Demeures et parole

Liza-Maria

Description

Si tu pouvais comprendre / La rose est mon sourire / L'avenir de ton nom / Le présent de notre partage / Oh ma toute petite / Oh ma tant aimée / Par quels degrés d'absence / La Chair / S'est-elle obscurcie ? Liza-Maria est poète, auteur dramatique et comédienne. Ses textes ont paru dans les revues Terpsichore et Ici & là.

Sujets

• Poésie
• Littérature
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2009
• Nombre de lectures: 237
• EAN13: 9782296680432
• Langue: Français

Extrait

Demeures et Parole
Le Scribe cosmopolite – Poésie
Collection dirigée par Osama Khalil


Illustration de la couverture
Sculpture de Achiam, collection Mary Brilli
Demeures et Parole


Liza-Maria
©
Le Scribe – l’Harmattan des Arts et des Lettres
ISBN : 2-296-09405-5

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Demeures et Parole
Masque de Venise de Mary Brilli
I
« Aimer est sans sommeil comme l’arbre condamné à sa soif de mémoire de forêts, il est l’incendie intérieur à qui le corps donne son habit de soif… »
Geneviève Clancy


« Il faut bien ouvrir la permanence du souffle »
Zéno Bianu


A tous nos disparus
Ouvrir le sablier du temps
Franchir le miroir en trompe l’œil
Légère
Vêtue du seul souffle

L’Iris de cristal


Là au bord de tous des possibles
Là où le silence devient miroir
Là je te retrouve
Tel que tu es
A toi même caché


Marcher au plus près de sa naissance


Là où le rêve tisse la matière future
Là où toute chose attend sa forme
Là
Germe ton visage
Il est un lieu plus blanc qu’une page vierge sans rides ni mesure de temps
Intacte comme un sanctuaire
Il est un lieu où l’amour parle à la chair comme la mère parle à l’enfant
Un lieu clos et mystérieux où l’enfant danse sur les flots
Où la chair jubile aux milieux des eaux


Il est un lieu où tout sourit
Où la main n’est plus ennemie de l’autre main
Où le visage retrouve son nom
Un nom très ancien
D’un dieu peut être
Il est un lieu qui lave la petite mort
Un lieu si infime
Il est un lieu qui lave toutes les petites morts
Un lieu très grand
Il est un lieu qui lave toute une vie
Qui peut laver toutes les vies
Il est un lieu si petit
Il est un lieu d’étonnement où le désir est doux comme un fruit
Un lieu si grand
Il est un lieu brûlant
Où l’homme se découvre tout entier sans peur dans la promesse des vergers
Un lieu si infime
Il est un lieu pas plus grand que le chas d’une aiguille par où passe l’Esprit
par quel degrés d’absence
la chair
S’est elle obscurcie ?


La feuille de poussière
N’a pour tout reposoir
Que le baume de mes mains


Je dirai sa lente blessure
Cet espace entre elle
Et son nom de lumière


Je dirai sa lente remontée
Cet espace entre elle
Et son nom de joie