Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) face aux catastrophes naturelles
156 pages
Français

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) face aux catastrophes naturelles , livre ebook

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156 pages
Français

Description

S'étant consacré jusque-là à la protection des migrants déplacés pour des raisons exclusivement politiques, le HCR est intervenu auprès des victimes du tsunami en 2004. Pourtant qualifiée d'"exceptionnelle" par le Haut Commissaire Lubbers, cette opération a marqué le début d'une série d'interventions destinées aux victimes de catastrophes naturelles. Le champ d'intervention du HCR a changé depuis le tsunami.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 7
EAN13 9782296502819
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) face aux catastrophes naturelles
Lucile Maertens Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) face aux catastrophes naturelles Ce que le tsunami de 2004 a changé Préface de Bertrand BadieL’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96280-4 EAN : 9782296962804
REMERCIEMENTS Je tiens à adresser mes premiers remerciements au Pr. Bertrand Badie, mon tuteur et directeur de mémoire, pour ses conseils précieux et sa disponibilité tout au long de cette recherche et pour ses encouragements et son soutien qui ont mené à cette publication. Je souhaite remercier Yvon Pesqueux et Gilles Teneau, directeurs de la collection "Perspectives Organisationnelles", pour leur confiance et leur suivi dans mon projet de publication de ce manuscrit, issu de mes recherches menées en Master 2. Tous mes interlocuteurs, rencontrés à Genève, doivent être chaleureusement remerciés pour leur patience et leur générosité. Ils ont su éclairer mes recherches et stimuler ma curiosité sur les enjeux d’une telle problématique. Je remercie également les membres de l'atelier de cartographie de Sciences Po pour leurs conseils et leur aide précieuse dans la réalisation des annexes de cet ouvrage. Je tiens aussi à remercier toute l’équipe pédagogique du Master ainsi que mes camarades de promotion pour leur soutien et leur stimulation intellectuelle. Je pense tout particulièrement à Adrien dont l’humour théâtral m’a redonné le sourire en toute circonstance, à Leslie-Anne pour cette balade champêtre sur les Champs Elysées, bouffée d’air frais en pleine rédaction, à Manon qui a toujours les mots (et les confiseries) qu’il faut, et à Youssef dont les appels opportuns, les messages quotidiens et les conseils musicaux originaux m’ont accompagnée tout au long de cette année. Mes remerciements vont également à ma famille pour leurs encouragements, en particulier à mon frère Loïc. Je souhaiterais aussi remercier ma colocataire et meilleure amie Emeline, pour ces nombreux dîners-conseils et toutes ces soirées à refaire le monde ème depuis notre cuisine du 10 . Enfin, je remercie tous mes amis d’ici et d’ailleurs, et plus particulièrement Marie-Françoise, qui m’a ouvert les portes de sa maison avec spontanéité et générosité, Solenne avec qui les balades sur les quais de Seine ont toujours passé trop vite, Claire qui m’a écoutéeencore et toujours, changer de sujets, de plans, me réjouir, douter, avec patience et gentillesse, et Lucas pour son soutien indéfectible et ses traductions fort utiles. Je tiens enfin à dédier cet ouvrage à ma mère, Martine Barras, qui m’a transmis la curiosité et la persévérance, sans lesquelles je n’aurais pu achever ce projet.  5
SOMMAIRE Préface .................................................................................... 9 Introduction ........................................................................ 13 Chapitre I. La crise humanitaire comme catalyseur du processus d’élargissement : 2004, un tournant imposé ... 25 A. 2004 ou la construction d'une catastrophe humanitaire : illustration de l'action humanitaire globalisée ..........................27 B. Un potentiel inexploité.........................................................37 C. Le poids des contraintes externes : l'organisation comme un instrument d'un changement systémique .............................47 Chapitre II. La construction d’un nouvel enjeu humanitaire comme ressource pour l’autonomisation de l’organisation : vers la mise en place d’une nouvelle stratégie expansionniste ..................................................... 59A. Le choix rationnel d'une organisation dans un contexte de compétitivité .............................................................................61 B. De l'opération ad hoc à la mise en place d'une stratégie expansionniste : l'appropriation progressive du cadre institutionnel onusien................................................................71 C. L'autonomisation progressive de l'organisation : l'emploi stratégique du nouvel enjeu dans le cadre d'une politique expansionniste assumée............................................................82Chapitre III. L’impact limité des freins à l’élargissement : l’avenir prometteur de cette nouvelle tendance ............... 95 A. Des critiques externes indéniables mais largement compensées...............................................................................97 B. Un débat interne biaisé ......................................................106 C. Les défis à relever pour assurer la pérennité de l'expansion : la part d'incertitudes................................................................114 Conclusion ......................................................................... 123 Bibliographie ...................................................................... 129 Annexes .............................................................................. 145  7
PREFACE L’ouvrage que nous présente Lucile Maertens apparaît comme l’expression même d’une recherche réussie : un sujet empirique majeur qui examine le rôle du HCR face à l’ampleur de la catastrophe imputable au tsunami de 2004 ; une vraie question de théorie, prenant en compte l’aptitude des organisations internationales à se transformer et à s’adapter ; un défi épistémologique puissant, lié au choix pertinent d’utiliser les hypothèses et les méthodes de la sociologie des organisations pour comprendre la dynamique des institutions multilatérales. L’énigme posée par l’auteure est lumineuse : comment une organisation, réputée pour sa prudence, voire sa timidité, a-t-elle pu faire, à ce point, preuve d’innovation dans la gestion d’une crise si grave et exceptionnelle ? A ces questions fortes qui intéressent autant les acteurs que les analystes, s’en agrège au moins une autre que l’auteure dégage de manière subtile : la concurrence évidente entre la grammaire classique du multilatéralisme, issue de la prudence réaliste du compromis de 1945, et l’idée d’aide humanitaire, forgée dans le contexte qui fut celui de la fin de la bipolarité, suggérant déjà l’existence d’un espace mondial qui n’est pas seulement la résultante de l’équilibre entre les Etats, mais aussi le prolongement des drames humains et sociaux. On touche ici au fond même du problème : le multilatéralisme se limite-t-il à une police d’assurance que s’offrent parcimonieusement les Etats et les gouvernements ou gère-t-il véritablement des biens sociaux collectifs qui vont alors bien au-delà de l’agenda diplomatique traditionnel pour enfin s’intéresser aux besoins de l’humanité tout entière ? Dans la première de ces options, l’inter-gouvernementalisme reste maître du jeu, et très vite celui-ci consistera à ne pas écorner les souverainetés et à agir selon l’ordre légalisé de la puissance. Dans la seconde, tout peut échapper aux Etats et les institutions multilatérales gagneraient alors fortement en autonomie. D’une certaine manière, cette hypothèse a toujours été la crainte obsessionnelle des Etats les plus petits qui redoutent alors de
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disparaitre purement et simplement pour être mis en tutelle définitive, comme celle des plus puissants qui y voient le risque de perdre leurs privilèges aristocratiques. D’où ce consensuel freinage imposé à toutes les organisations internationales et, en particulier, au HCR, comme Lucile Maertens le rappelle très bien. Il fallait donc des circonstances bien spécifiques pour que les comportements changent : d’où cette fonction de la « crise », si bien analysée dans l’ouvrage. Certes, on devra concéder que ce mot (est-ce même un concept ?) est vague et galvaudé par le langage courant, pour couvrir des réalités en fait très différentes. Mais la manière dont Lucile Maertens en fait usage emporte la conviction, montrant précisément que le tragique épisode du tsunami contenait les paramètres les plus décisifs pour précipiter l’innovation: il était médiatisé, touchait l’opinion mondiale et notamment occidentale, puisque les victimes n’étaient pas seulement locales ; il était surtout dissocié de toute considération politique, enlevant ainsi à toute intervention multilatérale cette propriété anti-souverainiste tant redoutée : la politisation reste plus que jamais l’ennemi juré de la régulation globale… Paradoxalement, les catastrophes naturelles ont acquis ainsi un rôle moteur dans la transformation du jeu international, comme on avait déjà pu le constater avec le tremblement de terre qui avait affecté l’Arménie en décembre 1988, le jour même où l’Assemblée Générale des Nations Unies avait adopté la fameuse résolution ouvrant la voie à l’ingérence humanitaire. L’URSS d’alors s’était montrée prompte à accueillir les secours internationaux, au-delà de ses habituels scrupules souverainistes. En fait, on constate, à travers cette belle étude, que la scène internationale change et évolue beaucoup plus au rythme des transformations de l’espace mondial, dans ses dimensions sociales et technologiques, qu’à celui de volontés politiques qui se révèlent, pour leur part, essentiellement conservatrices : on est ici à l’opposé des thèses trop optimistes des néo-institutionnalistes qui continuent à parier sur le choix rationnel et spontané des Etats à conforter le jeu multilatéral… On atteint du même coup un autre intérêt de l’ouvrage, novateur et pertinent : comment, par quels mécanismes, l’institution réagit-elle à la sollicitation de l’événement ? L’auteure développe une
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