Le courtisan et le dieu Protée
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Le courtisan et le dieu Protée

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Description

Évadez-vous en lisant la fable "Le courtisan et le dieu Protée" écrite par Jean-Pierre Claris de Florian et publiée en 1792. Ce fabuliste est né en 1755, mort en 1794. "Le courtisan et le dieu Protée" est une belle fable extrait du recueil Fables et, comme toutes des fables, il s'agit d'une leçon de vie qui est dite de façon plaisante. Profitez de cette fable en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF Le courtisan et le dieu Protée et l’imprimer depuis chez vous ! Grâce à ce document PDF sur la fable "Le courtisan et le dieu Protée" de Jean-Pierre Claris de Florian, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter des très beau vers ou de la prose de "Le courtisan et le dieu Protée".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1792
Nombre de lectures 36
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Le courtisan et le dieu Protée.

Fable III, Livre IV.

On en veut trop aux courtisans ;
On va criant partout qu'à l'état inutiles
Pour leur seul intérêt ils se montrent habiles :
Ce sont discours de médisants.
J'ai lu, je ne sais où, qu'autrefois en Syrie
Ce fut un courtisan qui sauva sa patrie.
Voici comment : dans le pays
La peste avait été portée,
Et ne devait cesser que quand le dieu Protée
Dirait là-dessus son avis.
Ce dieu, comme l'on sait, n'est pas facile à vivre :
Pour le faire parler il faut longtemps le suivre,
Près de son antre l'épier,
Le surprendre, et puis le lier,
Malgré la figure effrayante
Qu'il prend et quitte à volonté.
Certain vieux courtisan, par le roi député,
Devant le dieu marin tout-à-coup se présente.
Celui-ci, surpris, irrité,
Se change en noir serpent ; sa gueule empoisonnée
Lance et retire un dard messager du trépas,
Tandis que, dans sa marche oblique et détournée,
Il glisse sur lui-même et d'un pli fait un pas.
Le courtisan sourit : je connais cette allure,
Dit-il, et mieux que toi je sais mordre et ramper.
Il court alors pour l'attraper :
Mais le dieu change de figure ;
Il devient tour-à-tour loup, singe, lynx, renard.
Tu veux me vaincre dans mon art,
Disait le courtisan : mais, depuis mon enfance,
Plus que ces animaux avide, adroit, rusé,
Chacun de ces tours-là pour moi se trouve usé.
Changer d'habit, de mœurs, même de conscience ;
Je ne vois rien là que d'aisé.
Lors il saisit le dieu, le lie,
Arrache son oracle, et retourne vainqueur.
Ce trait nous prouve, ami lecteur,
Combien un courtisan peut servir la patrie.



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