une exploration, elle revêt parfois son visage de "témoin" des chamboulements de notre société, des mondes qui nous entourent, au gré des voyages, des rencontres. Parce qu’elle explore l’intime, qu’elle épouse une fonction dénonciatrice ici et ailleurs, elle bouleverse aussi notre vision du politique. Accueillons ces textes qui nous aident à cheminer et modifier notre regard…
Déjà parus
Michèle HICORNE, Des mots pour la Palestine. Et la plage de Tantoura… ment, 2010.
Jean LESTAVEL, Aux marches du temps, 2010.
Jean FOUCAULT, Suites vietnamiennes, 2010.
Christophe FORGEOT, Porte de la paix intérieure, 2009.
Michel LEUTCHA alias Saltaire, Berceau des chats et des souris , 2009.
Gihan Omar
Avant de détester Paulo Ceolho
Poèmes
Traduit de l’arabe (Égypte) par
Suzanne El Lackany
Première édition : Éditions Charqeyât, Le Caire, 2007
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www. librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13576-5
EAN : 9782296135765
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
A Hani Al-Gouweili : Une goutte de tant de générosité
Actions quotidiennes
Je reste muette comme un rocher
Je clapote comme une cascade
Je me souille de médisances
Je parle avec des nuages que j’aime
Je retire ma tête comme une tortue
A l’intérieur de mon corps,
Je m’amenuise comme une fourmi
Je chuchote au sable comme une autruche
Je me purifie par des relations coupables
Avec les vagues.
Je me pose sur la tombe de ma mère
Comme un pigeon sauvage qui a perdu la mémoire.
Je demande encore plus comme une enfant
Je me contente de peu pareille à une pénitente
Je me colore comme un caméléon…
Je me révolte comme une libertine
Je me protège tout contre le chat
Je tranche dans les décisions comme un homme…
Je m’abstiens de manger
Comme une ascète,
Je me libère de mes vêtements
Comme une professionnelle de strip-tease
Je pleure parce que les ailes du papillon
Se sont effritées dans ma main,
Je gravis la montagne sans but
Je galope comme une gazelle qui a peur
Je m’arrête comme un lion qui se repose,
J’achève mon poème…
Sans qu’il ne dévoile
Son sens caché.