Gravités
118 pages
Français

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Gravités , livre ebook

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Description

Dans les précipitations provoquées du réel dont les mots seraient parties prenantes tracer un poème après l'effilochage. Tramer le texte de l'une à l'autre dimension de l'expérience ici-là-bas tragique, vide ou idyllique, quotidienne ou lyrique. S'essayer mot à mot à ce qui passe les mots et les emporte, impressionnant : au change, à l'apparaître, à l'effectuation, à leurs envers et revers, s'y tenir et tenir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 84
EAN13 9782296694538
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

gravités
Levée d’ancre
Collection dirigée par Michel Cassir et Gérard Augustin
 
Levée d'ancre est une nouvelle collection privilégiant l'écriture poétique. Elle se propose d'abord de publier, au-delà de la division des genres, la poésie sous toutes ses formes ; de la précise ciselure du vent aux nouvelles, y compris le « noyau de prose » par lequel l'œuvre exprime ce qu'il y a de plus actuel, dans sa construction d'un sens de la poésie.
Ensuite, multiplier les accès à cette poésie, tant par les anthologies critiques, les ouvrages collectifs, que par les échanges entre écrivains et lecteurs, les rencontres entre la poésie, les différents arts et la vie.
 
Dernières parutions
 
53 Alain ROBINET, La poésie n'illustre pas la peinture, qui n'imite pas ! En 5 théories fictions prises sur le vif du sujet: contre Horace pour Eros, 2010.
52 Enver ERCAN, Le coquelicot blanc, 2010.
51 Sebastian REICHMANN, L'Unité a déménagé dans le monde d'en face (photographies de Gheorghe Rasovsky), 2010.
50 Pierre GODO, Rue, angle et feux, 2010.
49 Gavin BOWD, Chastellart, 2009.
48 Catherine LECHNER-REYDELLET, Æternitas. Nasci Vivere Mori, 2009.
47 Christian CAVAILLE, Instances accrues, 2009.
46 Reza HIWA, Rêve et châtiment, 2009.
45 COLLECTIF, Dix-sept poètes turcs contemporains, 2009.
44 Siegfried PLÜMPER-HÜTTENBRINK, Itinerrance, 2009.
43 Dan STANCIU, Les témoins oraculaires, 2009.
42 Philippe André RAYNAUD, Innombrables parmi les minuscules, 2009.
41 Nathalie PICARD, Le Mot Amen ne se prononce pas, 2008.
40 Nanos VALAORITIS, La boîte de Pandore, 2008.
39 Maria EFSTATHIADI, Gants avec mains. Traduit du grec par Michel Volkovitch, 2008.
38 Paul HENRY, Mari d'Ingrid (trad. de l'anglais par Gérard Augustin), 2008.
Christian Cavaillé
 
 
gravités
 
 
L’HARMATTAN
DU MÊME AUTEUR
 
Poésie:
Trois ou quatre choses avérées avec quatre sérigraphies de Pillard-Valère (Éd. de L’Hôte Nomade, 1996).
Instances accrues (Éd. L’Harmattan, coll. « Levée d’ancre », 2009).
 
 
Philosophie:
Philosopher depuis Montaigne et après Wittgenstein – Instances des essais (Éd. L’Harmattan, coll. « La philosophie en commun », 2008)
 
 
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
 
Fabrication numérique: Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
 
ISBN: 978-2-296-11205-6
EAN: 9782296112056
 
À Jacques Dupin
dizains
1
 
 
ciblés sans répit en plein ciel et puis
le maintien de blocs dispersés en bas
sur le champ lisse aggravé d’heures creuses /
passants / le désir à vif comme il va / /
de loin on entend la note exhaussée
tous les donneurs d’ordre m’ont à la bonne
bonimentent un idylle arrangée / /
ô bulles nulles à reflets vains bof
que la contre-ébauche ici précipite /
à l’œuvre au blanc bleu noir souscrirons-nous
2
 
 
ils brossent vite un fond doux au drape
sous les craquements criés aux entailles /
taillerie d’humour tenté sur les murs
qui longent horodaté l’ordinaire
en lent bougé / / attendre les sursauts
est-ce rejoindre la plus vieille ronde
ou rendre à tous les révulsés leur dû
d’un chant primaire et fauve d’oiseleur /
tenir à l’instant à douceur mésange
entre les blancs délavés qui délivrent
3
 
 
et rien ne vrille au point aveugle comme
tournante l’acuité spirale émue /
comme la lyre vocale éraillée
le souffle en travail façon tabagie
la fumée des crématoires en nous / /
ne restent en regard soutenu que
nuages d’un jour sur l’agenda
damier des coups joués donnés reçus
rencontres à l’encontre du cours / couples
clairs dans l’épreuve sans preuves ni clés
4
 
 
toucher se mesure au fourmillement
capillaire dans l’ordre du jour nasse
une contexture en fils d’araignée
et l’air de rien dans tout ça qui traverse
averse atomique impulsée ventée
sur filins de vie ténus qui s’arrachent
du bâti bancal refait à la hâte
autour des îles et chambres royales / /
à tanner le présent tant qu’il s’en donne
j’aurai chanté pour me passer du temps
5
 
 
ici-là-bas des voix montent du fond
foncent les syllabes cherchant à naître /
la tresse entre autres trame une entrevue
dans la trêve s’échangent les faiblesses
selon le temps rythmé des journaliers
transports bougeant à peine l’horizon / /
s’oublient les crimes en commun commis /
du même bois se chauffer faire nid
tour de l’étang à couronner le rien /
quelle forme point et saisit et porte
6
 
 
poing fermé d’une chose et résister
au concassage à broyer l’ossuaire
tu bondiras cicadelle écumeuse
depuis le plat du jour les faits divers
versatiles et d’incertaines dettes /
ta place vide et tout autour plein
de déliés / ton écriture à la tâche
dans la gorge du chant ouverte à peine
explore et expectore l’or du temps / /
à tous les vents plient les herbes ensemble
7
 
 
leur passion découvre son lit le soir
à vue l’amour pour se voir se retire
distant ouïe-dire des seuls refrains / /
d’une griserie à l’autre le change
fait trembler l’emploi doux-ligné du temps
s’efforcer les désirs sans recours quand
le silence de l’effroi les espace /
même ils iront sous la pluie charpenter
hantés d’éclairs d’orages assassins / /
gardez le goût des amitiés frontales
8
 
 
dure en nous tous l’allonge de tes bras
mère / le jour maisonnée suit son cours
courage en corps cette allure à l’avant
prévient la frappe à mort en béton sûr / /
tu ne te trouves que là te cherchant
entre lucioles rares fraternelles
l’obscur commerce d’ombres aperçu / /
la musique lente sous les élytres
le faiseur de vers papiers papillons
piétine la plage blanche de sable
9
 
 
de parenthèses courtes évidées
faire fenêtre sur cours et jardins
et dans la trame coup sur coup des heures
donnant donnant aux apparences l’air
de rendez-vous sur des pistes de danse /
ensemblier affairé à contre-décor /
chante doux songe aussi au crible qui
ne retient de la nuit que son vague et
mort noyée mer étale / / au matin
ose la prose errante et qui déroute
10
 
 
arpenter comme on peut la terre crue
cruciale une plaie saigne et signe là
le passage en force ne passe pas / /
la patience sous le temps qui ruisselle
assure-t-elle ta dégaine seule
ou les égards d’alliés élémentaires
rendus comme par hasard sans merci
les mêmes strophes chantonnées parfois
ont-ils dessiné pour toi qu’ils prénomment
les rives du lac miroir tendu vide
11
 
 
du gris au neutre quelle extase exsangue
vire sans aura les derniers mobiles / /
il n’y a de sang qu’au soleil tranche
d’un trait d’horizon / / retirés du jour
cadrans et voyants pour les faits et gestes
dénude en tes draps ce qui t’échafaude / /
au-dedans une amitié somnambule
et fille-mère seule te procrée
dans l’avant-terme affiné d’une strette
risquée d’un rêve néotène à l’autre

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