La lecture à portée de main
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDécouvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDescription
Informations
Publié par | Itol |
Nombre de lectures | 5 |
Licence : |
En savoir + Paternité, pas d'utilisation commerciale
|
Langue | Français |
Extrait
0 ma si fragile compagne,
Puisque nous souffrons à Paris,
Envolons-nous dans la campagne
Au milieu des gazons fleuris.
Loin, bien loin des foules humaines,
Où grouillent tant de curs bourbeux,
Allons passer quelques semaines
Chez les peupliers et les boeufs.
Fuyons les viles courtisanes
Aux flancs de marbre, aux doigts crochus,
Viens ! nous verrons des paysannes
Aux seins bombés sous les fichus.
Nos boulevards seront des plaines
Où le seigle ondoie au zéphir,
Et des clairières toutes pleines
De fleurs de pourpre et de saphir.
En buvant le lait d'une ânesse
Que tu pourras traire en chemin
Tu rafraîchiras ta jeunesse
Et tu lui rendras son carmin.
Dans les halliers, sous la ramure,
Douce rôdeuse au pied mignon,
Tu t'en iras chercher la mûre,
La châtaigne et le champignon.
Les fruits qu'avidement tu guignes,
Va ! laisse-les aux citadins !
Nous, nous irons manger des guignes
Au fond des rustiques Édens.
Au village, on a des ampoules,
Mais, aussi, l'on a du sommeil.
Allons voir picorer les poules
Sur les fumiers pleins de soleil.