Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris
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Description

Voyagez en lisant le poème "Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris" écrit par Philippe DESPORTES. Ce poète de France est né en 1546, mort en 1606. "Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris" de DESPORTES est un poème classique extrait du recueil Stances. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
Avec le poème de DESPORTES, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris

Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris !
La beauté qui me blesse, et qui tient mes esprits
En langueur continue,
Languit dedans un lit d'un mal plein de rigueur,
Son beau teint devient pâle, et sa jeune vigueur
Peu à peu diminue.

Plus grand heur en ce temps ne pouvait m'advenir,
Une heure en son logis on ne l'eût su tenir,
Elle eût fait cent voyages,
Aux festins, aux pardons d'un et d'autre côté,
Et chacun de ses pas au coeur m'eût enfanté
Mille jalouses rages.

Pour le moins tant de jours qu'au lit elle sera
Nonchalante de soi, ma frayeur cessera.
Car ceux qui me font crainte
D'approcher de son lit n'auront pas le pouvoir,
Et peut-être le temps qu'ils seront sans la voir
Rendra leur flamme éteinte.

Mais, las ! une autre peur va mon coeur désolant,
Je vois qu'elle affaiblit, et son mal violent
D'heure en heure prend âme,
La force lui défaut à si grande douleur,
Les roses de son teint n'ont pas tant de couleur,
Ni ses yeux tant de flamme.

Eh bien elle mourra, m'en faut-il tourmenter ?
Rien de mieux en ce temps je ne puis souhaiter :
Car s'elle m'est ravie,
Et que pour tout jamais son oeil me soit couvert,
Mon coeur à tant d'ennuis ne sera plus ouvert,
Sa mort sera ma vie.

Je n'aurai plus l'esprit de fureurs embrasé,
Mon lit ne sera plus si souvent arrosé,
Et la nuit solitaire
Ne m'orra tant de fois les hauts cieux blasphémer,
Ni la loi des destins qui me force d'aimer,
Quand moins je le veux faire.

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