La lecture à portée de main
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDécouvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDescription
Informations
Publié par | Itol |
Nombre de lectures | 12 |
Licence : |
En savoir + Paternité, pas d'utilisation commerciale
|
Langue | Français |
Extrait
Ami, je n'ai Laquais, ni Page,
Qui bien sût faire mon message,
Ne telle chose raconter
Que me sens au cerveau monter
En cette plaine, et bel espace.
Mon Dieu, comme le monde passe
En oisiveté par simplesse !
Ne voit-on point tant de sagesse
Que le plus fol demeure maître ?
Il n'y a rien si beau, que d'être
Auprès de quelque beau donneur.
Serait-ce pas grand déshonneur
De la laisser ainsi pucelle ?
Je ne dis pas que ce fût elle
Qui m'a donné l'occasion.
Cherchons autre occupation
Pour parvenir à la légère :
Car volontiers une étrangère
Sera toujours la mieux venue,
Pour autant que, quand elle est nue,
Elle change d'accoutrement :
Comme celui qui point ne ment,
Quand il s'excuse sur un compte.
Nul n'est tenu de rendre compte -
Après la paye - du reçu.
Ô qu'il est bien pris, et déçu,
Le doux Pigeon aux Tourterelles !
Laissons cela : ce sont querelles
Que les Grecs eurent aux Troyens.
On ne vit onc tant de moyens
Depuis que le tabourin sonne.