Décourageux
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Description

Découvrez le poème "Décourageux" écrit par Tristan CORBIERE et publié en 1873. Ce poète de France est né en 1845, mort en 1875. "Décourageux" de CORBIERE est un poème classique faisant partie du recueil Les Amours jaunes. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
En téléchargeant le PDF du poème de CORBIERE, vous pourrez faire une fiche ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Décourageux".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1873
Nombre de lectures 6
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Décourageux

Ce fut un vrai poète : il n'avait pas de chant.
ort, il aimait le jour et dédaigna de geindre.
Peintre : il aimait son art - Il oublia de peindre...
Il voyait trop - Et voir est un aveuglement.

- Songe-creux : bien profond il resta dans son rêve ;
Sans lui donner la forme en baudruche qui crève,
Sans ouvrir le bonhomme, et se chercher dedans.

- Pur héros de roman : il adorait la brune,
Sans voir s'elle était blonde... Il adorait la lune ;
ais il n'aima jamais - Il n'avait pas le temps. -

- Chercheur infatigable : Ici-bas où l'on rame,
Il regardait ramer, du haut de sa grande âme,
Fatigué de pitié pour ceux qui ramaient bien...

ineur de la pensée : il touchait son front blême,
Pour gratter un bouton ou gratter le problème
Qui travaillait là - Faire rien. -

- Il parlait : " Oui, la Muse est stérile ! elle est fille
D'amour, d'oisiveté, de prostitution ;
Ne la déformez pas en ventre de famille
Que couvre un étalon pour la production !

" O vous tous qui gâchez, maçons de la pensée !
Vous tous que son caprice a touchés en amants,
- Vanité, vanité - La folle nuit passée,
Vous l'affichez en charge aux yeux ronds des manant !

" Elle vous effleurait, vous, comme chats qu'on noie,
Vous avez accroché son aile ou son réseau,
Fiers d'avoir dans vos mains un bout de plume d'oie,
Ou des poils à gratter, en façon de pinceau ! "

- Il disait : " O naïf Océan ! O fleurettes,
Ne sommes-nous pas là, sans peintres, ni poètes !...
Quel vitrier a peint ! quel aveugle a chanté !...
Et quel vitrier chante en raclant sa palette,

" Ou quel aveugle a peint avec sa clarinette !
- Est-ce l'art ?... "
- Lui resta dans le Sublime Bête
Noyer son orgueil vide et sa virginité.

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