Les gourmands
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Description

Découvrez le poème "Les gourmands" écrit par Pierre-Jean de Béranger (1780-1857) en 1843. "Les gourmands" de de Béranger est un poème classique extrait du recueil Toutes les chansons de Béranger. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de de Béranger, vous pourrez faire une fiche ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Les gourmands".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1843
Nombre de lectures 41
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Les gourmands.

À Messieurs les gastronomes.

Gourmands, cessez de nous donner
La carte de votre dîner :
Tant de gens qui sont au régime
Ont droit de vous en faire un crime.
Et d'ailleurs, à chaque repas,
D'étouffer ne tremblez-vous pas ?
C'est une mort peu digne qu'on l'admire.
Ah ! pour étouffer, n'étouffons que de rire ;
N'étouffons, n'étouffons que de rire.

La bouche pleine, osez-vous bien
Chanter l'Amour, qui vit de rien ?
A l'aspect de vos barbes grasses,
D'effroi vous voyez fuir les Grâces ;
Ou, de truffes en vain gonflés,
Près de vos belles vous ronflez.
L'embonpoint même a dû parfois vous nuire.
Ah ! pour étouffer, n'étouffons que de rire ;
N'étouffons, n'étouffons que de rire.

Vous n'exaltez, maîtres gloutons,
Que la gloire des marmitons :
Méprisant l'auteur humble et maigre
Qui mouille un pain bis de vin aigre,
Vous ne trouvez le laurier bon
Que pour la sauce et le jambon ;
Chez des Français quel étrange délire !
Ah ! pour étouffer, n'étouffons que de rire ;
N'étouffons, n'étouffons que de rire.

Pour goûter à point chaque mets,
A table ne causez jamais ;
Chassez-en la plaisanterie :
Trop de gens, dans notre patrie.
De ses charmes étaient imbus ;
Les bons mots ne sont qu'un abus ;
Pourtant, messieurs, permettez-nous d'en dire.
Ah ! pour étouffer, n'étouffons que de rire ;
N'étouffons, n'étouffons que de rire.

Français, dînons pour le dessert :
L'Amour y vient, Philis le sert ;
Le bouchon part, l'esprit pétille ;
La Décence même y babille,
Et par la Gaîté, qui prend feu,
Se laisse coudoyer un peu.
Chantons alors l'aï qui nous inspire.
Ah ! pour étouffer, n'étouffons que de rire ;
N'étouffons, n'étouffons que de rire.

Chanson écrite en 1810.



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