Croyance populaire
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Description

Découvrez le poème "Croyance populaire" écrit par Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) en 1843. "Croyance populaire" de Desbordes-Valmore est un poème classique faisant partie du recueil Bouquets et prières. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Croyance populaire et l’imprimer depuis chez vous !
Grâce à ce document PDF sur le poème de Desbordes-Valmore, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien vous évader grâce au vers de "Croyance populaire".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1843
Nombre de lectures 25
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Croyance populaire.

Prière aux innocents.

Beaux innocents, morts à minuit,
Réveillés quand la lune luit !

Descendez sur mon front qui pleure
Et sauvez-moi d'entendre l'heure.
L'heure qui sonne fait souffrir
Quand la vie est triste à mourir ;
C'est l'espérance qui nous quitte,
C'est le pouls du temps qui bat vite.

Petits trépassés de minuit,
Endormez mon coeur qui me nuit !

Pudiques sanglots de vos mères,
Doux fruits des voluptés amères,
Soufflez dans mon sort pâlissant
De la foi le feu tout puissant :
La foi ! c'est l'haleine des anges,
C'est l'amour, sans flammes étranges.

Beaux petits anges de minuit,
Epurez mon coeur qui me nuit !

Fleurs entre le ciel et la tombe,
Portez à Dieu l'âme qui tombe ;
Parlez à la reine des cieux
Des pleurs qui rougissent mes yeux ;
Ramassez la fleur de la terre
Qui meurt foulée et solitaire.

Beaux petits enfants de minuit,
Relevez mon coeur qui me nuit !

La terre a séché mon haleine ;
Je parle et je m'entends à peine.
Ecoutez : j'ai perdu l'accent
Du ciel, d'où votre vol descend.
Chantez mon nom seul à ma mère,
Pour qu'il rentre dans sa prière.

Beaux innocents, morts à minuit,
Desserrez mon coeur qui me nuit !

Sur votre jeune aile qui vole
Elevez ma faible parole :
Il faut que je pleure trop bas
Puisque le ciel ne m'entend pas.
Mais quoi ? N'entend-il pas la feuille
Gémir, quand l'orage la cueille ?

Enfants réveillés à minuit,
Apaisez mon coeur qui me nuit !

Dites-moi si dans votre monde
La mémoire est calme et profonde ;
Déchirez mon obscurité,
Rayons blancs de l'éternité ;
Vous tous qui m'avez entendue,
Répondez-moi : suis-je perdue ? ...

Beaux petits enfants de minuit,
Eclairez mon coeur qui me nuit !

Planez sur les maisons fermées
De nos jeunes soeurs bien-aimées ;
Que les vierges n'entendent pas
Le démon soupirer tout bas !
A minuit, les maisons ouvertes
Présagent tant de tombes vertes !

Heureux enfants morts à minuit,
Eteignez mon coeur qui me nuit !



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