"Ce pays qu on abat" de Natacha Polony - Extrait de livre
47 pages
Français

"Ce pays qu'on abat" de Natacha Polony - Extrait de livre

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Description

Ce livre présente une sélection des chroniques que Natacha Polony a publiées dans Le Figaro au fil des dernières années. Y sont traités les grandes questions qui ont fait l'actualité et les principaux débats qui ont marqué cette période : la crise économique, la politique, les questions de société...
Une relecture des moments forts de notre histoire récente, vue et analysée avec la pertinence d'une essayiste de renom qui refuse le politiquement correct.

Informations

Publié par
Publié le 30 juin 2014
Nombre de lectures 1 141
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

DU MÊME AUTEUR
os enfants gâchés : petit traité sur la fracture générationnelle, Lattès, 2005. (me) le Président, si vous osiez… 15 mesures pour sauver l’écoleille et une nuits, 2007., M ’homme est l’avenir de la femme : autopsie du féminisme contemporain, Lattès, 2008. e pire est de plus en plus sûr : enquête sur l’école de demainille et une nuits, 2011., M
© Le Figaro-Editions Plon, un département d’Edi8, 2014 12, avenue d’Italie 75013 Paris Tél. : 01 44 16 09 00 Fax : 01 44 16 09 01 www.p lon.fr
Création graphique : V. Podevin © Thomas Laisne/Corbis Outline
EAN : 978-2-259-22826-8
« Cetteœuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictem entinterdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
Ce document numérique a été réalisé parNord Compo.
A Jean-François Kahn pour ce qu’il est.
A Nathanaël Dupré La Tour pour ce qu’il fut et ce qu’il reste à jamais.
Merci à Alexis Brézet, directeur duFigaro, pour l’entière liberté qu’il me laisse dans ses pages.
« La termitière future m’épouvant et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier. »
Antoine de Saint-Exupéry (dernières lignes écrites, 31 juillet 1944).
Préface
« Qu’avez-vous fait de cette Franc que je vous avais laissée si brillante ? »
Le général Bonaparte aux représentants du Directoire, le 18 brumaire an VIII.
« Ami, entends-tu le vol noir des corbeau sur nos plaines. Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne. »
Josep hKessel, Maurice Druon, Le Chant des partisans.
Les corbeaux qui étendirent leur vol noir sur l France il y a soixante-dix ans sont désormais bien loin. On ne les évoque plus que pourjouer la pantomime de « heures sombres de notre histoire » et se draper d courage de ceux qui risquèrent véritablement leur vie our notre liberté et l’honneur de la France. Mais il y a d’autres ballets dans le ciel de notre pay qui l’assombrissent dangereusement, d’autres cris sourds qui s’élèvent. Des tensions et des haines, de radicalisations et des guerres de tranchées. Il y a ce
élections où l’abstention est devenue le premier parti de France. Ces mouvements de fond qui voient se réveille une frange trop longtemps silencieuse de la société française, des gens inquiets, ébranlés, majoritairemen acifiques, mais opportunément assimilés au authentiques intégristes homophobes par les partisans de la politique du pire, dontcertains logent dans les ministères. Mais aussi ces phénomènes quotidiens, ce ravages invisibles du consumérisme grandement distribué et de la publicité martelée à des individus transformés e marionnettes consentantes d’un système économique exsangue, ces preuves quotidiennes de la destructio d’une école autrefois pensée comme un des piliers de la République, ces comportements agressifs condamnan ceux quiles subissent, dans la rue ou les transports e commun, à ravaler leur impuissance et leur indignation ; autant de preuves que notre pacte social est un peu plus abîmé, que notre civilisation se meurt un peu plus. Tous ces phénomènes, observés d’un même œil, au risme des valeurs qui, depuis la Renaissance, ont peu eu forgé notre conception de la dignité humaine, nous racontent cette crise économique et politique, mais également culturelle et morale. Ils nous racontent, bie lus encore, que les civilisations sont mortelles et que l’individu libre dans le marché roi, l’individu créancier de ses droits et clamant sa toute-puissance, se réveille toujours entouré d’un champ de ruines et dans le silence infini de la solitude et dunon-sens.
Quiconque écrit au long cours accepte le risqu d’être démenti, celui d’être pris en flagrant délit d’erreur ou de mauvaise interprétation des faits du moment. Aussi, ien souvent, se dit-ilque ses écrits s’envolent, que les ournaux se périment et que ses lignes peuvent subirle même sort puisque personne n’ira les tirer de l’éphémère. Les publier en recueil, c’est au contraire confronter un ensée à ses possibles incohérences, c’est passer des commentaires de l’écume des jours à l’élaboration d’une vision. Visiondes grands mouvements idéologiques qui traversent les sociétés occidentales et qui, aujourd’hui, déchirent la France. Vision des bouleversements l’œuvre dans l’organisation sociale et politique. Sont regroupés dans ce livre deux types de textes. D’abord les notes publiées sur le blog tenu pendant troi ans sur le site duFigaroEloge de lblog intitulé «. Un transmission », quitraitait non seulement des questions d’éducation mais de tout ce quirelève de cette notio complexe, au cœur même de notre humanité. Et puis, artir de septembre 2012, les chroniques publiées chaque samedi dans les pages Débats duFigaro. Des chronique consacrées aux questions de société, liées ou non à l’actualité, impressions autour d’un fait divers o réflexions à propos des grands débats qui agitent le pays. 2009-2014 : dans cet intervalle de cinq ans, les contrecoups d’une crise du capitalisme qui remet e cause tout le modèle développé depuis les années 1970, à travers la mondialisation et la financiarisation de
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