La grande chute
214 pages
Français

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La grande chute , livre ebook

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Description

Le monde est en crise, une crise protéiforme dont la crise financière n'est que la face visible : elle est aussi écologique, alimentaire, énergétique, hydrique, nucléaire... Malgré de nombreuses initiatives politiques, les inégalités progressent, donnant le sentiment que les gouvernements n'y peuvent rien et que les Nations unies sont impuissantes. Si rien ne change rapidement, nos économies se dirigent vers un effondrement majeur qui pourrait mener vers la guerre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2014
Nombre de lectures 14
EAN13 9782336338415
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
« Diplomatie et stratégie »
Collection dirigée par Emmanuel Caulier

Dernières parutions

Abdul Naim ASAS, Les enjeux stratégiques de l’Afghanistan , 2013.
Guy SALLAT, Décider en stratège. La voie de la performance , 2013.
Arnaud MAILHOS, Les travailleurs birmans dans le nord de la Thaïlande. Géopolitique d’un pays clandestin , 2013.
Mehdi LAZAR, Espace et histoire de l’université américaine, De Bologne à Harvard , 2013.
Nathalie BORDEAU (dir.), L’Intelligence Économique à l’épreuve de l’éthique , 2013.
Mehdi LAZAR, Espace et histoire de l’université américaine. De Bologne à Harvard, 2013.
Stéphane Charles NATALE, Business à risque à Bagdad. Le retour des entreprises françaises en Irak , 2012.
Arnaud MAILHOS, Nicolas MEUNIER, Juliette SIMONIN, La vague noire en Israël. L’ultra-religiosité menace-t-elle l’Etat hébreux ?, 2012.
Naim Abdul ASAS, Analyse de la représentation afghane , 2012.
Medhi LAZAR, Délocalisation des campus universitaires et globalisation de l’enseignement supérieur. Le cas du Qatar, 2012.
Alexandre HENRY, La privatisation de la sécurité. Logiques d’intrusion des sociétés militaires privées , 2011.
Fazil ZEYLANOV, Le conflit du Haut-Karabakh, une paix juste ou une guerre inévitable : une approche historique, géopolitique et juridique , 2011.
Philippe DEPRÉDURAND, L’Union européenne et la mer, ou les limbes d’une puissance maritime , 2011.
Marie-Charlotte BURNET, Sarah Dubreil, Anaïs Mirval, Laura Pajot MORICHEAU, La Gestion des fleuves dans la stratégie d’expansion régionale de la Chine , 2011.
Valériane ÉTÉ, Clémentine LEPAIS et Samantha VACHEZ, Géopolitique des technologies de l’information et de la communication au Moyen-Orient. Entre compétitivité étatique et stratégie de contrôle , 2011.
Titre
Copyright

© L’HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-68852-7
Dédicace

À J. Mouandinga
AVANT PROPOS
La mondialisation ne marche pas. Le livre de Lambert Issaka en est un réquisitoire. Il en assène les preuves qu’il glane dans un voyage autour du monde. Les règles du jeu économique mondial servent les intérêts privés et quelques puissances industrialisées. La stabilité de l’économie, l’environnement, les pays en développement en sont les premières victimes. Les inégalités s’aggravent. Le fossé se creuse, libérant les germes des guerres futures. Le monde est fou. A vouloir semer le vent, il risque de récolter la tempête.
L’auteur nous entraîne ainsi, avec inquiétude, dans un voyage à travers le temps et l’espace. La planète, selon lui, court vers un désastre économique, écologique, alimentaire ; une incertitude systémique plane sur le capitalisme triomphant. Causes et conséquences de la faillite du système politique, les inégalités alimentent une faillite du système économique. Ce cercle vicieux rapproche le monde des grandes menaces : les stress alimentaires, hydriques, énergétiques, nucléaires, la criminalité, la guerre.
La richesse des informations historiques et économiques, rassemblées ici, est mise au service d’une plaidoirie qui prend le parti d’être déconstruite. En phase avec ce monde contemporain désuni, en crise, éclaté, le texte est lui aussi iconoclaste, irrationnel, surréaliste. L’auteur procède par touches, par superposition de couleurs, il nous présente le monde comme on ferait tantôt de l’aquarelle, tantôt de la peinture abstraite, tantôt de l’impressionisme. Si cet essai ne brille pas par son style académique, s’il défend des positions libres et anticonformistes, c’est parce qu’il en appelle à une intelligence intuitive. Il veut éveiller les consciences, bousculer les âmes endormies, faire de la prospective et sans doute, en jouant avec manichéisme sur les peurs, appeler au sursaut. Hölderlin nous l’enseigne depuis longtemps, « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ».

Emmanuel CAULIER
Avocat au barreau de Paris
Introduction
« Nous, peuples des Nations Unies,
résolus à préserver les garanties futures du fléau de la guerre […]
et à instituer des méthodes garantissant
qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes […] ».

Charte des Nations Unies

Peut-on aujourd’hui réfléchir à ce que sera le monde demain ? Est-il possible de développer une réflexion historique à visée à la fois géostratégique, géoéconomique et géopolitique ? Peut-on avoir une approche critique de l’évolution du monde ? Faut-il se préparer au pire ?
Une certitude s’impose : depuis le début du XXI e siècle, pas un jour ne s’est passé, sans que les armes ne parlent. Puissantes ou dérisoires, défensives ou offensives, elles ont tenté d’imposer leur loi : celle du rapport de force matériel. Ceux qui les manipulent sont persuadés de le faire pour une cause supérieure et juste. Pour les puissants, l’usage de la force militaire est motivé par la conservation de leur suprématie ou par la défense de leurs intérêts. Les plus faibles quant à eux, tentent de revendiquer leur indépendance, ou la reconnaissance de leur identité. Évitant que les différends ne surgissent entre les parties, empêchant qu’un différend déjà né ne se transforme en conflit ouvert, limitant les dégâts collatéraux des conflits ayant éclatés, la diplomatie préventive atteint-elle ses limites ?
En 1979, la coopération militaire est étroite entre Chine et États-Unis d’Amérique. Washington achète des Migs à la Chine pour entraîner ses pilotes et lui vend des systèmes d’armes, pour les avions de combat chinois. La même année, alors que la révolution khomeyniste fait perdre aux États-Unis une station radar implantée en Iran, Zbigniew Brzezinski, conseiller pour la sécurité du Président Carter, négocie avec Deng Xiaoping la construction d’une station d’espionnage, dans l’ouest de la Chine, dans le but de surveiller l’Union Soviétique. Aujourd’hui, malgré leur imbrication financière forte, une rivalité stratégique croissante existe entre Chine et États-Unis d’Amérique. Les médias qui l’oublient trop souvent, embellissent toujours la réalité.
A ce désenchantement du monde, s’ajoute la menace iranienne. Les ambitions stratégiques de l’Iran sont inquiétantes pour la communauté internationale en général, et pour les États de la péninsule arabique et du Proche-Orient en particulier. Il faut y ajouter les ambitions hégémoniques chinoises en Asie pacifique et en Afrique, dont l’effet final recherché est inconnu.
Le système unipolaire américain fait partie du passé. Ce changement ouvre une voie à de nombreux États, plus ou moins capables de rivaliser avec les États-Unis. Des nations « pirates » apparaissent, l’ethnicisme (illusions de fondamentalistes religieux, principalement islamistes) se développe. Contraires à la démocratie et à la coopération internationale, ces involutions « néo-fascistes » prospèrent au sein des États les plus faibles.
Les revendications de ceux qui défendent la globalisation, sont essentiellement assises sur des arguments économiques et financiers. Ils feignent d’ignorer, cependant, le déclin du principe même de l’économie de marché et de ses réussites apparentes. La concurrence mondiale de plus en plus forte, oblige les industries à supprimer des emplois, pour protéger leur compétitivité ou, plus simplement, pour assurer leur survie. Ainsi, dans la plupart des pays développés, les créations d’emplois ne sont plus possibles que pour les services de proximité. La lutte contre le chômage, conçue à l’origine, avec raison, comme un moyen pour l’économie de retrouver sa vitalité, devient avec le temps, une fin en soi, à laquelle tout se doit d’être subordonné. Ce choix est regrettable.
L’environnement est la grande victime du développement tout azimut et de la croissance économique. L’industrialisation s’est faite à son détriment. Depuis le début des années 1990, la croissance démographique et l’urbanisation qui s’en est suivie, provoquent des dégradations environnementales catastrophiques dans la plupar

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