VERS L AILLEURS VERSO L ALTROVE
164 pages
Français

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VERS L'AILLEURS VERSO L'ALTROVE , livre ebook

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Français

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Description

(...) Un pèlerinage à la recherche de soi à travers la mémoire et les souvenirs de son enfance, des lieux de sa naissance, des inquiétudes de l'adolescence, des tristesses et des joies et de ses rêveries. C'est que toutes choses humaines ne sont que rêves. Gio Ferri

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 17
EAN13 9782296477650
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

VERS L’AILLEURS

VERSO L‘ALTROVE
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui Va dirigée de 1995 à 2005.
La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan

La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.


Déjà parus

549 – Philippe TANCELIN, Au pays de l’indivis amer. Cahier , 2011.
548 – Emmanuel MATESO, Les mères de Kolomani, 2011.
547 – Serge VENTURINI, Éclats d’une poétique de l’inaccompli (2009-2012) Livre V, 2011.
546 - Françoise et Sonia DELMAS, Pages Marges Visages , 2011.
545 – KÂLIDÂSA, Pour la naissance de Kumâra , 2011.
544 – Nicolas BELLISARIO, Haïkus , 2011.
543 – Jean GILLIBERT, La mort à vif, 2011.
542 – Jacques GUIGOU, La mer, presque , 2011.
541 – Henriette SAINT-RENAN, Yianniné , 2011.
540 – Philippe TANCELIN, L’Ivre traversée de clair et d’ombre, suivie de Les camps oubliés, 2011.
539 – Luisa BALLESTEROS ROSAS, De l’autre côté du rêve , 2011 .
538 – Anne DE COMMINES et Claude-Alain PLANCHON, L’An nuit des rois , 2011.
537 – Hélène ISNARD, Figures de guerre , 2011.
536 – Hayat AIT-BOUJOUNOUI, Dans la chair , 2011.
535 – Yvette BALANA, Quand la veuve danse sur la tombe de la patrie , 2011.
534 – Jean-Luc POULIQUEN, La terre du premier regard, 2011 .
533 – Fernando CABRITA, Douze poèmes de Saudade , 2011.
532 – Jo AITNANU, Les yeux sauvages , 2011.
531- Rodhlann JORNOD, Matière et contingence , 2011.
530 – Serge VENTURINI, Avant tout et en dépit de tout , 2010.
Rita Morandi


VERS L’AILLEURS

VERSO L‘ALTROVE
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55814-4
EAN : 9782296558144

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
A mia madre insostituibile " guida "

A ma mère unique "guide"
Remerciements
Un merci affectueux à Gio Ferri, lequel, comme toujours, sait lire l’âme. Merci aux amis poètes Gabriela Fantato et Franco Romano qui m’ont fait part de précieuses suggestions. Merci pour la traduction à Camille Chiari et Ivano Pollini. Un remerciement particulier à Giancarlo Pizzi, ami et poète, qui m’a donné la possibilité de réaliser ce projet.
Présentation
Gio Ferri

En voyage dans le rêve


Je définirais ce recueil, si Rita Morandi me l’accorde (qui n’est pour autant pas un "recueil "au sens habituel du terme), un véritable (et proprement) chant poétique en quatre cantiques. Et j’assignerais au poème tout entier le titre du premier poème "En voyage". La justification de ce choix, fréquent et cohérent, tient aux formes de style propres desquelles nous parlerons.
Et encore et surtout, certains leitmotivs qui font du texte une manière de poème symphonique, à partir de « En voyage », » De la terre aux cieux », »Poème du passage », » Le nouveau matin » :

Le voyage

Aller vers un lieu … DE LA TERRE AUX CIEUX … où il y a le lieu que je cherche … Elle va le long de la rivière … Mais il est temps / de partir … je laissais le campement / loin désormais … chaque jour je dois traverser une rivière … une fois lointaine … au centre / vers lequel je tends … et me voici ici à chercher des lieux … aller vers / une terre de Frontière dans l’Ailleurs et l’au-delà …
Le rêve

… j’habitais la ville des rêves … rêve d’orient … mais nuit et seulement nuit … un faire et un défaire de rêves …je me retourne autour de moi, où étais je ? Apparence inquiétante… et nous rêvons la nuit …à l’intérieur du rêve …

Le vent

Bruissement du vent et voies de ceux qui habitent le vent de poussière/un souffle de vent…et vient le grand vent jaune…avec voiles lacérées, / Qui, aux bords s’effilant, le vent ne retiennent .… le vent des jours brefs…que verse inutile le vent…vent tremblant…que le vent me conduise…et le vent à travers les feuillages…le vent qui lie les feuilles.…je prie dans le vent…et le vent qui toujours tâche/ de mentir…

Le silence

Par l’éclair du temps Silence…Et dans le silence des nues…cri des silences en moi…autour était silence aussi…la longue phrase du silence…soudain s’effaçait chaque rumeur…un silence en moi….un battement d’ailes parmi les branches/ rompt le silence…Silence suspendu/ un battement d’ailes…la sédimentation lente/ du grand silence / de la parole- son

Mais je laisse au lecteur le soin de trouver encore d’autres thèmes, puisque plusieurs leitmotive importants définissent avec force le climat de la narration poétique, parmi lesquels, par exemple les lumières et les ombres qui rythment les rêves et les réveils
Rita Morandi dit, entre autres :

Aller vers un lieu où la pluie est l’eau des yeux… désormais dans les soupirs du sommeil… Or comment fut que/ entre un faire et un défaire de rêve/ entre une nuit et un jour/ et une autre nuit/ et un autre jour/ entre le noir sans couleurs/ et les images colorées…
… là vers le soleil/
où le ciel d’azur vient/ à l’éveil… Je me réveillai de la chute…
Je me réveillai/ sur la terre où la vue se clôt et s’obscurcit…
… Les premières lueurs de l’aube…/ Cette aube venue et accouchéede la nuit gonflée et noire

Mais, tout particulièrement :

voici la clairière/la lumière des cieux vint à illuminer…/ Je vis un lieu jamais vu /
avec sphères et voûtes d’un bleu intense/ et ceci fut dans le rêve…
je regagne un peu parmi ces fragments de nuages les cieux…
Aller vers la lumière/ et le nouveau matin/Itaì fille de la lune / et du serpent/ se remémore sa naissance

Le thème général du voyage en rêve renvoie à la mémoire de poèmes classiques et, aussi, les exemples du grand maniérisme, auxquels d’ailleurs Rita Morandi, dans l’absolue originalité et autonomie de son écriture, ne fait jamais référence explicitement. Toutefois l’ambiguë démesure du rêve et du voyage reste un archétype de la poésie universelle, génétique, idée de poésie laquelle, depuis ses origines, est installée en notre spirituelle sensualité. Des voyages à la fin des mondes et des temps émergents, de l’inconscient, des visions des enfers (les ombres de la nuit), aux remontées vers les splendeurs des résurrections (les lumières du réveil). Citer, même simplement comme exemple, Enea ou Dante est, certes, superflu…

Mais le voyage vers l’ Ailleurs en rêve – dans le cadre d’un extraordinaire maniérisme alchimique – peut renvoyer, pour donner un exemple concret et surprenant, à un Fabrication numérique : Actissia Services, 2012poème peu connu, mais redécouvert grâce aux nombreuses propositions freudiennes directes et indirectes : l’ Hypnerotomachia Poliphili (1499-1545) d’un religieux dominicain, Francesco Colonna.
L’introduction de Mino Gabriele aux Editions Adelphi 1998 nous expose : "le rêve est un lieu oscillant entre terre et ciel, entre affections corporelles et sensibles, qui vont tenir la vision, et les aspirations de l’â me à connaitre et migrer, à voir clairement l’intelligible. Entre ces extrémités humaines se déroule le voyage de Poliphilo… Le pèlerinage de l’âme… Poliphilo commence sa bataille d’amour en rêve décrivant l’heure et le temps dans lequel il croyait se retrouver en rêve dans une calme plaine, silencieuse et inculte. Puis enchanté il entra avec une grande appréhension dans une forêt inaccessible et obscure…"

C’est, ainsi qu’il est dit, que toutes choses humaines ne sont que rêves.

Cela arrive, dans le voyage du rêve, dans ce chant

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