Entailles douces

Agnès Royer

Description

Depuis toujours, Agnès Royer vit en compagnie des mots. Elle écrit beaucoup mais jusqu'à présent, ses mots n'étaient pas venus à la lumière du jour. Ces textes ne sont pas une autobiographie. Ils dessinent en creux le portrait d'une femme peut-être plus à l'aise avec les mots qu'avec les personnes ; sa vérité peut se lire dans ces lignes et c'est bien la vérité, même si elle est rarement manifestée.

Sujets

• Poésie
• Littérature
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2012
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9782296503892
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Agnès Royer
Depuis toujours, Agnès Royer vit en compagnie des mots. Elle
écrit sans cesse dans sa tête, à l’écoute de ce que les petits riens
de la vie lui disent. Elle écrit beaucoup mais jusqu’à présent, ses
mots n’étaient pas venus à la lumière du jour.
Ces textes ne sont pas une autobiographie. Ils dessinent en creux
le portrait d’une femme peut-être plus à l’aise avec les mots
qu’avec les personnes ; sa vérité peut se lire dans ces lignes et
c’est bien sa vérité, même si elle est rarement manifestée.
On y parle de douceur, de petitesse, de cachettes, de secrets. On
y parle de la grande famille humaine – comme toutes les familles,
les histoires y sont complexes. On y parle de la place centrale
qu’occupent les mots pour permettre de se tenir sous le soleil de
la vie.
On y trouvera aussi la trace laissée par ceux qui ne sont pas
nommés : chanteurs, auteurs, absents, présences invisibles qui
forment l’arrière-plan silencieux des existences. Vous y
reconnaîtrez peut-être les vôtres, qui sait ?
2 EntaillesVE
ivre et l’ crire ditions É É douces
15,50 €
ISBN : 978-2-296-99445-4
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Collection « Aux marges de l’écriture »
Directeur de collection : Agnès Royer
Parce que chacun peut trouver son moyen d’expression par
l’écrit et l’édition,
Parce que tant d’expériences méritent d’être connues et ne
trouvent pas de place dans l’édition,
Parce que c’est la marge qui donne à la page sa respiration,
Nous proposons cette collection ouverte à un grand nombre.
Déjà parus dans la collection :
La Vie jusqu’à la dernière goutte (Danièle Massardi)
René Théophile Laennec (Étienne Subtil)
Le Puits perdu (Elie Dermarkar)
Mon insouciance de 1914 et nos angoisses de 1939 à 1944
(Adrien et Suzanne de Givenchy)
Pour ce soir et demain - Poèmes d’ado-les-sens (Elie
Dermarkar)
Un alphabet pour une Gabonite (Andrée Brébant-Cogniard)
Peaux de Vaches et Noms d’oiseaux – Une fable
bourreaucratique (Chantal Ferdinand)
Survol d’une mémoire (Auguste Marcon)
La Destruction de l’humain dans les camps nazis -
Témoignages d’un monde sans éthique (Auguste Marcon)entailles_douces_14_7_12 22/08/12 8:38 Page 5
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Entailles douces
L’Harmattan
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© L'HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris

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ISBN : 978-2-296-99445-4
EAN : 9782296994454 entailles_douces_14_7_12 22/08/12 8:38 Page 7
À Jacques,
Maurice,
Marcel,
Pierre,
Jean Marie
Au docteur Roger Vittozentailles_douces_14_7_12 22/08/12 8:38 Page 8entailles_douces_14_7_12 22/08/12 8:38 Page 9
Ces textes ont été écrits dans deux ateliers d’écriture du Ciclop,
de 2007 à 2012, le premier animé par Valérie, le deuxième animé
par Nathalie en présence de Crespouille, chatte éminente. Le
lecteur trouvera à la fin du livre les consignes d’écriture qui ont
amené la naissance de chacun de ces textes.
Les inducteurs sont des mots choisis par les participants de
l’atelier ; chacun est libre de les utiliser à sa convenance, soit en
les intégrant – tous, ou une partie, ou aucun – dans son texte.
Le temps d’écriture est précédé d’un repas auquel chacun
contribue, en apportant qui à manger, qui à boire. Il peut se faire que
les textes se nourrissent aussi de ce qui a été dit à ce
momentlà.
La durée d’écriture est choisie par les participants ; le texte se
termine quand la durée d’écriture est atteinte. Il est
habituellement déconseillé d’arrêter avant, de poursuivre au-delà, et de
rayer ce qui a été écrit. Certains textes se retrouvent ainsi avec
une phrase en suspens, sans ponctuation finale, ouverte sur des
mots à venir.
Ce sont toutes ces contraintes extérieures fertiles qui ont donné
à ces textes leur intime raison d’être, leur justification secrète.
Leur petite musique du mardi soir touchera peut-être d’autres.
Pages 143 à 145, Valérie et Nathalie vous en disent plus sur leurs ateliers du
mardi soir.
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T u as regardé par la fenêtre
H iver au-dehors, été au-dedans
E n toi était une joie débordante
À la vue de ce qui se passait dehors
T rois moineaux vifs et légers
R eculaient en sautillant
E t se partageaient trois bouts de pain
P our qui
O nt-ils
R angé les costumes dans les
T iroirs du temps ?
ions avant de pleurerR
A llons conter fleurette
I nstamment à nos voisines
T ricoteuses de lumière
Quelle lettre et quel mot suis-je ?
Je suis le A de Agnès, je suis le A de amour, de attention ; je
suis le mot qui toujours échappe, je suis le mot qui toujours
revient, je suis le mot caché dans le silence, je suis le mot qu’il
vaut mieux taire, celui à oublier, à retrouver, à oublier de
nouveau.
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Textes chaudsentailles_douces_14_7_12 22/08/12 8:38 Page 14