Tourments d exil
70 pages
Français

Tourments d'exil , livre ebook

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70 pages
Français

Description

Ces poèmes abordent le sentiment de non-sens qui habite l'être essouché, arraché à la douceur affective de sa terre natale. Plongeant le lecteur dans les réflexions de l'auteur, ils permettent aussi de susciter ses propres interrogations, car le propos poétique de ce recueil peut être généralisé. Nous avons tous une patrie que nous pouvons quitter un jour. Alors, ce que nous pouvons ressentir loin de chez nous, l'auteur nous le dit.

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Informations

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Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 15
EAN13 9782296512559
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

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Extrait

Tourments d’exil
Ces poèmes abordent le sentiment de non-sens qui habite l’être essouché, arraché à la douceur affective de sa terre natale. Plongeant le lecteur dans les réexions de l’auteur, ils permettent aussi de susciter ses propres interrogations, car le propos poétique de ce recueil peut être généralisé. Nous avons tous une patrie que nous pouvons quitter un jour. Alors, ce que nous pouvons ressentir loin de chez nous, l’auteur nous le dit. En partant, nous prenons souvent le risque de ne jamais plus revoir ceux que nous laissons, de perdre certains liens qui nous étaient pourtant si chers et qu’une vie entière ne sufît jamais à remplacer, malgré tous nos efforts…
Alain Nzigou-Moussavou, natif d’Issinga, signe ici son deuxième recueil de poèmes, aprèsLe nostalgium, publié aux éditions Anibwé en 2008.
En couverture : photographie prise par l’auteur dans son village natal, été 2012.
ISBN : 978-2-336-00896-7 10 euros
Alain Nzigou-Moussavou
Tourments d’exil Poèmes
Alain Nzigou-Moussavou
Tourments d’exil
Tourments d’exil
Alain Nzigou-Moussavou Tourments d’exil
Poèmes
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00896-7 EAN : 9782336008967
PREFACE Le sang et les larmes qui ont coulé sont le ferment de toute écriture poétique. Sans cet écoulement qui appelle l’encre, aucune histoire ne se raconte. Dans des accents parfois tragiques, pathétiques, je me raconte encore une fois, pour continuer à témoigner de la fragilité de ce que nous sommes. Ici, je m’interroge sur l’exil et ses tourments. L’exil essouche, arrache l’être à sa patrie, à ce sol dont il est originaire et avec lequel il partage un lien terriblement profond, bouleversant. Cet exil que je connais moi-même, comme le connaissent beaucoup d’hommes à travers le monde, est un thème de profonde méditation. Personne ne se sent réellement en paix hors de chez lui. Les repères les plus importants de la vie d’un individu sont dans le lien qui l’unit à ce lieu mêlé de légende qu’est le pays natal. Perdre ce lien, c’est déjà perdre une part considérable de ce que nous sommes en tant qu’hommes. Quand on quitte son père et sa mère, ses frères et sœurs, ses amis d’enfance, ses premiers émois amoureux, pour s’enfoncer dans l’inconnu de l’exil, on garde inscrite dans le cœur l’idée d’un retour au pays natal dont on lit le cahier chaque jour. Nos rêves et nos pensées sont hantés par le parfum des rues et des sentiers, des forêts et des plaines, par le bruit des gens, par le chant des oiseaux, par le souvenir des clairs de lune, des plages, par la saveur perdue des aliments locaux, par toutes choses qui nous font savoir que c’est là-bas que nous sommes véritablement chez nous. Plongés dans les tourments de l’exil, nous errons dans l’inconfort constant. Subissant chaque jour les regards inquisiteurs, les questions gênantes, supportant sans pouvoir rien faire les assauts administratifs, les étiquetages, les
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amalgames, les ragots, nous demeurons à jamais attachés à cette idée de retour en pays natal. Quand on a perdu l’idée du retour, la plongée irréversible vers le tragique a commencé. Vivre, c’est vivre en sachant qu’on a un sol qui nous connaît et qui nous attend. Vivre, c’est vivre en se souvenant qu’on a un cordon ombilical enterré quelque part, au pied d’un palmier qu’on n’a pas encore abattu. Vivre, c’est vivre en caressant l’espoir de revenir un jour vers les siens. Etre, c’est être un être lié à un sol originaire qui garde le secret de notre histoire, qui nous garde éternellement un amour inconditionnel. Ce pays qui nous manque, ces parents qui nous font défaut, ces amis d’enfance dont l’absence et l’éloignement nous sont si cruels, l’exil nous les rend plus chers. Alors, en attendant de les retrouver dans l’étreinte affective que les retrouvailles favorisent, nous glissons douloureusement sur cette mer huileuse d’indifférence et de dédain, de mépris et de condescendance. L’exil rend aussi plus cher le sentiment patriotique. Chaque homme devrait nourrir en lui cette passion patriotique, la revendiquer, la porter haut, et la transmettre à ses enfants comme une valeur cardinale. Renier, comme le font beaucoup aujourd’hui, ses origines pour en adopter d’autres ne fait que creuser encore un peu plus la souffrance en nous. Quand on renie ses origines, on se renie soi-même dans le même temps. C’est comme si un enfant avait subitement honte de désigner sa véritable mère parmi un groupe de femme, et se mettre à appeler une autre « maman ». L’amour qu’un enfant peut porter à sa mère est le même amour que nous devons porter à notre patrie, peut importe ce qu’il est, où il est, comment il est. C’est cet amour profond pour une terre qui me vit naître que j’exprime dans ses tourments, une terre qui me donna la chance incomparable de vivre et de grandir, d’être malgré tout l’homme que je suis aujourd’hui. Je ne partage
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