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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 octobre 2011 |
Nombre de lectures | 70 |
EAN13 | 9782296469365 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couleurs du monde
Sabine Badré
Couleurs du monde
Du même auteur
Parus aux Editions Caractères
Ailleurs (2005)
Eclats de Vie (2002)
Tourne Soleil (1999)
Heures Fugitives (1996)
Fleurs de mémoire (1993)
Paroles d’aube (1991)
Ecume (1989)
Paru aux Editions l’Harmattan
De l’autre côté (2009)
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55515-0
EAN : 9782296555150
Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Elle est retrouvée -
Quoi ? – L’Eternité -
C’est la mer allée
Avec le soleil.
Arthur Rimbaud L’Eternité
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !
O que ma quille éclate ! O que j’aille à la mer !
Arthur Rimbaud Le Bateau ivre
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?
Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau
Charles Baudelaire Le voyage
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue ;
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme
Arthur Rimbaud Sensation
À ma famille tant aimée
À tous ceux dont l’amour
est brûlure et lumière
dans l’éclat du monde -
En gratitude
PARTIR
Il faut s’être perdu
Pour un jour se trouver
Il faut partir très loin
Pour revenir ici
Il faut un grand envol
Pour rester près de toi…
Je ne veux pas mourir
Sans avoir reconnu
Et puis apprivoisé
Les pas de la Camarde !
AIMER D’ÉTÉ
Chant brûlant des cigales l’été
Symphonie d’amour
Sur le sol ardent…
Brisure de la mer
Dans l’écumante moire
Quand s’endort la plage
Encore frémissante
De l’aile rieuse
Des folles mouettes…
Je songe à l’ami
Au regard flétri
Qu’un peu de tendresse
Soudain rajeunit,
A tous les cailloux
Blancs et miroitants
Que sème l’amour
Quand le cœur y pense.
FOULES
J’aime les foules en délire,
Immenses, bariolées,
Criardes et batailleuses
Tout entières habitées
Des magies de l’instant.
L’œil sollicité
Ne sait où se poser
Tant est couleur et vie
La rue en sa folie.
Non aux étangs stagnants
Aux pièces d’eau euphoriques
Dont l’immortalité
Glace le sang d’effroi.
Plat, lisse, impeccable
Et après ?
Où est la vie bouillonnante,
Tordue, imprévisible ?
Où sont les failles,
Les fêlures, les blessures,
Les gouffres, les abîmes ?
Il faut une béance
Qui soit lieu de l’accueil.
Blessure d’amour
Jamais cicatrisée.
Bois, bois,
Sans jamais t’arrêter
N’étanche pas ta soif
Elle est clef de la vie !
Arabesques entrecroisées
Tressées à l’infini
De nos lignes de vie,
Si confuses parfois
Tout se mélange
Se perd, se retrouve
S’enfonce à nouveau
Eclate et disparaît.