Ukraine : prémices de guerre froide en Europe ?
156 pages
Français

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Ukraine : prémices de guerre froide en Europe ? , livre ebook

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Description

La crise ukrainienne préfigure les prochaines guerres, froides ou chaudes, en Europe. L'Ukraine n'est pas qu'un théâtre géopolitique séculaire des tensions Est-Ouest, mais bien une pièce nouvelle que ses acteurs (Europe, Russie, Etats-Unis, Chine, Asie centrale) seront amenés à rejouer, avec quelques variations, dans les années à venir. Ce sont les nouvelles règles du jeu international qui sont décryptées à travers l'analyse de la situation ukrainienne, appelée à devenir la matrice des conflits de demain.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2015
Nombre de lectures 20
EAN13 9782336365671
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Raisonance »
Collection « Raisonance »
*
OUVRAGES PARUS
Josse ROUSSEL, Misère de la Finance, 2014.
Valérie LEJEUNE (dir.), Tendances économiques et sociales de la valeur en entreprise, 2014.
Florin PAUN, Tous entrepreneurs !, 2014.
Titre
Ellen W ASYLINA








Ukraine : Premices de guerre froide en Europe ?
Copyright






















© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattanl@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71578-0
Dédicace


À mon père
Aujourd’hui l’Ukraine, hier la Géorgie, demain la mer Noire autant de territoires qui sont et resteront une « réserve » Russe pour des raisons à la fois culturelles, religieuses, de ressources (énergies, matières premières, voies de transport, et accès vers l’Asie centrale, et la mer noire) et de positionnement géostratégique.
Stratégie et scénarios à venir pour la Chine la puissante voisine-et alliée –, les lointains USA muselés par leurs précédents échecs de guerre d’invasion en Irak ainsi que la perte de leurs boys et qui n’ont plus besoin d’importer de l’énergie grâce au gaz de schiste ... et l’Europe peuplée de « seniors », ruinée, au chômage, sans défense et exsangue de ressources énergétiques… la voisine de l’ouest.
Biographie de l’auteure

Biographie de l’auteure
Ellen Wasylina est Présidente et fondatrice de l’Observatoire des Mers Noire, Méditerranée et du Golfe (OBGMS), un centre de recherche qui concentre ses activités sur les enjeux sécuritaires dans les régions périphériques de l’Union Européenne. ( http://obgms.org ). Elle est également Directrice de la publication de l’Observatoire, la Geostrategic Maritime Review, un magazine bi-annuel.
Diplômée de l’Institut Catholique de Paris en Sciences sociales et économiques (résolution de conflits), où elle a écrit sa thèse de DEA en 2006 sur les Révolutions colorées en Géorgie et Ukraine sous la direction d’Isabelle Facon, elle possède également un Master en Stratégie et Défense de la HEI-CEDS (2005), où elle a écrit son mémoire sur l’architecture sécuritaire européenne après les attaques du 11 septembre 2001 sous la direction de Jean-Louis Dufour. Avant de quitter sa Californie natale, elle a obtenu une licence en Relations Internationales au en 1984, centrée sur l’Europe Centrale, avec des options en Économie et Langues étrangères.
Sommaire
Collection « Raisonance »
Titre
Copyright
Dédicace
Biographie de l’auteure
Sommaire
INTRODUCTION
PREMIER CHAPITRE – L’échec du CEI
SECOND CHAPITRE – Recompositions externes
CHAPITRE TROIS – Les Révolutions colorées
QUATRIEME CHAPITRE – Enjeux et instabilités régionaux
CINQUIEME CHAPITRE – L’UE-Russie : mariage de raison ?
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
L’EUROPE SECURITAIRE n’a pas empêché les Russes à envahir et annexer la Crimée, ni de traverser la frontière orientale de l’Ukraine et de déstabiliser les zones frontalières, les occupant et les appelant la Novarossiya.
Le sommet de l’OTAN vient de fermer ses portes à Newport, Pays de Gaulle, où les représentants des 25 pays membres étaient présents, réunis autour du nouveau Président ukrainien, Petro Porochenko, pour lui confirmer leur soutien et la fin des hostilités, un cessez-le-feu conclu le 5 septembre 2014.
Au lendemain de la signature de l’accord de l’Association avec l’UE le 16 septembre 2014, ce livre dessine une perspective historique des événements récents, le corpus ayant été écrit en 2006, et vous propose un peu de recul de la crise que nous vivons aujourd’hui.
Tout d’abord, nous reviendrons sur l’échec du CEI à la suite de la chute du Mur de Berlin, la désintégration de l’URSS et le vide sécuritaire. Nous regarderons des recompositions externes qui peuvent très bien expliquer les réactions de Vladimir Poutine à envahir d’abord la Géorgie en 2008 et ensuite d’annexer la Crimée en 2014 et de bafouer la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine en franchissant sa frontière orientale.
Ensuite nous examinerons l’histoire de l’Ukraine et les origines de son peuple, son positionnement sur l’échiquier géopolitique, sa relation avec la Russie et les racines des révolutions colorées qui l’ont poussée à se tourner vers l’ouest. Dans un contexte régional et géographique, il est important de regarder les deux pays, la Géorgie et l’Ukraine, tous deux anciennes républiques soviétiques, tous deux de jeunes démocraties de 25 ans, pour mieux comprendre les précédents, les motivations, les explications derrière cette crise ukrainienne aujourd’hui. Nous examinerons la géopolitique dans cette sphère soviétique et aujourd’hui russe et les mutations, les instabilités politiques, économiques, sécuritaires et énergétiques.
Pour terminer, nous voyons une issue raisonnée de cette crise qui serait bénéfique pour les deux parties : le mariage de raison de l’UE et de la Russie.
PREMIER CHAPITRE L’échec du CEI
Les révolutions colorées en Géorgie et en Ukraine ont mis en question l’appartenance de ces pays au CEI (Communauté des États indépendants, fondé en 1991). Tandis qu’ils demeurent membres de ce « Commonwealth, » qui leur sert de forum régional, où les élites politiques peuvent se réunir et avoir des discussions sur leurs agendas politique et économique respectifs, le CEI reste un forum de discussion et de dialogue interministériel et intergouvernemental qui favorise la coopération entre les pays membres.
Oksana Antonenko 1 voit ce forum régional comme un rescapé « d’une décennie de turbulence géostratégique importante, » mais constate que ses membres ne croient pas dans la survie de l’organisation. La Russie a essayé de recréer une ressemblance du système soviétique, où les États membres « étaient des objets de la politique russe, plutôt que d’être des acteurs indépendants » et où « un bon nombre de marchandages complexes et des synergies d’intérêts pragmatiques » existaient entre les États membres. Malgré l’incapacité du CEI de résoudre des problèmes contemporains en Eurasie, tels les réformes politiques et économiques et sécuritaires et la résolution des conflits régionaux, le CEI a aidé les élites politiques à avancer leurs projets de réformes et de trouver des compromis lors du règlement des litiges. Et cette nouvelle élite s’est occidentalisée et s’est tournée vers l’ouest, où elle a trouvé un soutien moral important.
Tandis qu’il y a une grande coopération entre les États membres, le CEI a cependant échoué dans sa quête de « préserver la région en un seul espace géopolitique, » laissant la porte ouverte aux États membres de joindre parallèlement d’autres forums régionaux 2 , européens et internationaux. Ni promoteur, ni obstacle à la démocratie, le CEI possède des ressources financières, politiques et militaires importantes pour initier et entreprendre des projets au sein du CEI. Oksana Antonenko a prévu deux défis majeurs pour la Russie dans ce paradigme « post-impérial » : comment garder le CEI en vie, lorsque la Russie a d’autres projets et intérêts qui exigent la mobilisation de ses ressources ailleurs (l’Inde, la Chine, l’Iran, le Japon) ? Comment garder le poste prestigieux de leader si elle ne peut plus imposer sa vision ou ses décisions sur les autres États membres ?
L’émergence et la montée de nouveaux acteurs régionaux, tels le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan, ou les États qui ont attiré l’attention internationale de par des manifestations démocratiques, telle la Géorgie et l’Ukraine, a créé un phénomène multipolaire, où la Russie ne domine plus l’ancienne sphère de son influence, mais cherche plutôt à trouver un équilibre et une coopération stratégique avec des États tels l’Arménie et le Tadjikistan. Il n’est qu’en sortant du giron russe que les anciens pays satellites ont pu s’

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