Bien sûr qu'elle était triste à l'annonce des résultats qui pour son équipe a-typique annoncent un peu l'impasse politique où pourrait conduire des tentatives personnelles à part trop enjouées à tenter de faire cavalier seul. Réelle sanction pour l'aile Ségolène Royal vouée dorénavant à une longévité politique réduite ? Certainement pas et ses 7 points pèseront ce qu'ils pèseront dans ses choix ultérieurs et seront toujours être d'un appui certain pour ses futurs collaborateurs. Là est l'explication de cet instant déchirant qui n'aurait certainement pas dû sortir aussi rapidement du cercle restreint et de l'intimité des vaincus. Mais le chagrin est difficile à dissimuler en pareille circonstance alors les caméras boivent les larmes du voyeurisme ahurit d'un téléspectateur qui pense accéder à ce qu'il y aurait de plus intime chez les candidats. Nettement en deçà de l'équilibre des forces majeures qui dirigent le PS, Ségolène Royal est donc obligée de réorienter ses appartenances, revoir ses ambitions à la baisse ou à la hausse si sa participation de demain au projet présidentiel des socialistes ne lui était pas ravie par Arnaud Montebourg. C'est une pugnace Ségolène Royal et il est à craindre qu'elle attendra le dernier moment avant de signaler à ses militants vers lequel des deux derniers candidats se portera sa préférence. N'empêche qu'au cours des débats elle était devenue par un discours simple, pas trop théorique, la mieux placée pour nous expliquer les rouages du système bancaire et financier ainsi que les mesures efficaces à entreprendre pour en modifier le comptage des crises. Hélas la décision démocratique des électeurs s'est permise de voir les choses différemment et de marquer son envie de ne pas voir se renouveler un second affrontement de Mme Royal avec Nicolas Sarkozy à la Présidentielle… Mais elle est comme ça Ségolène Royal, elle reste libre de suivre Hollande ou Aubry pour terminer la Primaire la tête haute ou carrément rejoindre Éva Joly ultérieurement histoire de prouver aux théoriciens que sa "voiture verte" ne tenait pas qu'une place secondaire dans les politiques pour demain !