Comme un immense désir de lumière
134 pages
Français

Comme un immense désir de lumière , livre ebook

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134 pages
Français

Description

Ce livre à deux volets se présente comme un poème de la difficulté d'être. On éprouve ici le tragique de la solitude, comme une oppression douloureuse. Mais, chevillé au corps, demeure l'espoir, cet immense désir de lumière. Oui, la vie est là qui palpite encore faiblement ; une main se tend au bord de la nuit ; oui, quelqu'un frappe à la porte : voici le temps d'éveil et de joie, le plain-chant de l'arbre de vie.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 16
EAN13 9782296488007
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Comme un immense désir de lumière,LA VIE À FOISON
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96957-5 EAN : 9782296969575
Roger THIRAULTComme un immense désir de lumière,LA VIE À FOISON Préface d’Alain Duault
Du même auteur (poèmes) Aux Éditions La Bartavelle Dans l’imminence de l’aube Les déchirures de l’ombre Un âpre goût de terre Des voix sur la terre Les empreintes nues Chez d’autres éditeurs Comme au puits du vertigeS.G.D.P.L’ineffableEncres VivesDe gel et de braiseFroissartCet éphémère si fragileVoix d’EncreUn tremblé de lumièreEditinter(prix des  lecteurs Poésie Première) L’imperceptible fissureEncres VivesL’apparence traverséeFriches(prix Troubadours)D’où jaillit le pur L’Harmattan (préface de Salah Stétié)
Préface Roger Thirault est un poète gourmand. Gourmand de mots, de sensations, d’espace, de terre, de nature, de sensualité, de musique, de rêves à foison. Ce livre à deux battants montre le cheminement, qui d’ordinaire, occupe les enfants quand ils s’émerveillent de découvrir le monde à travers un être qui soudain polarise le regard, le cœur, l’esprit, le corps. Ce moment où les enfants basculent et deviennent des adultes, avec ce poids de souffrance et d’amertume, qui, alors, abaissent leurs épaules. Comme dans la nouvelle de Fitzgerald,L’étrange histoire de Benjamin Button,Thirault fait le Roger chemin à rebours. C’est «dans la friche obscure» qu’il commence, préoccupé par cette question initiale : «comment trouver le passage qui va de l’ombre au visage de l’être ?». Pas facile quand on est «envasé dans l’impénétrable qui sépare»,quand on est comme «l’oiseau figé dans l’étouffé du cri». Le constat vient, amer, terrible : «est-ce donc si difficile de vivre ?»Oui, sans doute, quand on suit «le fil d’une blessure à l’âme»,quand «il y a ce bleu- là au fond de
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ma nuit, un bleu d’épines noires aux déchirures tristes»,quand on n’a pour rythmer le temps que «l’horreur toujours présente comme une horloge intime », quand on se débat dans «l’obscur toujours l’obscur».Le poète est seul «dans cette nuit de deuil »,mais il marche, environné sans doute du «cri des âmes emmurées»,sur sa route seulement de ces éclairé «pauvres lumières d’hommes (qui)dégoulinent des arbres». Il est seul et il marche, suivant «ces voix d’ombres qui tracent (son)chemin de brûlure»Ce:premier chapitre est sombre, noir, désespéré c’est celui d’une fin. Ce l’eût été peut-être si, soudain, ne s’était levé un espoir : «quelque chose en moi brûle, quelqu’un frappe à ma porte, un rêve est là, obscur encore».Alors il faut dénouer l’obscur, il faut tendre la main, «la main comme une abeille, la main qui ouvreau matin tout le suc de la vie».Bien sûr, «la lampe est toujours là, fiancée de la nuit »,mais voici que quelque chose se lève. C’est «un éblouissement, quelques notes de rien, juste un peu de braise sous la cendre et la saveur de l’allégresse ».Il est temps de l’accueillir, «elle»,celle parfois qui «clandestine, s’évade au vent du cœur».
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C’est alors que s’épanouit «la vie à foison» à travers un grand poème sensualo-panthéiste qui est une sorte de lettre d’amour fou, celle d’un enfant retrouvé après avoir secoué ses épaules d’adulte, après avoir vécu une renaissance dans le corps d’une femme qui le rend à ses balbutiements, à ses émois adolescents, quand on frissonne en découvrant un sein pour la première fois au milieu d’un pré, où la peau semble respirer l’odeur de l’herbe - ou est-ce l’inverse ? Tout éclate alors en fanfare : «femme de blé torride, tu tiens le jour entre tes jambes, fraîche couchée nue dans l’humus et la cendre féconde».L’apparition de cette femme a tout changé, et d’abord a changé la nuit de l’être en jouissance du jour : «Ton visage est là, soudain dans la nuit, ce passage de l’être au sens, la chair éclose à la lumière naissante.»Et le poète confond activement la Nature et la Femme : «Je bouge en toi et c’est la terre entière qui bouge», «tout s’accorde à nos souffles»,«je ferme les yeux et le regard s’irise : vois ! Les carpes ont des écailles d’or, les chevaux ont des ailes et les buissons s’allument, tout respire d’un souffle égal, l’essence du monde est là ».
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Plus le livre avance et plus l’ivresse gagne : «quelque chose parle en moi, quelque chose bat,ce feu naissant comme un don d’innocence, nu dans ton regard qui fulgure nos ombres». Tout s’embrase dans cet embrassement, le corps aimé révèle le monde : «au feu clair du poème, je te vois offerte à l’énigme du monde et l’évidence, grosse de désir pourfend l’être des choses et jusqu’à l’être de l’être».La femme aimée est devenue la terre : «toi, la femme à l’oiseau, la terre, la génitrice d’où sourd un immense murmure»;désir se répand partout, son contagieux : «Quand parle à la nuit le dieu du vent, les grenouilles vont aux nénuphars et les ajoncs se caressent dans l’eau».On est emporté, immergé dans ce grand rouleau d’amour et de sensualité, épuisé dans ce niagara de mots, ce flot d’images, d’odeurs et on a le sentiment exaltant d’assister à ce roulement presque impudique des corps dans une nature prolixe, prenant la place de cet enfant-poète extasié devant cette femme qui lui épelle le monde avec sa peau :
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