Pouchkine
206 pages
Français

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Pouchkine , livre ebook

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Description

Dans sa poésie Alexandre Pouchkine aborde des thèmes qui lui tiennent à coeur: la liberté, l'amour, la terre natale, la mort. Il insiste sur l'indispensable indépendance du poète, sur la nécessaire conquête de sa dignité.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 114
EAN13 9782296801882
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pouchkine
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-54257-0 EAN : 9782296542570
Pouchkine Choix de poésies Traduction du russe par Charles Weinstein
L’Harmattan
Espaces Littéraires Collection dirigée par Maguy Albet Dernières parutions Manuel GARRIDO PALACIOS,Le Faiseur de pluie. Roman, 2011. Lucile DESBLACHE,La plume des bêtes.Les animaux dans le roman, 2011. Elizabeth LEGROS CHAPUIS,Le Mexique, un cas de fascination littéraire au pays des chiens morts, 2011. Claude FRIOUX,Le Chantier russe. Littérature, société et politique. Tome 2 : Écrits 1969-1980, 2011.Najib REDOUANE, Yvette BENAYOUN-SZMIDT (dir);°L'œuvre romanesque de Gérard Etienne. E(cri)ts d'un révolutionnaire, 2011. Fabrice BONARDI (sous la dir. de),La nouvelle Georges Sand, 2011. MD. SHELTON,La révolution imaginée. Haïti et les autres,2011. Mireille NICOLAS,Henri Bosco, Le Mas Théotime, 2011. Nathalie DE COURSON,Nathalie Sarraute, la ¨Peau de maman, 2010. René AGOSTINI,Théâtre poétique et/ou politique ?, 2010. Joëlle BONNIN-PONNIER,Les Goncourt à table, 2010. Christine LARA,Pour une réflexion xommuno-culturelle de la lecture, 2010. Bernard POCHE,Une culture autre, La littérature à Lyon, 1890-1914, 2010. Lalie SEGOND,De la déficience: représentations, imaginaire, perceptions du handicap dans la littérature contemporaine, 2010; Claude FRIOUX,Le Chantier russe. Littérature, société et politique. Tome 1 : écrits 1957-1968, 2010 Céline GITON,Littératures d'ailleurs. Histoire et actualité des littératures étrangères en France, 2010. Hassan WAHBI,La beauté de l'absent, 2010. Claude HERZFELD,Paul Nizan, écrivain en liberté surveillée, 2010.
Avant-propos
Alexandre Pouchkine, né en 1799, fait partie de la première génération d’élèves du lycée inauguré par le tsar Alexandre I le 19 octobre 1811, près de Pétersbourg, à Tsarskoïé Selo, pour les enfants de la noblesse.
Une solide amitié va unir les lycéens dont plusieurs deviendront des poètes reconnus. Tous commenceront à écrire dès le lycée. La production poétique de Pouchkine adolescent atteindra rapidement sa maturité.
Les textes que propose ce recueil, présentés dans l’ordre chronologique, couvrent une période allant de 1817, après les années de lycée, jusqu’à la mort du poète en janvier 1837. Nombre de ces textes n’ont pas été publiés de son vivant. Certains n’étaient pas destinés à l’édition, d’autres ne passaient pas les mailles de la censure.
Le thème de l’amitié occupe une grande place chez Pouchkine. On en trouve l’expression dans les poésies qu’il consacre au jour anniversaire du lycée, ainsi que dans les lettres qu’il adresse à ses anciens compagnons d’études. Ces lettres, en prose, comportent souvent une partie notable rédigée en vers : pour Pouchkine l’expression poétique était un langage naturel. On trouvera certaines de ces œuvres dans le présent recueil, par exemple les pièces commémoratives intitulées « 19 octobre », l’humoristique « Epître à Delvig » et d’autres.
Ces textes présentent une grande variété de ton, depuis l’exaltation juvénile de l’étudiant lâché dans les agapes de la capitale jusqu’à l’abattement que ressent l’homme mûr à la mort de ses anciens camarades de lycée, en passant par un humour parfois bon enfant, parfois cinglant, ou les deux à la fois (voir l’« Êpitre à mon censeur » et les nombreuses épigrammes).
En 1812 la Russie est envahie par les troupes napoléoniennes. Un sentiment patriotique s’empare des lycéens. Pouchkine décrira Napoléon comme un dictateur, mais aussi comme un
géant. Double est aussi son attitude vis-à-vis des révolutions en Europe qui sont à la fois violence et liberté. Pour Pouchkine l’abolition du servage est une nécessité, ce qu’il exprime dans ses poésies « La campagne », « A Tchaadaev », « Liberté », etc. Cela lui vaut d’être banni de la capitale en 1820. Pourtant il conserve une certaine liberté de mouvement qui lui permet de voyager, notamment au Caucase (« Le prisonnier du Caucase »), en Moldavie (« Les Tsiganes »). Les héros de ces œuvres sont proches de héros d’autres littératures européennes de l’époque par leur forte individualité. Cependant la période romantique de Pouchkine sera relativement brève. Par son caractère le poète est davantage porté vers le réel. Il compose des œuvres comme « La chanson du sage Oleg », « Le fiancé », « Chansons sur Stenka Razine », « Le noyé », « Le hussard », dont l’inspiration est ancrée dans la réalité historique ou populaire russe.
En 1825, alors qu’il se trouve assigné à résidence à Mikhaïlovskoïé, se produit à Pétersbourg l’insurrection des décembristes à laquelle participent ses amis. Les meneurs seront pendus, d’autres exilés en Sibérie. Pouchkine leur consacre plusieurs œuvres, dont « Au fond du bagne restez fiers ». Au tsar qui tente de l’amadouer, il déclare que s’il avait été à Pétersbourg il aurait pris part à l’insurrection. Et il se plaint de la censure. Voir l’« Epître à mon censeur ».
Pouchkine revient à plusieurs reprises sur le rôle du poète, sur son indispensable indépendance, sur sa dignité, ce qu’il exprime dans « Le prophète », « Le poète », « Le poète et la foule », « Au poète », «Tiré de Pindemonte», «exegi momumentumEntretien entre un libraire et un». Dans « poète », il revendique le droit de vivre de sa poésie.
Chez Pouchkine les descriptions de la nature prennent place dans un environnement concret, dans des lieux connus du poète. La nature est indissociable de ses aspirations à la liberté, de ses amitiés, de ses amours, des sensations de son corps (« Adieu, chênaie, ô ma fidèle », « L’astre du jour descend, s’exile », « Soir d’hiver ») où il évoque avec tendresse sa vieille nourrice. L’« Adresse à la mer » n’est pas seulement l’occasion de décrire l’étonnante puissance des éléments, mais aussi d’y associer les figures de Byron et de Napoléon. Il y évoque aussi son désir vite maîtrisé de fuir la
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Russie. L’hiver russe est décrit dans un remarquable tableau de genre « L’hiver est là ». « Automne » oppose au charme du déclin bucolique de l’automne les « puanteur, dégel, boue » du printemps honni.
L’amour occupe une grande place dans la vie et l’œuvre du poète. Pouchkine aborde ce thème sous différents angles selon ses sentiments du moment. Ses muses sont toujours concrètes, charnelles, bien vivantes. Citons « La lettre brûlée », « Désir de gloire », « Adresse à *** (Je revois l’heure éblouissanteune kalmouke »,…) », « Pressentiment », « A « Matin d’hiver », « Je vous aimais », « Adresse à ***(Non, non, je ne dois pasNon, je ne…) et les sensuels vers de « goûte pas la passion rétive ».
Le poète ne manque pas de se poser des questions sur la vie et la mort, notamment dans « Le char de la vie », « Vie ! Offrande vaine, importune », « Vers écrits la nuit pendant une insomnie » et d’autres.
On pourra découvrir ces différentes facettes de l’œuvre du poète dans le choix proposé ici.
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