Baigneuse
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Description

Évadez-vous en lisant le poème "Baigneuse" écrit par André Lemoyne et publié en 1864. Ce poète est né en 1822, mort en 1907. "Baigneuse" de Lemoyne est un poème classique faisant partie du recueil Les charmeuses. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Baigneuse et l’imprimer depuis chez vous !
Grâce à ce document PDF sur le poème de Lemoyne, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Baigneuse".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1864
Nombre de lectures 7
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Baigneuse.

Si je suis reine au bal dans ma robe traînante,
Noyant mon petit pied dans un flot de velours,
Je suis belle en sortant de mes grands cerceaux lourds :
Je n'ai rien à gagner dans leur prison gênante.

Voyant mes cheveux d'or ondoyer sur mes reins,
La Vénus à la Conque aurait pâli d'envie.
Comme elle, sur les eaux, tritons et dieux marins,
Tout frémissants d'amour, longtemps m'auraient suivie.

Ingres n'a pas trouvé de plus riche dessin.
Quel merveilleux accord dans la grâce des lignes !
Ni taches, ni rousseurs... Pas de vulgaires signes
Jurant sur les tons purs de l'épaule ou du sein.

Ma bouche est un écrin meublé de perles fines.
J'ai de grands yeux plus doux que la fleur d'un bluet.
Pour me faire si blanche avec ce corps fluet,
Ma mère au fond d'un rêve a dû voir des hermines.

Que n'étais-je à la cour de France au temps jadis !
Quels sonnets m'eût chantés la Pléiade charmée !
Sous le ciel d'Italie, aux jours de Léon Dix,
Le divin Sanzio m'eût peinte et m'eût aimée !

Depuis longtemps déjà vous avez les yeux clos
(Hélas ! comme à regret je fleuris la dernière),
Diane de Poitiers, la belle Ferronnière,
Et Marion Delorme, et Ninon de Lenclos !

Ah ! dans l'ordre des temps quelles métamorphoses !
Les poètes sont morts... les amours sont grossiers...
Adieu le gentilhomme ! — Il faut plaire aux boursiers.
Gros phalènes ventrus se vautrant sur les roses.



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