Paraphrase du psaume VIII
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Paraphrase du psaume VIII

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Description

Découvrez le poème "Paraphrase du psaume VIII" écrit par François de Malherbe. Ce poète est né en 1555, mort en 1628. "Paraphrase du psaume VIII" de de Malherbe est un poème classique faisant partie du recueil Poésies livre II.. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
Avec le poème de de Malherbe, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Paraphrase du psaume VIII".

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Langue Français

Extrait

Paraphrase du psaume VIII.

1604.


Ô Sagesse éternelle, à qui cet univers
Doit le nombre infini des miracles divers
Qu'on voit également sur la terre et sur l'onde !
Mon Dieu, mon Créateur,
Que ta magnificence étonne tout le monde !
Et que le ciel est bas au prix de ta hauteur !

Quelques blasphémateurs, oppresseurs d'innocents,
À qui l'excès d'orgueil a fait perdre le sens,
De profanes discours ta puissance rabaissent :
Mais la naïveté
Dont mêmes au berceau les enfants te confessent
Clôt-elle pas la bouche à leur impiété ?

De moi, toutes les fois que j'arrête les yeux
À voir les ornements dont tu pares les cieux,
Tu me sembles si grand, et nous si peu de chose,
Que mon entendement
Ne peut s'imaginer quelle amour te dispose
À nous favoriser d'un regard seulement.

Il n'est faiblesse égale à nos infirmités ;
Nos plus sages discours ne sont que vanités,
Et nos sens corrompus n'ont goût qu'à des ordures ;
Toutefois, ô bon Dieu,
Nous te sommes si chers, qu'entre tes créatures,
Si l'ange a le premier, l'homme a le second lieu.

Quelles marques d'honneur se peuvent ajouter
À ce comble de gloire où tu l'as fait monter ?
Et, pour obtenir mieux, quel souhait peut-il faire,
Lui que, jusqu'au Ponent,
Depuis où le soleil vient dessus l'hémisphère,
Ton absolu pouvoir a fait son lieutenant ?

Sitôt que le besoin excite son désir,
Qu'est-ce qu'en ta largesse il ne trouve à choisir ?
Et, par ton règlement, l'air, la mer, et la terre,
N'entretiennent-ils pas
Une secrète loi de se faire la guerre
À qui de plus de mets fournira ses repas ?

Certes je ne puis faire, en ce ravissement,
Que rappeler mon âme, et dire bassement :
Ô Sagesse éternelle, en merveilles féconde !
Mon Dieu, mon Créateur,
Que ta magnificence étonne tout le inonde !
Et que le ciel est bas au prix de ta hauteur !



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