Chants d Amour sous les Tropiques
110 pages
Français

Chants d'Amour sous les Tropiques , livre ebook

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110 pages
Français

Description

Dans ce onzième recueil de poésie, l'auteur laisse chanter l'Amour sous les Tropiques. La paysanne de sa campagne tantôt Poupée, tantôt travailleuse des champs, incarne l'Amour dans toute sa splendeur et dans toute sa plénitude. Ecrits dans une langue sensuelle, ces poèmes invitent à l'évasion, à l'abandon de soi, aux rencontres avec la nature et avec l'être aimé.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 56
EAN13 9782296476073
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chants d’amour sous les Tropiques
Ernest MOUTOUSSAMY
Chants d’amour sous les Tropiques
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55794-9 EAN : 9782296557949
ELLE S’APPELLE POUPÉE
Elle s’appelle Poupée cette fée A ses pieds s’accumulent paroles et prières Messages des émotions sauvées de ses nuits ardentes Son visage sans visage avec ses deux boucles de cheveux Tressées par une main divine pour ligoter les rêves Epouse les berges du lointain Goûte à l’abandon dans sa chevelure des mains en ruisseaux Chérit demain avec ses sourires et ses larmes Elle s’appelle Poupée cette liqueur des îles Doux rivage de clair de lune Vêtue d’éclats d’une savoureuse jeunesse Elle déguste le refrain des soupirs et le cantique des cris d’extase Elle est une rade unique cette Poupée Toujours en partance pour l’océan des profondeurs Elle n’aime pas les escales sans rosée Pour elle l’ancre de l’amour dans l’élixir des passions Est assignée à résidence sans exception Elle s’appelle Poupée cette sirène des lacs Son feu éteint les phares, anime les gouvernails Embrase les semailles et les entrailles
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Chez elle, la vie est tabernacle Tout est béni Ses yeux fardés par le pollen des étoiles Sa chair de paysanne en allégresse Sous le clair de lune, ébrèchent la nuit Poupée dressée dans sa robe de luciole Dégoulinante de désirs incandescents Qui ne dort que sous le regard des anges Elle n’abandonne ses seins qu’aux baisers de miel Muse dans la savane des élégances Elle dicte la couleur de son paysage à son cœur Avec sa foi de colibri amoureux du paradis Elle s’appelle Poupée cette reine d’Orient Fille de la langue du vent Gondole du grand large Elle mord ses rêves comme une forge Animée par la fontaine de sa sève Elle s’appelle Poupée cette paysanne Avec sa sublime beauté, elle cultive son jardin Et mûrit sans cesse son cœur dans le nid de la vie Pour éviter toute capture intempestive Afin d’être au rendez-vous de l’ivresse fixé par le destin
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SES CHEVEUX
Les dieux précipités du ciel avec leurs talents Chassaient la poussière sous ses pas Que le chemin attendait chaque matin Ses cheveux épiphytes de son regard dérobé aux étoiles Nés du sang-mêlé des cœurs en boucan Tel un lit de rêves non apprivoisés Inondaient le jour qui jouait sur son corps Flamboyants fleuris Tamariniers en bourgeons Campéchiers en effervescence Messagers de la savane sous les nuages L’invitaient à la fête des mots inconnus Elle prenait sa force de canot Pour parler aux ombres et aux artistes du silence Amplifiait cris et sons de ceux qui bêchaient sans retour Les ondes sur son cou et ses épaules en gracieuse mouvance Plus belles que les rides du vent sur les cannaies Plus douces que les plis du sable fin sur les rivages Se mêlaient aux lueurs de l’aurore Pour repousser les vagues de la misère et de l’inconnu
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Dans les branches, sur les racines, au creux du temps, Son sel, un brin de paradis, un chant des Véda Poursuivait les malfaiteurs jusque dans les cimetières Ses pensées en turbulence, en fleurs séchées La chaviraient dans le canal des larmes oubliées Poupée dans le nid où la nuit chevauchait les rêves Elle cueillait les éclairs qui tombaient en perdant connaissance Le lait de ses seins dans la lueur d’un rayon de lune Sur la joue du fidèle pétri de la chair des serments Ecrivait son message inventé par le feu Poupée, sirène des cieux Elle allumait les ombres Sous les toits, au milieu des étoiles La savane épousait sa poésie Les sucriers s’embrassaient Les carapaces s’embrasaient L’horizon l’enveloppait de son linceul Pour calmer ses veines en éruption
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