L Amérique latine dans la spirale du néo-libéralisme
191 pages
Français

L'Amérique latine dans la spirale du néo-libéralisme , livre ebook

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191 pages
Français

Description

Riche en ressources naturelles, réservoir de biodiversité, mais aussi lieu de résistance face à la mondialisation néolibérale, l'Amérique latine représente simultanément un intérêt géostratégique majeur et un risque important pour les puissances occidentales. Cet ouvrage propose, au travers de la reconnaissance de(s) logique(s) d'Empire, une analyse des dynamiques et des modalités de domination auxquelles sont confrontés les peuples de la région afin de mieux comprendre les mécanismes qui gouvernent aujourd'hui la globalisation néolibérale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2008
Nombre de lectures 137
EAN13 9782296197626
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CENTREDERECHERCHEET D’ETUDEENDROIT ETSCIENCEPOLITIQUE- CREDESPO -
Le CREDESPO est né en2007 de la fusion duCERPO(Centre d'Etude et de Recherche Politiques), duCRDPE(Centre de Recherche enDroit PublicEconomique) et duLDPA(Laboratoire deDroit PrivéAppliqué).LeCentre organise ses travaux de recherche autour de la thématique de «La démocratie, la garantie des droits et les citoyennetés ».Atravers cette thématique commune, le CREDESPO, issu de la fusion de trois équipes d'accueil, transcende les clivages classiques entre privatistes, publicistes et politistes pour mener de véritables recherches pluridisciplinaires.La thématique commune permet l’étude de la transformation du droit et des institutions dans une perspective historique et contemporaine, nationale et comparative.Ce projet s’inscrit dans un questionnement sur le rapport entre leDroit, les institutions et la politique et les citoyens, avec la redéfinition des relations entre les différents espaces (locaux, nationaux, mondiaux) et les différentes temporalités (du court terme de la vision micro-économique au très long terme de la conception d’une gestion planétaire). Au sein de ceCentre, une équipe d’enseignants-chercheurs, de doctorants et de membres associés, animée parJean-ClaudeFritz consacre depuis plus de dix ans ses travaux à ceux que l’on a d’abord appelés “peuples indigènes” et que l’on tend de plus en plus à qualifier de “peuples autochtones”.Les recherches de ce groupe visent essentiellement à étudier le double défi que ces peuples lancent à l’ordre mondial : d’une part, l’obligation de leur donner, en respectant leurs identités et leurs modes de vie, leur juste place au sein de l’humanité ; d’autre part, la nécessité de s’inspirer de la richesse de leurs cultures et de leurs valeurs pour permettre aux hommes de vivre en bonnes relations entre eux et avec la nature au moment où il devient urgent que cet ordre mondial se réorganise sur des bases radicalement différentes.Dans cette perspective, depuis cinq ans, cette même équipe s’est vue confier par leHautCommissariat aux droits de l’homme desNations Unies àGenève la tâche d’assurer une formation pour les cadres des organisations représentatives autochtones de l’ensemble du monde francophone.Al’occasion des sessions annuelles, les rencontres avec les membres de ces peuples ont permis de nouer des liens amicaux et d’établir un réseau de
relations. L’équipe a ainsi pu enrichir sa documentation, confronter sa réflexion avec des témoignages directs et donc approfondir sa compréhension des problèmes de ces communautés.
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REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je tiens à remercierJean-ClaudeFritz et Raphaël Porteilla pour leurs encouragements, leur soutien et pour la disponibilité dont ils ont fait preuve à mon égard.
Mes remerciements vont également à ma famille, à l’ensemble des membres duCREDESPOqui ont contribué de manière plus ou moins directe à la réalisation de ce travail, ainsi qu’à mes amis d’ici et d’ailleurs avec qui j’ai pu créer des liens amicaux et solidaires qui ont facilité la réalisation de ce travail.
Par ailleurs, je voudrais exprimer toute ma gratitude àJulie Canovas,FrédéricDeroche,Benoît Paraut,MarinaMulon,Emilie Thiriat,Michaël etMélanieBarbosa, pour le soutien qu’ils m’ont tous apporté.
PREFACE
De la politique originale d’Hugo Chávez auVenezuela aux tensions sécessionnistes qui se manifestent dans laBolivie d’Evo Morales, de la crise financière argentine du début du millénaire aux débats relatifs au plan Puebla-Panamá (Mexique etAmérique centrale), rien ne peut être compris dans les grands problèmes politiques de l’Amérique latine sans prendre en compte le poids des influences étrangères et le rôle des interventions extérieures.Même si les dynamiques internes et les situations locales sont fondamentales à étudier, elles ne peuvent souvent pas être isolées de ces forces extérieures qui depuis longtemps contribuent à les construire. L’ouvrage deJulienBarbosa, clair et synthétique, est un support très intéressant à cet égard, analysant le processus de la mondialisation néo-libérale en liaison avec l’évolution de la réalité latino-américaine.
Il montre bien comment se construisent des logiques de fonctionnement du système mondial, d’une manière qui n’est pas abstraite mais qui est produite par l’action des différents acteurs économiques et politiques, que ce soit les groupes financiers et firmes transnationales ou lesEtats et organisations interétatiques transnationales. Surtout il prend en compte l’articulation entre cette action de forces dominantes du système mondial et les stratégies des divers groupes à l’intérieur des sociétés concernées, donc la manière dont se combinent les dynamiques internes et les dynamiques externes.L’analyse dégage bien le mélange de continuité et de changement qui caractérise les modalités par lesquelles se traduisent ces logiques mais qui se manifestent aussi dans les formes de domination auxquelles sont confrontés des peuples de divers pays de la région.L’importance grandissante du régime de la propriété intellectuelle, des accords de libre-échange et du contrôle de l’information par le système capitaliste mondial est mise en valeur avec beaucoup de pertinence.La présentation de l’impact économique, social, culturel sur les sociétés latino-américaines révèle le coût humain du processus en cours, avec notamment la désintégration sociale, les obstacles à l’autonomie créatrice et la violence.
L’approche pluridisciplinaire retenue dans cet ouvrage est la plus pertinente et la plus féconde pour mettre en perspective l’évolution économique et sociale de l’Amérique latine dans sa relation avec les forces dominantes de la mondialisation néo-libérale.Sans associer la science politique et le droit àl’économie et à la sociologie, il n’est guère possible de présenter la réalité contemporaine dans sa complexité. Des contradictions actuelles et potentielles se dégagent au côté de convergences stratégiques ou tactiques dans le jeu des acteurs multiples qui sont en présence, mais dont le poids est très inégal. Le rôle dominant des grands opérateurs économiques privés, groupes bancaires ou autres firmes transnationalesd’une part, desEtats-Unis d’Amérique et des organisations interétatiques qu’ils contrôlent d’autre part, révèle l’impossibilité d’analyser une “logique d’Empire” sans prendre en compte les liens quiexistent entre les aspects économiques et les aspects politico-juridiques ou politico-militaires de cette logique. L’auteur montre bien, tout en refusant de figer un processus dynamique complexe, les relations étroites mais parfois ambiguës entre une logique du capital, à fondement économique et financier, et une logique nationalisted’hégémonie mondiale, à fondement politique et stratégique.L’une et l’autre de ces approches s’appuient sur un discours idéologique et une construction juridique qui visent à légitimer la domination impériale et à légaliser ses modalités de contrôle, mais, au-delà de cette perspective globale commune, les formulations utilisées et les priorités retenues sont révélatrices de tensions et de contradictions : prééminence de l’unilatéralisme ou du multilatéralisme, de la sécurité nationale ou de la libéralisation économique mondiale, etc.
C’est un des grands mérites de l’ouvrage de présenter de manière concise et accessible un phénomène complexe et changeant, permettant ainsi de démystifier certaines approches très abstraites et désincarnées de la mondialisation. La démarche de JulienBarbosa conduit à reposer la question del’impérialisme et des formes ou avatars à travers lesquels ce type de domination se manifeste dans les sociétés et Etats de l’Amérique latine aujourd’hui.Sa réflexion, alimentée par ses diverses expériences de terrain, souligne combien c’est une question centrale de notre époque et pas une simple référence à un passé révolu. Elle conclut en rappelant les résistances que le système de domination rencontre, ce qui, ajoutéaux tensions
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