La gouvernance : entre le citoyen et le politique
224 pages
Français

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La gouvernance : entre le citoyen et le politique , livre ebook

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Description

Chaque époque a sa propre conception de la politique. Celle d'hier se fondait sur le pouvoir régalien, puis sur la seule participation électorale. Celle d'aujourd'hui traduit l'émergence du pouvoir citoyen et ses multiples manifestations dans toutes les sphères de l'action politique, économique et sociale. La gouvernance est la conciliation entre la sphère du citoyen et celle du pouvoir politique. Elle condamne le citoyen et le politique à cohabiter pacifiquement et démocratiquement pour que l'État puisse gagner en efficience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2015
Nombre de lectures 18
EAN13 9782336373034
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Logiques Juridiques

Logiques Juridiques
Collection dirigée par Gérard Marcou

Le droit n’est pas seulement un savoir, il est d’abord un ensemble de rapports et pratiques que l’on rencontre dans presque toutes les formes de sociétés. C’est pourquoi il a toujours donné lieu à la fois à une littérature de juristes professionnels, produisant le savoir juridique, et à une littérature sur le droit, produite par des philosophes, des sociologues ou des économistes notamment.
Parce que le domaine du droit s’étend sans cesse et rend de plus en plus souvent nécessaire le recours au savoir juridique spécialisé, même dans des matières où il n’avait jadis qu’une importance secondaire, les ouvrages juridiques à caractère professionnel ou pédagogique dominent l’édition, et ils tendent à réduire la recherche en droit à sa seule dimension positive. À l’inverse de cette tendance, la collection « Logiques juridiques » des éditions L’Harmattan est ouverte à toutes les approches du droit. Tout en publiant aussi des ouvrages à vocation professionnelle ou pédagogique, elle se fixe avant tout pour but de contribuer à la publication et à la diffusion des recherches en droit, ainsi qu’au dialogue scientifique sur le droit. Comme son nom l’indique, elle se veut plurielle.

Dernières parutions

Gabriel ECKERT et Jean-Philippe KOVAR (dir.), L’interrégulation , 2015.
Sébastien EVRARD, Les Tables de la loi : de l’argile au numérique. La diffusion des la règle de droit à travers les âges , 2014.
Laura TALLET-PREUD’HOMME, L’articulation des voies de droit dans le contentieux de la commande publique à l’initiative des tiers au contrat , 2014.
Guillaume MALLEN, L’appréhension des pratiques restrictives par les autorités françaises et européennes de la concurrence, Analyse des pratiques contractuelles abusives entre professionnels à l’épreuve du droit des pratiques anticoncurrentielles, 2014
Philippe SEGUR, C’était la démocratie , 2014.
Laurie SCHENIQUE, La Réforme de la phase préparatoire du procès pénal , 2014.
Valérie DA SILVA, De l’incapacité à la protection en matière personnelle, 2014.
Salma ABID MNIF, L’option entre la responsabilité contractuelle et la responsabilité individuelle. Comparaison des droits français et tunisien, 2014.
Copyright




















© L’HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72314-3
Titre
Hatem M’Rad












La gouvernance : entre le citoyen et le politique
Du même auteur


Du même auteur

– Place de la procédure dans la diplomatie multilatérale , Tunis, Centre de Publication Universitaire (CPU), 2001.
– L’opinion publique mondiale , Tunis, CPU, 2006.
– Libéralisme et adversité , Tunis, CPU, 2008.
– Libéralisme et liberté dans le monde arabo-musulman . De l’autoritarisme à la révolution, Paris, Editions du Cygne, 2011 ; Tunis, Nirvana, 2012.
– Tunisie : de la Révolution à la Constitution , Tunis, Nirvana, 2014.
– Le déficit démocratique sous Bourguiba et Ben Ali , Tunis, Nirvana, 2015.

Sous la direction de l’auteur
– Gouvernance et institutions publiques , Presses de l’Université des Sciences sociales de Toulouse, 2008.
– Le libéralisme et les nouvelles contraintes de l’action politique, Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole, 2010.
– La transition démocratique à la lumière des expériences comparées (en co-direction avec Fadhel Moussa), Tunis, 2012.
Dédicace


Aux esprits et acteurs attachés à la perfectibilité humaine, au réformisme permanent et à la nécessité du compromis politique.
Introduction
Peut-on considérer que la gouvernance, qui a tellement étendu ses prérogatives sur les institutions et les pratiques civiles en ce XXI è siècle, en est arrivée à incarner désormais, à elle seule, un nouvel ordre politique, ou faut-il croire même qu’elle est devenue un fait de civilisation, marquant les esprits, les consciences, l’histoire, la culture et l’économie des peuples ? Tant il est vrai que toutes les politiques, toutes les pratiques, toutes les modalités de fonctionnement des institutions, autorités et organes étatiques ou non étatiques, à l’échelle nationale ou internationale, dans quelque secteur que ce soit, ne peuvent plus accéder au titre de légitimité, et n’ont plus la chance d’être efficaces ou crédibles qu’une fois qu’elles ont démontré leur adhésion à la philosophie et aux indices reconnus de la gouvernance. Tant il est vrai aussi que la gouvernance est devenue une condition intériorisée dans la conscience de tous les concepteurs des projets politiques, institutionnels, économiques ou sociaux. Une condition allant de soi.
Ou bien faut-il croire que la gouvernance n’est qu’un approfondissement des pratiques démocratiques, arrivées à saturation dans les vieilles démocraties post-industrialisées ? Les recherches en sciences politiques ne s’orientent-elles pas de plus en plus vers la quête de « la qualité de la démocratie » ? La gouvernance est-elle encore annonciatrice d’une crise de la conception centralisatrice ou uniformisatrice de la gestion des sociétés modernes de plus en plus diversifiées et atomisées, tant au niveau de leurs acteurs que de leurs modalités de gestion ? Est-on alors rentré de plain-pied dans l’ère des sociétés civiles, une ère qui fait confiance aux capacités des groupes et des individus, une ère annonciatrice de la revanche des gouvernés sur les gouvernants ou de l’individu sur le pouvoir politique ? Ou est-ce la revanche des réalités concrètes vécues par les individus et les citoyens (des problèmes de consommation aux soucis d’emploi et de chômage en passant par les préoccupations environnementales), sur les « programmes » politiques généraux, électoralistes et abstraits des partis et des pouvoirs politiques ?
La gouvernance n’est-elle pas ainsi un appel pressant aux sociétés civiles émanant des pouvoirs centraux et des organismes internationaux, qui, face aux complexités de la gestion des sociétés nationales et internationales, se sont résolus à associer ces dernières aux délibérations et à la prise de décision ? Il s’agit en effet d’obtenir un quitus ou un certificat de légitimité pour leurs politiques et décisions, qui, sans la participation de ces groupes sociaux, risqueraient de paraître de nos jours comme étant des décisions prises unilatéralement par des milieux politiques et administratifs professionnels clos et fermés. Le monde paraît en effet de plus en plus ouvert aux échanges, aux flux de toutes sortes, aux diverses opinions, qui éclosent un peu partout à travers la percée spectaculaire de la mondialisation, des technologies de communication, d’internet et de la généralisation des médias de masse.
Bref, à l’ère de la mondialisation, de la gouvernance semble devenir l’image de marque de la politique et des politiques publiques : tant de la « haute » que de la « petite » politique. C’est la nouvelle vitrine des pouvoirs politiques. Des paramètres et des critères de classification sont ainsi régulièrement mis à jour par des instances multilatérales. Banque mondiale, organisations internationales et agences de notation, tendent à évaluer les Etats, et mêmes les groupes sociaux, sur la base de leurs performances ou de leurs déficiences dans la pratique de la gouvernance.
La gouvernance a tellement investi le champ politique et social qu’elle s’est même identifiée à une mystique révolutionnaire dont l’Histoire a le secret. La révolution serait alors une forme de gouvernance brutale, destinée aux peuples et aux différents acteurs de la société civile, les invitant, avec beaucoup d’empressement, de vigueur et d’énergie, à prendre leur destin en main de manière radicale, à refonder le contrat politique sur de nouvelles bases, quitte à suivre une transition confuse et désordonnée.
Les sociétés civiles arabes semblent en effet soudainement avoir pris la gouvernance au mot. Les révolutions arabes de 2011, du moins certaines d’entre-elles,

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