Même la tête sous l eau, elle fait beaucoup de bulles
57 pages
Français

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Même la tête sous l'eau, elle fait beaucoup de bulles , livre ebook

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Description

Une parole qui fut scellée est enfin prononcée. L'écriture poétique se prête au démantèlement des articulations du discours convenu : transgression des diktats et des normes. Elle convient au message dérangeant et douloureux porté par le féminisme du recueil : pour dire les barbaries qui profanent les corps et les âmes, les structures du langage se brisent et livrent le passage aux cris trop longtemps contenus.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 56
EAN13 9782296801325
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Même la tête sous l’eau,
elle fait encore des bulles
 
 
 
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
ISBN : 978-2-296-54205-1
EAN : 9782296542051
 
Geneviève Cornu
 
 
 
Même la tête sous l’eau,
 
elle fait encore des bulles
 
 
 
L’Harmattan
Collection de poésie « Accent tonique »
Quelques titres parus en 2010
 
ANAPHORES
Toussaint Medine Shangô,
 
ATTENTION TRAVAIL !
Recueil de poèmes contemporains sur le travail
recueillis par Nicole Barriere et Martine Glomeron
 
AUBE
Giovanni Dotoli
 
ÉCLAT DE TON CORPS ET AUTRES POÈMES (L')
Edition bilingue Espagnol-Français
Carlos Henderson -Préface de Jacques Ancet, Avant-lire de
Bernard Noël
 
ENTRE GOUFFRE ET LUMIÈRE
Eric Dubois -Préface de Charles Dobzynski
 
HAÏKUS DE CŒUR
Sylvain Josserand
 
HUIT SIÈCLES DE POÉSIE CATALANE
Anthologie Jean-Claude Morera - (Textes originaux présentés et traduits en français par)
 
INSTANTS DE VOYAGES ET AUTRES HEURES INVENTÉES
Eric Sivry -Préface de Lionel Ray.
 
MIRABILIA
Les voix fossils
Dominique Sutter -Préface de Robert Marteau
 
FEMMES EN PARALLELE
Nicole Barrière
 
DIVERSITES
 
Le droit des hommes (8 mars 2006)
 
La petite, la fillette, la petite fille
au fond d’un trou
sexe ouvert
les passants regardent
le père fait monter les enchères
 
La tendresse est hors de prix
 
Violée par « sa » famille
la fille kamikaze,
elle lave « sa » honte, rachète « ses » péchés
et fait à Dieu le sacrifice de « sa » vie
 
La tendresse est hors de Dieu
 
Celle-ci, à Marseille « tuée à coups de pierres »
(Il ne faut pas dire « lapidation »)
Elle avait refusé un garçon
Il l’a tuée à coups de pierres
(Il ne faut pas dire « lapidation »)
 
Il ne faut pas heurter la sensibilité des croyants
La fille par les cheveux est tirée dans la cave. .. Salope !
Shoanne brûlée vive ? « Elle l’a bien cherché »
Et Samira au ventre douloureux :
« les tournantes ça s’est toujours fait ! »
 
Les Droits de l’Homme, c’est le droit des homes
 
Lui, c’est un honnête homme
un bon époux, bon père, bon voisin
il a le droit d’aller aux putes,
c’est bon pour la famille, c’est bon pour le football
les quartiers réservés à Berlin cet été
les prostituées venues de l’Est
 
Les Droits de l’Homme, c’est le droit des hommes.
 
Le droit des femmes c’est la Nature
la nature qui serait Ma nature,
et je n’ai rien à dire
qu’à me laisser basculer dans ce puits
 
Les Droits de l’Homme, c’est le droit des homes
 
Tous ceux qui furent des ennemis mortels
se réunirent pour le Grand Accord
sur la pureté des femmes
l’Ange du foyer, la perle
 
L’Ange du foyer
pour assouvir la rage
viol des âmes sans armes
la pureté des femmes pour la bestialité.
 
L’Ange du foyer
femme sans tête médusée
le sexe tailladé
tu seras violée, voilée, infibulée, lapidée,
séquestrée, décervelée, assassinée
 
Le ventre plombe la pensée
 
Les Droits de l’Homme, c’est le droit des hommes
 
Mon cœur est saccagé
des batailles que j’ai menées
pour respirer.
 
Le père disait :
« même la tête sous l’eau elle fait encore des bulles »
 
A chaque instant il faut s’arracher à la boue
à l’amertume des aubes glauques sans destin.
 
Je suis morte tant de fois de tant d’épuisement
que chaque renaissance fut de plus en plus improbable
 
Je mange encore mes larmes
 
Mais je suis d’un pays
où les femmes peuvent se baigner nues
marcher dans le Jardin Terrestre
 
Ce Jardin qui seul nous protège
des dieux voleurs de paradis
 
Obscénité
 
 
Sur la rose de mai un so

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