La chute de la Sarkozye
330 pages
Français

La chute de la Sarkozye , livre ebook

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330 pages
Français

Description

Avec ce livre, Charles Debbasch achève l'analyse de la société française et internationale durant le mandat de Nicolas Sarkozy. Il livre ses réflexions sur les mutations de la France dans la période charnière marquée par la campagne présidentielle et l'échec de Sarkozy : cette chronique aidera à mieux comprendre les lignes de force de la France contemporaine.

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Publié par
Date de parution 01 décembre 2012
Nombre de lectures 9
EAN13 9782296511118
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

et le groupe de presse Rhône-Alpes – livre ses réLexions
Charles Debbasch
La chute de la Sarkozye
Chronique de la fin d’un quinquennat
LA CHUTE DE LA SARKOZYE
Charles Debbasch LA CHUTE DE LA SARKOZYE CHRONIQUE DE LA FIN D’UN QUINQUENNAT
© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99743-1 EAN : 9782296997431
INTRODUCTION
La vie politique est impitoyable. Les courtisans tressent des couronnes de laurier au leader victorieux. Ils lancent des flèches empoisonnées à ceux qui perdent le pouvoir. Durant ce quinquennat, Nicolas Sarkozy aura vu se prosterner devant lui tous les seigneurs du système avant de les voir quitter son entourage, parfois de façon souterraine et parfois dans un mode brutal. Il aura exercé, il est vrai, dans les deux premières années de son quinquennat, un pouvoir quasi absolu qui s’est ensuite effiloché au fur et à mesure que s’additionnaient les échecs électoraux. En ce sens, la défaite présidentielle était largement induite par la perte de presque tous les bastions locaux et la chute du Sénat naguère si conservateur dans les bras de la gauche. Aujourd’hui que l’échec est consommé, chacun s’emploie à noircir le tableau du quinquennat. Sarkozy serait la victime de ses erreurs de style : une soirée au Fouquet’s, une croisière sur le yacht d’un industriel et un « Casse-toi pauvre con » lancé à un trublion. Vétilles que tout cela, mais la difficulté que Nicolas Sarkozy a éprouvée à trouver un style présidentiel adéquat a eu une influence indéniable. Passant de la familiarité excessive à un rigorisme disproportionné, il a choqué les partisans de la présidence gaullienne. Son style de gouvernement en lignes brisées lui a également fait perdre beaucoup de terrain. Discours divergents sur l’Afrique, alliances en ordre dispersé tantôt avec la Grande-Bretagne, tantôt avec l’Allemagne, Kadhafi reçu en grande pompe avant d’être mitraillé. La Sarkozye a souffert aussi d’une inadéquate gestion des hommes. Les plus emblématiques des ministres Dati, Yade ou
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Darcos remerciés, Fillon en sursis au bénéfice de Borloo avant d’être à nouveau adoubé. Il serait injuste de s’arrêter là et d’oublier la brillante représentation de la France sur le plan international, l’amorce de la gestion rigoureuse des dépenses publiques, l’indispensable réforme des retraites et la gestion maîtrisée des crises internationales ou internes. En réalité, Nicolas Sarkozy paie, comme les autres dirigeants européens, la note de la crise économique. C’est à elle qu’il doit son échec. Comme naguère Valéry Giscard d’Estaing, il est la victime expiatoire du désastre économique et financier. Tous les défauts qui sont aujourd’hui portés au passif du président sortant ne sont que des explications dérisoires par rapport à l’essentiel. Quand l’économie va mal, les citoyens se vengent en renvoyant leurs dirigeants. Nicolas Sarkozy est le premier élu du quinquennat qui se voit refuser un second mandat.
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SARKOZY:PRÊCHER L'OPTIMISMEDANS UNE SOCIÉTÉ INQUIÈTE
6 janvier 2011
Il n'était pas facile pour Nicolas Sarkozy de prêcher l'optimisme pour 2011. Les Français sont en effet troublés par la situation économique. Un sondage réalisé du 30 novembre au er 1 décembre montre que les Français sont champions du monde du pessimisme quant à leur situation économique en 2011, éclipsant même les habitants de pays en guerre comme l'Irak ou l'Afghanistan. Ils sont 61 % à déclarer que la nouvelle année sera synonyme de difficultés économiques, contre 28 % en moyenne dans le monde, 22 % en Allemagne, 41 % en Italie, 48 % en Espagne et 52 % au Royaume-Uni. Le pessimisme des Français a augmenté de dix points par rapport à l'an dernier. Concernant leur situation personnelle, les Français disent craindre à 37 % qu'elle se dégrade. 67 % des personnes interrogées estiment que le chômage va augmenter.
UNE FRANCE PLUS RÉSISTANTE AUX ALÉASÉCONOMIQUES
Tout en reconnaissant cette réalité, le président de la République estime que grâce au travail des Français, à leur courage, à leur capacité d'adaptation, à la force de notre économie, aux avantages de notre modèle social, la récession est moins sévère et d'une durée plus courte que ce que connaissent nombre de nos partenaires. Pour lui, «l'année 2011 s'annonce comme porteuse d'espérance. La croissance revient. Les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits. Nos universités enfin autonomes s'ouvrent et se modernisent comme jamais elles ne l'ont fait dans le passé… Nos entreprises utilisent à
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