La démocratie participative : enjeux et réalités

Gilles Lebreton

Description

Suite aux critiques formulées à l'encontre de la démocratie représentative a été forgé le concept de "démocratie participative". Il décrit la tentative de trouver une voie médiane entre démocratie représentative et démocratie directe. La démocratie participative est-elle vraiment cette voie médiane qu'elle prétend être, ou n'est-elle qu'un leurre destiné à redorer le blason de la démocratie représentative ? Quel bilan peut-on dresser de l'étendue et de l'efficacité de ses réalisations ?

Sujets

• Science politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mai 2013
• Nombre de lectures: 90
• EAN13: 9782296535572
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Sous la direction de Gilles Lebreton

LADÉMOCRATIEPARTICIPATIVE : ENJEUXETRÉALITÉS

(France, Brésil, Chine, Suisse, Union européenne)

La démocratie participative : enjeux et réalités

Sous la direction de Gilles LEBRETON La démocratie participative : enjeux et réalités (France, Brésil, Chine, Suisse, Union européenne)

© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-336-00719-9 EAN : 978233600719-9

Ouverture

« S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement ». Cette célèbre phrase de Jean-Jacques Rousseau scelle le destin de la démocratie directe, jugée trop exigeante pour pouvoir être pratiquée ici-bas. Sauf dans de tout petits États, comme certains cantons suisses, il est en effet impossible pour le peuple de se rassembler régulièrement afin de voter les lois. C’est pourquoi les démocraties modernes et contemporaines se sont partout résignées à adopter le régime représentatif. Contesté depuis son origine, le modèle de la démocratie représentative est cependant en crise depuis 1945. L’élévation des niveaux d’éducation dans un nombre croissant de pays, favorisant la prise de conscience des enjeux politiques, engendre une contestation de plus en plus vive des prérogatives des gouvernants. Les représentants sont souvent accusés de capter la souveraineté du peuple à leur profit, et de se constituer en caste oligarchique. Dans le meilleur des cas, on leur reproche de se couper des réalités, de ne pas tenir assez compte des aspirations de leurs électeurs. C’est pour répondre à ces critiques que le concept de « démocratie participative » a été forgé. Il décrit la tentative, expérimentée dans beaucoup d’États, de trouver une voie médiane entre la démocratie représentative et la démocratie directe. Ses modes d’expression sont très divers, empruntant tantôt des chemins classiques comme le référendum ou la pétition, tantôt des routes nouvelles comme la cyberdémocratie ou la participation du peuple à l’élaboration des décisions publiques. La démocratie participative est-elle vraiment cette voie médiane qu’elle prétend être, ou n’est-elle qu’un leurre destiné

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à redorer le blason de la démocratie représentative ? Quel bilan peut-on dresser de l’étendue et de l’efficacité de ses réalisations ? C’est pour répondre à ces questions que l’Université du Havre et l’Université Unifor de Fortaleza ont organisé un colloque, dont le présent ouvrage est issu, dans les locaux de la Faculté des Affaires internationales, les 9 et 10 novembre 2011. Le choix a été fait de mettre l’accent sur la France et sur le Brésil, avec un rappel inévitable du modèle suisse, une interrogation sur la situation dans le droit de l’Union européenne, et une ouverture plus inédite – signe des temps – sur le cas de la Chine. Gilles Lebreton

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P REMIÈRE PARTIE

La démocratie participative dans les Constitutions