Le poète au calife
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Description

Voyagez en lisant le poème "Le poète au calife" écrit par Victor Hugo et publié en 1829. Ce poète est né en 1802, mort en 1885. "Le poète au calife" de Hugo est un poème classique extrait du recueil Les orientales. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de Hugo, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien vous évader grâce au vers de "Le poète au calife".

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Publié par
Publié le 01 janvier 1829
Nombre de lectures 99
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Le poète au calife.

Ô sultan Noureddin, calife aimé de Dieu !
Tu gouvernes, seigneur, l'empire du milieu,
De la mer rouge au fleuve jaune.
Les rois des nations, vers ta face tournés,
Pavent, silencieux, de leurs fronts prosternés
Le chemin qui mène à ton trône.

Ton sérail est très grand, tes jardins sont très beaux.
Tes femmes ont des yeux vifs comme des flambeaux,
Qui pour toi seul percent leurs voiles.
Lorsque, astre impérial, aux peuples pleins d'effroi
Tu luis, tes trois cents fils brillent autour de toi
Comme ton cortège d'étoiles

Ton front porte une aigrette et ceint le turban vert.
Tu peux voir folâtrer dans leur bain, entr'ouvert
Sous la fenêtre où tu te penches,
Les femmes de Madras plus douces qu'un parfum,
Et les filles d'Alep qui sur leur beau sein brun
Ont des colliers de perles blanches.

Ton sabre large et nu semble en ta main grandir.
Toujours dans la bataille on le voit resplendir,
Sans trouver turban qui le rompe,
Au point où la mêlée a de plus noirs détours,
Où les grands éléphants, entre-choquant leurs tours,
Prennent des chevaux dans leur trompe.

Une fée est cachée en tout ce que tu vois.
Quand tu parles, calife, on dirait que ta voix
Descend d'un autre monde au nôtre ;
Dieu lui-même t'admire, et de félicités
Emplit la coupe d'or que tes jours enchantés,
Joyeux, se passent l'un à l'autre.

Mais souvent dans ton cœur, radieux Noureddin,
Une triste pensée apparaît, et soudain
Glace ta grandeur taciturne ;
Telle en plein jour parfois, sous un soleil de feu,
La lune, astre des morts, blanche au fond d'un ciel bleu,
Montre à demi son front nocturne.

Le 14 octobre 1828.



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