Les raisons d un retour
208 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Voici un ouvrage détonnant par lequel José Patrick Nimy Mayidika Ngimbi signe son retour au Congo après onze années de séjour à l'étranger. L'ouvrage est tout un programme, en même temps une interpellation claire et une mobilisation de ce qui reste de l'élite congolaise et de tous les patriotes fidèles et prêts pour la refondation de la République.

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2006
Nombre de lectures 639
EAN13 9782336263915
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

site : www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr e.mail : harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782296004337
EAN : 9782296004337
Les raisons d'un retour

José Patrick Nimy Mayidika Ngimbi
Du même auteur
• Désir de vérité (Livre-entretien avec Didier Mumengi), Bruxelles : Editions Havaux, 1997.
Dédicace

Je remercie du fond de mon cœur tous mes proches de s’être généreusement occupé de mon retour au Congo avec efficacité et une émouvante chaleur familiale.
Je dédie le présent ouvrage à ma maman qui, depuis longtemps, a attendu ce retour avec cette patience de Pénélope que je reconnais en elle. Une grande dame comblée à bien des égards. A qui je dois mon éducation, mon sens des valeurs, ma foi en Dieu. Ma maman qui n’aura rien ménagé pour moi aux côtés de mon papa qui, lui, a déjà rejoint la maison du Père céleste depuis le 12 septembre 1997. Après avoir admirablement accompli sa mission sur cette terre des hommes. « Nunc dimittis servum tuum, Domine... (A présent, souverain maître, tu peux rappeler à toi ton serviteur) », auront été sans aucun doute ses dernières paroles. Tant il est vrai que de son vivant, il adorait le latin qu’il avait naguère enseigné aux élèves de 6 ème latine du Petit Séminaire de Mbata-Kiela au Mayombe, Kongo Central (Bas-Congo).
Je le dédie aussi à toutes les Congolaises et à tous les Congolais qui sont nombreux à croire, avec raison, que seule la vérité rend libre ; qu’elle ne s’accommode que du franc-parler et du parler vrai, à temps et à contretemps.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Du même auteur Dedicace Pour commencer... Premier chapitre : - Un appel ? Un besoin de partage ? Deuxième cheipitre : - Penser... « République » Troisième chapitre : - Le parler vrai... A temps et à contretemps ! Quatrième chapitre  : - Secouer le cocotier... Réveiller le chat qui dort... Cinquième chapitre : - Pour un réajustement géopolitique Sixième chapitre : - Changer de République.... Changer la République Septième chapitre : - Et les élections ? Pour qui voter ? Huitième chapitre  : - Des idées reçues et des réflexes inhibiteurs Neuvième chapitre  : - Oser la Vie ! Pour terminer... Postface Annexes
Pour commencer...
Dimanche 13 septembre 1992. Il est 11 heures. Je prends l’avion à Kinshasa pour l’étranger. Trois mois après mon discours d’option politique (1 er juin 1992) à la Conférence Nationale Souveraine [Annexe 3]. Je réalise parfaitement le long parcours du combattant dans lequel je m’engage désormais. Mais, ayant choisi d’assumer jusqu’au bout mes révisions politiques et personnelles, aussi déchirantes furent-elles, je vivrai mon long séjour hors de la terre congolaise plus comme « un passage de la mer rouge » que comme une « traversée du désert ». Une double délivrance. Je suis, en effet, un homme libre. Politiquement. Un homme renouvelé. Spirituellement. Et j’en suis très heureux.
Mon séjour à l’étranger aura été aussi bonifié par la compagnie de tous ces compatriotes de valeur, engagés comme moi dans la réflexion et l’action, avec conviction et constance dans le cadre des «Forces du Renouveau pour la République » - FRR (Lire Frère). Une plate- forme que nous avons créée en 1995, au départ comme un petit groupe de réflexions et qui, plus tard, se muera en groupement politique et nous permet, à ce jour, d’apprêter les matériaux nécessaires, capables de forger l’avenir, de restaurer la confiance, de redonner l’espoir. Que tous ces « frères » retrouvent dans cette contribution l’expression fidèle de mon attachement à nos idéaux communs.
Ils sont de France, de Belgique, de Grande-Bretagne, de Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de Suède. Sans oublier ceux des Fédérations de Kinshasa, du Katanga, de la Province Orientale, du Nord-Kivu (Butembo), de Bandundu (Bolobo).
Avec une mention toute spéciale au Secrétaire Général de notre organisation, le Professeur Arthur YENGA Maombe, un cadre universitaire de grande valeur, compétent et dévoué ; au Docteur Nestor LUBI-Mwenge du Directoire national des FRR, un patriote intransigeant, lucide, responsables.
Sur un autre registre, comment ne pas avoir une pensée émue en souvenir de tous ces amis qui nous ont quittés, auxquels j’étais très attaché et que je ne reverrai plus ? Charles Lubamba (ancien magistrat), Urbain Lundu (ancien haut cadre de la banque centrale), Nicolas Bayona (ancien professeur de droit), Jules Emony Mondanga (ancien gouverneur de la banque centrale), Gabriel Pandi (ancien avocat), Jean-Charles Magabe (ancien gouverneur de la province du Sud-Kivu), l’artiste-peintre Julien Ndamvu, François Atoki Mbotama (ancien ambassadeur) et j’en passe. Tant il est vrai qu’elles sont si nombreuses, ces figures chères et attachantes, qu’il ne m’est pas possible de les énumérer toutes.
Comment, d’autre part, notre mémoire collective de Congolaises et de Congolais saurait-elle oublier ces dignes fils de la patrie dont l’histoire de la longue et tumultueuse Transition en RDC aura donné toute la mesure du patriotisme, de la loyauté aux idéaux de la République, de la fidélité à la nation congolaise ? Jusqu’au sacrifice suprême de leur vie : Mgr Christophe Munzihirwa, Mgr Emmanuel Kataliko assassinés pour avoir récusé la servitude de l’étranger ; les paisibles populations du Nord- Kivu, du Maniema, du Sud-Kivu, de la Province Orientale, massacrées à froid, victimes expiatoires des guerres et des crimes de sang du fait de l’occupation étrangère.
Comment ne pas reconnaître non plus que tout n’était pas rose auparavant; que bien avant les deux guerres d’agression (en 1996 et en 1998), nos populations vivaient déjà dans une situation de grande détresse économique et sociale, de marginalisation avancée et de privations innombrables suite à la mauvaise gouvernance globale de la République ? Autant de raisons de profonde consternation, de réflexions, d’interrogations.
En revanche, quelle n’a pas été ma grande joie à la perspective de renouer avec les chevaliers de la presse et des médias kinois dont j’ai toujours apprécié le sens du combat politique au lendemain du 24 avril 1990 et qui depuis lors, à travers vents et marées, brimades et tracasseries, n’ont pas baissé la garde de la défense de ce qui est la mère des libertés : la liberté de pensée et d’expression ! Ils sont à la démocratie ce que le sang est à la vie.


Pour le reste, je retrouve le Congo, mon pays que je connais du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, pour l’avoir sillonné plus d’une fois des années durant et à des titres divers de responsabilités, à travers ses provinces, ses communes, ses collectivités locales. Je connais ses atouts et ses pesanteurs. La générosité de ses populations autant que leur fragilité.
En 45 années d’indépendance, au-delà des crises et des turbulences sans nombre, que d’opportunités offertes par le cours de l’histoire pour le décollage durable du Congo ! Et en même temps : que de ratés, de gâchis ! Comment, dans mon cas, ayant été un acteur de la vie nationale, ne pas me sentir interpellé au plus profond de moi-même ? Car, j’ai toujours considéré que, quelque part, l’ avènement des régimes Kabila I et Kabila II doit être pour chacun des anciens responsables et gestionnaires de la Deuxième République et de sept années de Transition sous Mobutu, l’occasion de faire son examen de conscience et se remémorer son propre bilan. Les Kabila I et II n’auraient pas atterri à la gouvernance de notre pays, surtout pas dans les conditions que l’on sait, si tout par le passé avait très bien marché dans la gestion de la République. Devoir de mémoire oblige ! Nous tous qui avions œuvré sous les régimes politiques passés devrons apprécier et juger les situations actuelles sans complaisance ni complexe, certes, mais sans aucune forme d’arrogance non plus. Même s’il reste vrai aussi que sous le Parti-Etat tout, dans tous les secteurs, n’était pas que du « négatif » ; tout n’avait pas été que « destruction ».
Aussi, treize ans après avoir quitté mon pays, comment ne pas m’interroger sur la survivance à ce jour encore de ces atavismes et ces mimétismes, de toutes ces forces d’inertie, d’immobil

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