Bâtir l université
302 pages
Français

Bâtir l'université , livre ebook

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302 pages
Français

Description

Dans les années 1960, les politiques universitaires sont peu investies par des élus locaux, souvent distants à l'égard de l'université. Aujourd'hui, le dynamisme de la population estudiantine et l'agrément des campus univesitaires contribuent à l'attractivité d'un territoire. En comparant les politiques d'implantation universitaire dans les années 1960 et 1990 à Lyon, l'ouvrage éclaire sur les conditions et les incidences du rapprochement des universités, des territoires locaux et les conséquences sur l'action de l'État.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 3
EAN13 9782336329352
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

incontournables de l’État dans le înancement des politiques universitaires. La qualité des établissements d’enseignement supérieur, le dynamisme de la population étudiante et l’agrément des campus universitaires
dans les années 1960, les politiques universitaires sont peu investies par des élus locaux, souvent distants à l’égard de l’université, et sont essentiellement gouvernées par l’État. En comparant la conduite des politiques d’implantation universitaire dans les années 1960 et dans les années 1990 à Lyon, l’ouvrage revient sur ce retournement. Il éclaire les conditions et les incidences du rapprochement des universités et des territoires locaux, et ses conséquences sur l’action de l’État. En analysant
domaine historiquement dominé par l’État, il participe aussi d’une analyse des changements qui affectent la
L
JÉRômE AUST
Bâtir l’université
Gouverner les implantationsuniversitaires à Lyon (1958-2004)
LoPgioqliuteisques
Bâtir l’université
Gouverner les implantations universitaires à Lyon (1958-2004)
Logiques politiques Collection dirigée par Yves Surel Créée en 1991 par Pierre Muller, la collection « Logiques politiques » a pour vocation principale de publier des ouvrages de science politique, ainsi que des livres traitant de thématiques politiques avec un autre angle disciplinaire (anthropologie, économie, philosophie, sociologie). Elle rassemble des recherches originales, tirées notamment de travaux de doctorat, ainsi que des ouvrages collectifs sur des problématiques contemporaines. Des séries thématiques sont également en cours de développement, l’une d’entre elles visant à publier des ouvrages de synthèse sur les systèmes politiques des États-membres de l’Union européenne. Dernières parutions Christel BOSC,Faire carrière dans l’écologie. Dynamiques françaises de politisation de l’environnement urbain, 2013. Didier CHABANET et Laurent FANIEL (sous la dir.),Les mobilisations de chômeurs en France, 2013.Dominique Labbé et Denis Monière,La campagne présidentielle de 2012. Votez pour moi !, 2013. Huseyin SEVIM,La politique européenne de la Turquie. Acteurs, processus et enjeux (1980-2008), 2013. Patrick QUANTIN et Andy SMITH (sous la dir. de),Délibération et gouvernance. L’émergence d’une logique d’action ?, 2012. Laura MICHEL,Les industriels et le développement durable. Le cas de l’industrie cimentière, 2012. Cécile Pelaudeix, Alain Faure & Robert Griffiths (eds),What Holds the Arctic Together?,2012.Xabier ITÇAINA et Julien WEISBEIN (sous la dir.),Marées noires et politique. Gestion et contestations de la pollution du Prestigeen France et en Espagne. Christophe VOILLIOT,Éléments de science politique, 2010
Jérôme Aust Bâtir l’université
Gouverner les implantations universitaires à Lyon (1958-2004)
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00699-4 EAN : 9782343006994
Remerciements
La réalisation de cet ouvrage, issu d’une thèse de science politique soutenue en 2004, a compté de nombreux soutiens institutionnels et personnels.
La réalisation de la thèse a d’abord bénéficié d’une allocation de recherche du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ainsi que d’un poste d’attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Institut d’études politiques de Lyon. Elle a été effectuée au sein du CERIEP – aujourd’hui devenu Triangle – et été dirigée par Gilles Pollet que je remercie de m’avoir incité à poursuivre une formation doctorale et d’avoir su encadrer la réalisation de ce travail, et au-delà ma formation scientifique.
La transformation de la thèse en ouvrage a été réalisée au sein du Centre de sociologie des organisations, laboratoire de rattachement du poste de chargé de recherche que j’occupe au moment de la finalisation de cet ouvrage. Mes remerciements vont à l’ensemble de ses membres qui font que ce lieu est un peu plus qu’un laboratoire. Mes remerciements vont, un peu plus spécialement, à Henri Bergeron, Patrick Castel, Cécile Crespy, Clémentine Gozlan, Emmanuelle Picard, Christine Musselin et Audrey Vézian qui ont accompagné, pour une raison ou pour une autre, la reprise de la thèse.
Cet ouvrage est enfin dédié à ceux que mon activité professionnelle prive trop souvent de ma présence : Anne, Nathan, Romain, Alban, mes parents, Valérie, Thierry, Mathis, Emma, David, Nicolas et Pascal. Il est aussi dédié à Edouard dont la présence au moment de sa finalisation manque tant.
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SOMMAIRE
Introduction ............................................................................9 1. Objectifs de l’ouvrage............................................................... 132. Méthodologie et cadre d’analyse ............................................ 24Chapitre 1. Un pluralisme limité ...........................................33 1. D’un Etat en action à un Etat en interaction ........................... 351. 1. Une situation de domination de l’Etat ............................ 351. 2. Vers une gouvernance multiniveaux ............................... 452. Des politiques publiques élitistes et politico-administratives. 572. 2. Une faible présence des acteurs privés........................... 572. 2. Négocier entre universitaires et représentants des grands corps ............................................................................. 61Chapitre 2. Le centre étatique en recompositions ...............73 1. Le recul des instances interministérielles centrales ................ 751. 1. Orienter l’action publique depuis le Plan ........................ 751. 2. Les membres de la DATAR en quête de projets.............. 842. Résistances centrales : la stabilité de l’influence ministérielle .................................................................................. 912. 1. Des services en retrait...................................................... 912. 2. Le cabinet ministériel, un lieu de contrôle des projets... 99Chapitre 3. Le sacre des présidents d’université ................113 1. Du système administratif départemental à l’affirmation du recteur......................................................................................... 1151. 1. Les services extérieurs de l’Etat : des initiateurs sans moyens ................................................................................... 1151. 2. L’affirmation rectorale sur la conduite des politiques d’implantation universitaire .................................................. 1192. Financer n’est pas peser : la résistible ascension des élus locaux .......................................................................................... 1312. 1. L’impossible intervention dans la fixation des objectifs1312. 2. Un partenariat inégal avec l’Etat ................................... 1432. 3. Les difficultés du front commun local ........................... 147
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3. L’affirmation du pouvoir des exécutifs universitaires ........... 1573. 1. Du cloisonnement à la coordination ............................. 1583. 2. Du droit de veto à la définition d’une stratégie collective................................................................................. 164Chapitre 4. Capacités d’action collective et régulation des intérêts divergents ..............................................................181 1. Collectivités locales et universités : conditions pour un rapprochement ........................................................................... 1821.1. La constitution de l’université en enjeu politique local. 1831.2. De la fragmentation à l’intégration des intérêts universitaires .......................................................................... 1902. De la régulation par l’urgence à la régulation par l’addition 2032. 1. L’urgence comme seule modalité d’imposition des compromis.............................................................................. 2032. 2. La régulation par l’addition............................................ 211Conclusion...........................................................................241 Annexes...............................................................................255 1.Constitution du corpus de sources et déroulement de l’enquête ..................................................................................... 2552.Sources écrites et imprimées ............................................. 2623.Liste des entretiens réalisés................................................ 2724.Chronologie des deux projets............................................. 275Bibliographie .......................................................................279
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INTRODUCTION
«Il manque à l’agglomération une politique universitaire ; il y a des politiques d’universités, il n’y a 1 pas de politique universitaire lyonnaise.»
«… la Communauté urbaine de Lyon poursuivra la politique de grands travaux d’infrastructure engagés par la mandature précédente : bouclage des périphériques, restauration des HCL[Hospices civils de Lyon], développement des pôles universitaires et de 2 recherche.»
Seize ans séparent ces deux déclarations. La première est prononcée par Ph. Lucas, président de l’université Lyon II, lors d’un colloque sur les relations entre villes et universités, organisé à l’initiative de la société des amis de l’université en 1979. Devant des représentants des mondes économique, politique et académique, l’universitaire lyonnais stigmatise le peu d’engouement des autorités locales pour leurs universités. Il regrette le fait que les élus lyonnais ne s’intéressent pas à l’université, malgré le désir manifesté par les établissements de sortir de leur isolement. Le second discours est prononcé par R. Barre, le jour de son élection à la présidence de la Communauté urbaine de Lyon, cinq mois après sa victoire aux élections municipales de 1995. Devant l’assemblée communautaire, l’ancien Premier ministre réaffirme la
1 Ph. Lucas, « Relations entre la cité, les universités et les grandes écoles » dans le groupe Paris/Lyon et les amis de l’Université, acte du colloque tenu à Lyon le 29 novembre 1979, p. 26-27. 2 Discours d’investiture de R. Barre, président de la Communauté urbaine de Lyon, procès-verbal de la séance publique du conseil de la Communauté urbaine de Lyon du 11 septembre 1995.
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