Le citoyen et le système politique
286 pages
Français

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Le citoyen et le système politique , livre ebook

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Description

L'auteur étudie ici les systèmes engendrés par la pensée idéologique, la politique, l'écologie, l'économie, qui piègent l'individu en l'enfermant dans des situations inextricables. Voici une analyse souvent originale de quelques grandes questions de la société contemporaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 36
EAN13 9782296477186
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le citoyen et le système politique
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland
Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Derniers ouvrages parus
Bruno FABRE, L’Université a-t-elle perdu son âme ? Plaidoyer pour une autre réforme , 2011.
Louise FINES, Les crimes en col blanc et le jeu des négociations de plaidoyer , 2011.
Céline HULLO-POUYAT, La restauration monumentale en question, 2011.
Jean RIVIERE, Mondes en mutation dans un système en crise , 2011.
Jean-Pierre SALVETAT et Catherine IZZO, Plaidoyer pour la Turquie. De François 1 er à Nicolas Sarkozy, six siècles de relations franco-turques , 2011.
Florence SAMSON, U ne femme présidente pour la France , 2011.
Philippe QUÊME, Monnaie bien public ou « banque-casino »? , 2011.
Elsa FOREY, Christophe GESLOT, Internet, machines à voter et démocratie , 2011.
Alain ZOLTY, L’espoir citoyen, 2011.
Hervé CAUDRON, Quand les sagesses nous endorment , 2011.
Daniel LAGOT, Le droit international et la guerre, Nouvelle édition , 2011.
Frank MISTIAEN, La richesse n’est pas produite ou Essai sur la nature et l’origine de la valeur marchande et la richesse matérielle, 2011.
Hélène HATZFELD, Les légitimités ordinaires, 2011.
Riccardo CAMPA, La place, et la pratique plébiscitaire, 2011.
Gilbert Delagrange
LE CITOYEN ET LE SYSTEME POLITIQUE
Préface par Alain Besançon, membre de l’Institut.
L’HARMATTAN
Du même auteur :
Comment protéger l’enfant ? , Editions KARTHALA, 2004.

© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56285-1
EAN : 9782296562851
à Marine,
PRÉFACE
Il existait autrefois un genre littéraire assez répandu, le livre de raison . On le voit apparaître dès la fin du Moyen Age. L’homme sage, plein d’usage et raison, sur le déclin de sa vie, consignait son expérience, rendait son témoignage. C’était souvent un homme de loi, un « bourgeois de Paris » un abbé lettré, un « prud’homme » au sens ancien, mot qui connotait l’ancienneté, et la sagesse éprouvée. Le livre qu’on va lire peut se ranger dans cette catégorie. Mais il est plus que cela.
Il est l’œuvre d’un médecin. Aujourd’hui à cause des progrès de la science, de la technologie, à cause de la spécialité qu’il doit choisir de bonne heure, qu’il doit sans cesse approfondir et mettre à jour, le médecin n’a plus en face de lui la globalité de l’être humain. Seulement le cœur, le poumon, l’œil, les os, le système digestif, le sang, ... Quelques généralistes ont accès à tout l’homme, mais harassés, accablés de paperasses, ils n’ont pas le temps de sortir de la sphère médicale. Leurs malades attendent d’eux qu’ils les aiguillent vers des examens complexes, à fort composant technique, et vers les spécialistes.
Le médecin psychiatre fait exception. Il a affaire à l’humanité même de l’homme, à son esprit. La folie affole l’entourage du malade. Le psychiatre est celui qui devant le plus métaphysique des dérèglements, ne prend pas peur, ne s’affole pas devant la folie, mais fait calmement son diagnostic et programme un traitement. Il a besoin de temps pour la réflexion. Il se l’accorde.
Gilbert Delagrange, ancien médecin des hôpitaux psychiatriques, est aussi psychanalyste. L’énorme sillage laissé par Freud dans le dernier siècle ne s’est pas effacé. Mais, il y a plusieurs demeures dans la maison du père de la psychanalyse.
N’hésitons pas à la dire, certaines sont proches de la cellule asilaire. La psychanalyse peut susciter des addictions dangereuses. Freud croyait à la scientificité de son système. Il ne faut pas trop le suivre sur ce terrain. On transforme les intuitions du maître en certitudes prouvées, on fait marcher la machine à interpréter, on s’enferme dans la doctrine. Il y a une autre pente qui se réclame de l’auguste patronage pour « libérer les pulsions », « aller jusqu’au bout de ses fantasmes », psychanalyse gauchiste et libertaire dont se souviennent ceux qui ont vécu les lendemains de 1968. Il y eut des dégâts. Mais ont peut aussi tirer de Freud des leçons de sagesse. Le maître gardait l’allure docte et réservée du Herr Doktor Professor , avec sa barbe bien taillée, ses vêtements bien coupés, sa vie réglée. On peut déduire aussi de son œuvre une sorte de néo-stoïcisme. Accepter le monde, vivre conformément à la nature, s’accepter soi même, construire une « citadelle intérieure » : nous trouvons cela dans Epictète, Marc Aurèle, auteurs très estimés de Freud, grand lecteur des Anciens, et dans Freud lui-même.
Cependant il y a autre chose : la souffrance des hommes. A des degrés divers, les hommes et les femmes souffrent, éprouvent le tourment intérieur. Le médecin par vocation s’offre à les soulager, éventuellement à les guérir, si ce tourment prend des formes pathologiques. Et s’il est psychanalyste, il est toujours requis comme médecin. A lire Gilbert Delagrange, on est convaincu qu’il est par nature un vrai médecin, attentif à la souffrance, par formation un psychanalyste qui n’emprunte à la doctrine que ce qu’il faut pour comprendre et pour conduire un traitement. On sent qu’il est modéré, patient et raisonnable. Ce que la psychanalyse ne garantit pas, mais qu’elle n’empêche pas non plus.
J’ai lu les essais qu’il m’a fait l’honneur de me confier. Et là j’ai été étonné. Nous sommes souvent désolés quand nous voyons des savants auréolés du prix Nobel, vaticiner sur n’importe quel sujet, de préférence sur ceux où ils ne connaissent rien. Que de banalités, de bêtises nous devons avaler par déférence pour ces esprits éminents. Ce n’est aucunement le cas dans les essais qu’on va lire. Les uns appartiennent à la réflexion du citoyen qui s’interroge, comme il doit le faire, sur la société, sur la validité des coupures qui enveniment la vie politique française depuis deux siècles, probablement davantage. Les autres touchent à des questions qui sont plus proches du métier de l’auteur. Chaque fois, il a pris soin de s’informer, de lire les auteurs importants ou au moins représentatifs des courants de l’époque. De les repenser, au crible de sa propre réflexion et expérience. Il cite à la manière de Montaigne, prenant son miel où cela lui convient. Il écrit dans un style simple et pur, qu’on ne rencontre plus guère Il est conservateur, certes, mais ouvert, réformateur quand il le faut, et quand il n’est pas certain de sa thèse, il l’avoue et remet la chose à plus ample informé. Pour ma part j’ai beaucoup appris. J’étais souvent instinctivement d’accord avec lui, quand je savais les thèmes, quoique avec moins de précision, mais plus grand était le plaisir d’apprendre quand je ne savais pas. Je souhaite que les lecteurs partagent mon sentiment et qu’ils soient nombreux.
Alain Besançon
INTRODUCTION
Nous vivons dans un monde de surinformations. Nous sommes abreuvés quotidiennement de nouvelles, petites ou grandes, importantes ou dérisoires, débitées sur le même ton à la radio ou au journal télévisé. Les malheurs du monde entier nous tombent sur le dos, catastrophes naturelles, famines, épidémies, guerres comme les quatre cavaliers de l’Apocalypse. En France, qui se distingue de ses voisins par son pessimisme, l’opposition nous explique chaque jour que tout va mal.
« La liberté de la presse et les moyens trop puissants dont elle dispose nous assassinent de clameurs imprimées, nous percent de nouvelles à sensation. La publicité, un des plus grands maux de ce temps, insulte nos regards, falsifie toutes les épithètes, gâte les paysages, corrompt toute qualité et toute critique... » 1 S’il fallait véritablement attacher l’importance qu’ils méritent à tous ces événements, on ne pourrait plus vivre. Chacun en effet a des limites dans ses capacit&

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