La société kongo traditionnelle
180 pages
Français

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La société kongo traditionnelle , livre ebook

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180 pages
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Description

Ce livre montre que le projet de société internationale, telle l'Union africaine, dans laquelle tous les humains vivraient dans la paix est comme une transposition spéculative de la société kongo. Ainsi propose-t-il aux Africains de suivre ce modèle, vécu réellement par les anciens Bakongo et attesté historiquement, afin qu'ils construisent une Union africaine digne de ce nom, celle d'aujourd'hui n'étant qu'une coquille vide qui a besoin d'un contenu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 48
EAN13 9782296475144
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La société kongo traditionnelle
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Divine Edem Kobla AMENUMEY, Les Éwé aux temps précoloniaux. Une histoire politique des Anlan, des Guin et des Krépi, 2011.
Joseph ITOUA, Otwere et justice traditionnelle chez les Mbosi (Congo-Brazzaville) , 2011.
Alfa Oumar DIALLO, Pratiques et recherches éducatives en chimie en Guinée-Conakry , 2011.
Hermine MATARI, Romaric Franck QUENTIN DE MONGARYAS, Ecole primaire et secondaire au Gabon. Etat des lieux , 2011.
Aurélie Mongis, Le chant du masque, 2011.
Adon GNANGUI, Côte d’ivoire : 11 avril 2011. Le coup d’État de trop de la France en Afrique , 2011.
Boubacar OUMAROU, Pasteurs nomades face à l’État du Niger , 2011.
Thierry BANGUI, La ville, un défi du XXI e siècle. Essai sur les enjeux de développement urbain en Afrique , 2011.
Ahoué DJIE, La jeunesse ivoirienne face à la crise en Côte d’Ivoire. Le point de vue des jeunes , 2011.
Jocelyn OLOMO MANGA, Les divisions au cœur de L’UPC, 2011 .
Rudy MBEMBA-DYA-BO-BENAZO-MBANZULU, Le MÙUNTÚ et sa philosophie sociale des nombres , 2011.
G. Bertin KADET, La politique de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire, 2011.
Patrick DEVLIEGER et Lambert NIEME (éd.), Handicap et société africaine. Culture et pratiques , 2011.
Rodrigue LEKOULEKISSA, L’électrification en Afrique. Le cas du Gabon (1935-1985) , 2011.
André MBATA MANGU, Abolition de la peine de mort et constitutionnalisme en Afrique , 2011.
Ahmed BELLO, Les libertés collectives des travailleurs, 2011.
Mathurin C. HOUNGNIKPO, L’Afrique au futur conditionnel , 2011 .
Adrien Diakiodi


La société kongo traditionnelle

Modèle pour l’Union africaine
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55581-5
EAN : 9782296555815

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
A Son Excellence Mgr Michel COLONI,

Dernier Evêque et Premier Archevêque, Emérite de Dijon, pour l’accueil chaleureux qu’il me réserva dans son Diocèse en 1994, son hospitalité, son aide pendant tout mon parcours universitaire à Dijon, sa simplicité,

je dédie cet ouvrage.
Préambule
Les populations des territoires africains devenus aujourd’hui Angola, Congo, Gabon et République démocratique du Congo (RDCongo) vivent dans une situation de crise chronique depuis la lutte fratricide de 1506 entre Nzinga Mpanzu, considéré comme traditionnaliste, et Alfonso Nzinga Mvemba, dit progressiste et lourdement armé par les Portugais. Pourtant avant cette date, elles formaient un seul pays qu’il est convenu d’appeler le royaume kongo, royaume dans lequel elles menaient une vie paisible autour d’un même chef élu démocratiquement.
Il y avait, affirment anthropologues, économistes, ethnologues, historiens, philosophes, politologues, un excellent niveau d’organisation administrative, culturelle, économique, politique et sociale au point que les royaumes d’alentour demandaient avec insistance de l’intégrer en acceptant librement et sans contrainte de remplir les conditions qu’exigeait le gouvernement central, entre autres, l’abolition des classes sociales, la démocratie, l’égalité entre les individus, le travail collectif, l’interdépendance des provinces. En effet, tout royaume qui était admis devenait une province, et son roi comptait désormais parmi les piliers du gouvernement central.
En tant que spécialiste de la pensée sociale de Maurice Blondel, j’ai découvert que le projet d’une "union européenne" élaboré par ce philosophe dans l’entre-deux-guerres est comme une transposition spéculative de la société d’égalité parfaite du royaume kongo qui s’agrandissait dans un mouvement en ondes concentriques jusqu’à son arrêt de mort qui inversa le cours de l’histoire de l’Afrique noire dans la première moitié du 16 ème siècle.
Etant persuadé que tout ce qui unit les peuples et qui se présente comme une occasion de paix dans le monde constitue une pierre angulaire dans la construction d’un monde meilleur, je juge utile de présenter la société kongo traditionnelle comme modèle pour l’élaboration d’une union continentale susceptible de devenir à court terme le noyau du village planétaire, pour reprendre les termes du sociologue canadien Herbert Marshall McLuhan, village dans lequel tous les êtres humains de la planète terre vivront enfin comme des amis, comme des frères, dans une paix perpétuelle, et mangeront et boiront à satiété, grâce à la répartition équitable des richesses de la planète terre. En effet, le royaume kongo vivait ainsi avant l’arrivée de l’explorateur Diego Cão en 1482.
Dans ce livre que Bernadette Deschamps a lu et corrigé avec beaucoup de bonheur, mon intention est d’apporter ma modeste contribution à la construction d’une Afrique plus fraternelle, plus sociale, plus généreuse et surtout plus consciente de son passé longtemps travesti. Il s’agit, en fait, de quelques réflexions contenues dans mes recherches entreprises au cours de mon séjour d’études dans les universités françaises. C’est pourquoi je m’acquitte d’un devoir de remerciements envers les professeurs membres des jurys qui, chacun selon sa spécialité, m’ont élevé au grade de docteur en philosophie (Dijon, 2002), en théologie catholique (Strasbourg, 2004) et en sociologie (Faculté des Sciences Humaines et Sociales-Sorbonne de l’Université Paris Descartes, 2008) : André Akoun, Jean Ferrari, Emmanuel Gabellieri, Pierre Gauthier, Maryvonne Perrot, Patrick Tacussel, Claude Troisfontaines, Bernard Valade, René Virgoulay, Jean-Pierre Wagner et Patrick Watier. A ces grandes sommités intellectuelles, j’associe Bernadette Deschamps, Etienne Michaux et Pierre Toussaint, mes anciens chrétiens, qui, entre 2002 et 2008, ont passé de nombreuses heures à lire et relire mes copies avant les soutenances successives.
Pour arriver à ma fin, des hommes et des femmes me sont venus en aide, car je n’ai bénéficié d’aucune bourse d’études. Je pense à l’accueil chaleureux de Mgr Michel Coloni du diocèse de Dijon, aujourd’hui archevêque émérite, de ses deux vicaires généraux, les pères Gérard Dampt et Laurent Ulrich devenu archevêque (Chambéry en 2000, puis Lille en février 2008), des regrettés pères René Truchot et Michel Roblot, de tous les chrétiens des douze villages du département de la Côte d’Or (Arceau, Beire-le-Châtel, Bellefond, Brétigny, Brognon, Clénay, Flacey, Saint-Julien, Norges, Ruffey-lès-Echirey, Spoy et Viévigne) dont j’avais la charge pastorale pendant huit ans et qui continuent à entretenir des relations amicales avec moi. Et je serais ingrat si j’oubliais Rémi Bertrand, maire du village d’Uberach dans le Bas-Rhin, son épouse Marie-Christine, leurs deux fils Maxime et Jérémie, ainsi que tous les habitants de ce village où j’avais passé deux belles années en qualité de vicaire paroissial, pendant mon année de maîtrise et celle du diplôme d’études approfondies en théologie à l’Université de Strasbourg.
Au début de ma recherche doctorale sur la méthode sociologique de Maurice Blondel, Mgr André-Joseph Léonard, devenu archevêque de Malines Bruxelles, m’avait accueilli dans son diocèse (Namur-Luxembourg) afin de m’approcher du Centre d’Archives Maurice Blondel de l’Université Catholique de Louvain. Qu’avec son ancien vicaire général, Mgr Pierre Warin, les curés de Sambreville, Jean-Pol Lejeune et Philippe Masson, et l’assistante paroissiale Dominique Feyers, les chrétiens d’Auvelais et d’Arsimont comme Ghislain Reymaec-ker, Claire Doumont-Defour, Adrien Louis, Marie-Paule Michaud, Chantai Michaud, il trouve ici ma très sincère reconnaissance.
Le début de mon aventure à Dijon a été l’œuvre du professeur Jérôme Diamoneka avec qui j’ai étudié respectivement à Miyamba, à Kibula, à l’Université Catholique du Congo. Grâce à ses relations avec le clergé de Dijon, j’avais pu solliciter une insertion pastorale dans ce diocèse pour soutenir mes études. Je le remercie de tout mon cœur. A travers lui, je pense à mes compatriotes avec qui j’ai toujours partagé les joies et les peines de notre être négro-africain. Ils sont si nombreux que je m’abstiens de les citer pour n’en oublier aucun.
Introduction
Parmi les vérités acceptées et inscrites sur les registres philosophiques de l’Université de Dijon en 2002 dans le cadre des thèses soutenues figure celle selon laquelle le peuple kongo du 15 ème siècle de l’ère chrétienne avait suivi le trajet qui conduit à la découverte de la transcendance. En effet, tout est parti de la préoccupante

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