Le monde en devenir
145 pages
Français

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Le monde en devenir , livre ebook

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Description

Le système international paraît incapable d'expliquer et de maîtriser les événements économiques dans leur déroulement récent. C'est sans doute que ce système est inadapté à la dimension mondiale des problèmes, aux aspirations légitimes des nouveaux Etats et aux besoins des peuples. La concertation politique entre tous les pays se révèle indispensable pour des choix intéressant la communauté mondiale tout entière, ce qui suppose une mutation des structures politiques internationales.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 104
EAN13 9782296810655
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE MONDE EN DEVENIR
Première impression publiée par l’Organisation des. Nations Unies pour l’éducation (UNESCO) 1976, 1977, 1980.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55123-7
EAN : 9782296551237

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Amadou-Mahtar M’Bow


LE MONDE EN DEVENIR

Réflexions sur le nouvel ordre économique international


L’Harmattan
Sociétés Africaines et Diaspora
Collection dirigée par Babacar SALL

Sociétés Africaines et Diaspora est une collection universitaire à vocation pluridisciplinaire orientée principalement sur l’Afrique et sa diaspora. Elle accueille également des essais et témoignages pouvant servir de matière à la recherche. Elle complète la revue du même nom et cherche à contribuer à une meilleure connaissance des réalités historiques et actuelles du continent. Elle entend également œuvrer pour une bonne visibilité de la recherche africaine tout en restant ouverte et s’appuie, de ce fait, sur des travaux individuels ou collectifs, des actes de colloque ou des thèmes qu’elle initie.

Déjà parus

Fadel DIA, Wade-Mecum ou le wadisme en 15 mots-clés, 2010.
Mamadi CAMARA. Où va la Guinée ? Mémorandum à un ami pour sauver notre pays, 2010.
Aldo AJELLO, Brasiers d’Afrique. Mémoires d’un émissaire pour la paix , 2010,
Thierno DIOP, Léopold Sédar Senghor, Mqjhemout Diop et le marxisme, 2010.
Sidiki KABA, La Justice universelle en question. Justice de blancs contre les autres, 2010.
Seidik ABBA, Rébellion touarègue au Niger. Qui a tué le rebelle Mono Dayak ?. 2010.
Mandiaye GAYE, Le Sénégal sous Abdoulaye Wade. Banqueroute, corruption et Uberticide, 2010.
M e Boucounta DIALLO, La crise casamaçaise. Problématique et voies de solutions , 2009.
Seidik ABBA, La presse au Niger. Etat des lieux et perspectives , 2009.
Momar Sokhna DIOP, Quelles alternatives pour l’Afrique ?, 2008.
Kodou WADE, Sexualité et fécondité dans la grande ville africaine, la cas de Ouakam, 2008.
Ndiassé SAMBE, El Hadji Diouf, footballeur et rebelle , 2008. Seidik ABBA, Le Niger face au Sida : atouts et faiblesses de la stratégie nationale contre la pandémie , 2008.
Mame Marie FAYE, L’immolation par le feu de la petite-fille du président Wade, 2008.
Avant-propos
Au moment où l’Unesco atteint la trentième année de son existence, la mission qui lui incombe dans le inonde instable où nous vivons apparaît tout aussi importante, sinon davantage, qu’elle l’était lors de sa fondation, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Sa fonction essentielle demeure éthique, puisque l’Organisation a pour objectif premier « de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples ».
Or chaque jour qui passe met en évidence les périls qui menacent la paix. Les tendances expansionnistes persistent, prenant des formes diverses. Non seulement des tensions de tous ordres ― agressivité, violence, oppression, pratiques discriminatoires ― surgissent ou s’accentuent, mais encore les conflits armés eux-mêmes n’ont pas disparu et ils font presque toujours rage dans les régions les plus défavorisées. Absorbant des crédits gigantesques qui permettraient à eux seuls d’éliminer la misère et de rétablir la dignité de centaines de millions d’hommes, la « course aux armements » apparaît comme la négation même des efforts tendant à instaurer la paix mondiale dans la justice, l’égalité et le respect mutuel. En outre, la majeure partie des moyens affectés à la recherche scientifique continuent à servir à des fins militaires. Et il s’agit en l’occurrence aussi bien de moyens financiers que de ressources humaines, puisque cette recherche vouée à la mort emploie des cadres scientifiques en plus grand nombre que n’importe quel secteur de la production.
D’autres menaces, issues parfois des pouvoirs mêmes que la science et la technologie ont donnés à l’homme, pèsent aussi sur le monde : les ressources naturelles sont très souvent exploitées de manière anarchique, le cadre de vie se dégrade, les procédés d’extermination se perfectionnent sans cesse, atteignant un pouvoir de destruction inimaginable. D’autre part, le gaspillage tend à devenir la règle dans les sociétés privilégiées alors que des populations nombreuses sont plongées dans le pire dénuement, Il n’est pas de jour où des hommes, des femmes, des enfants ne meurent de faim. Des multitudes sont victimes de maladies que la médecine moderne est pourtant capable de guérir, voire d’éliminer totalement. Aussi n’est-il pas exagéré de dire que les inégalités entre pays ou groupes de pays comme à l’intérieur même de nombreux pays deviennent intolérables. En outre, les incompréhensions entre cultures demeurent et s’aggravent parfois, en dépit ou peut-être même à cause du flot grandissant d’informations qui semble parfois devoir nous submerger.
Aussi suis-je convaincu que, pour conjurer ces menaces, il est indispensable de procéder à un effort concerté et global de pensée sur les problèmes du devenir général de l’homme et des civilisations qu’il a créées, en vue d’une action elle-même concertée au niveau mondial. Au cours de ces derniers mois, cet effort s’est exercé, en ce qui concerne l’Unesco, selon deux grands axes.
D’une part, comme j’en avais manifesté l’intention à la Conférence générale dès mon entrée en fonctions, j’ai tenu à constituer un « groupe de réflexion » composé d’éminentes personnalités de toutes les grandes régions du monde. Ce groupe, qui s’est réuni à trois reprises au printemps de 1975, avait pour mandat de procéder à l’échange de vues le plus large et le plus franc sur les grands problèmes qui se posent actuellement au monde, sur leurs interactions et sur les modalités d’une coopération internationale visant à les résoudre. On trouvera en annexe au présent volume le rapport établi par le Groupe de réflexion à l’issue de ses travaux.
D’autre part, le Secrétariat de l’Unesco a entrepris une analyse de la problématique mondiale à la suite d’importantes décisions de l’Organisation des Nations Unies, analyse dont j’ai tenu à utiliser certains éléments dans cette publication. On se souviendra en effet que les États membres de l’Organisation des Nations Unies, réunis du 9 avril au 2 mai 1974 pour la sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale, ont proclamé solennellement leur « détermination commune de travailler d’urgence à l’ instauration d’un nouvel ordre économique international fondé sur l’équité, l’égalité souveraine, l’interdépendance, l’intérêt commun et la coopération entre tous les États, indépendamment de leur système économique et social, qui corrigera les inégalités et rectifiera les injustices actuelles, permettra d’éliminer le fossé croissant entre les pays développés et les pays en voie de développement et assurera dans la paix et la justice aux générations présentes et futures un développement économique et social qui ira en s’accélérant ». La Déclaration et le Programme d’action concernant l’instauration d’un nouvel ordre économique international {1} , que l’Assemblée générale a adoptés à l’issue de ladite sixième session extraordinaire, et la résolution sur le développement et la coopération économique internationale, qu’elle a adoptée à sa septième session extraordinaire {2} , sont l’expression des graves inquiétudes des pays en voie de développement devant l’évolution des relations économiques internationales. Ces textes soulignent la nécessité d’un changement radical, qui seul peut donner l’espoir d’un avenir meilleur. Ils marquent une date dans l’histoire des relations économiques internationales, en reprenant

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