Les caresses
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Description

Découvrez le poème "Les caresses" écrit par René-François Sully Prudhomme et publié en 1869. Ce poète est né en 1839, mort en 1907. "Les caresses" de Prudhomme est un poème classique faisant partie du recueil Les solitudes. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Les caresses et l’imprimer depuis chez vous !
Avec le poème de Prudhomme, vous pourrez faire une fiche ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Les caresses".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1869
Nombre de lectures 8
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Les caresses.

Les caresses ne sont que d'inquiets transports,
Infructueux essais du pauvre amour qui tente
L'impossible union des âmes par les corps.
Vous êtes séparés et seuls comme les morts,
Misérables vivants que le baiser tourmente !

Ô femme, vainement tu serres dans tes bras
Tes enfants, vrais lambeaux de ta plus pure essence :
Ils ne sont plus toi-même, ils sont eux, les ingrats !
Et jamais, plus jamais, tu ne les reprendras,
Tu leur as dit adieu le jour de leur naissance.

Et tu pleures ta mère, ô fils, en l'embrassant ;
Regrettant que ta vie aujourd'hui t'appartienne,
Tu fais pour la lui rendre un effort impuissant :
Va ! Ta chair ne peut plus redevenir son sang,
Sa force ta santé, ni sa vertu la tienne.

Amis, pour vous aussi l'embrassement est vain,
Vains les regards profonds, vaines les mains pressées :
Jusqu'à l'âme on ne peut s'ouvrir un droit chemin ;
On ne peut mettre, hélas ! Tout le cœur dans la main,
Ni dans le fond des yeux l'infini des pensées.

Et vous, plus malheureux en vos tendres langueurs
Par de plus grands désirs et des formes plus belles,
Amants que le baiser force à crier : « Je meurs ! »
Vos bras sont las avant d'avoir mêlé vos cœurs,
Et vos lèvres n'ont pu que se brûler entre elles.

Les caresses ne sont que d'inquiets transports,
Infructueux essais d'un pauvre amour qui tente
L'impossible union des âmes par les corps.
Vous êtes séparés et seuls comme les morts,
Misérables vivants que le baiser tourmente.



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