Une nouvelle société solidaire
274 pages
Français

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Une nouvelle société solidaire , livre ebook

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Description

Pour sortir de la crise morale, politique, économique et écologique mondiale, voici une proposition sérieuse d'un projet de société élaboré à partir du Solidarisme des années 1900. L'auteur nous convie à réaliser ensemble ce projet à l'image d'une construction de la maison de nos rêves, une maison solide, aux lignes harmonieuses et dans laquelle il fera bon vivre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2014
Nombre de lectures 7
EAN13 9782336352169
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Ignace Pittet





Une nouvelle société solidaire

Par un nouveau contrat social
Du même auteur
Chez le même éditeur
Paysan dans la tourmente. Pour une économie solidaire,
Coll. « Biologie, Écologie, Agronomie »,
Préface de Paul Germain, 2004.
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70227-8
Introduction
Ce travail est le résultat de dix ans de réflexion, de recherche et de tâtonnements. Il est surtout le fruit d’une inspiration survenue en 2003 lorsqu’une amie de Paris, Professeur d’Economie à la Sorbonne, m’adressa un livre visant au développement d’une mondialisation humaniste 1 . Ce livre me révélait l’existence d’un mouvement politique complètement nouveau pour moi, le Solidarisme. Celui-ci, au tournant du XX e siècle, voulait instaurer une voie moyenne entre le libéralisme (qui livrait les faibles aux puissants) et le socialisme (qui entendait abolir le droit de propriété, pour eux intangible)…Il a inspiré la plupart des lois sociales empreintes de justice et de générosité, telles que les retraites ouvrières et paysannes, les assurances sociales, le repos hebdomadaire obligatoire, les congés payés, etc.
Pour moi, cette révélation d’un tel mouvement, né d’un foisonnement d’idées sociales à partir des théories de Joseph Fourrier ou de Karl Marx, fut à l’origine d’un projet vertigineux capable de me propulser dans une longue aventure intellectuelle.
A l’origine de cette passion personnelle, il y eut celle d’un hercheur désireux de ressusciter cet instrument de renouveau politique appelé Solidarisme , Marcel Ruby. Celui-ci fonda le Centre Solidariste de Paris dont il devint le président.
Je devins moi-même suffisamment passionné par la proposition du Centre « de lutter pour une mondialisation humaniste en actualisant le Solidarisme d’hier » pour qu’aussitôt, je me mette à l’œuvre à la suite d’un certain succès local de mon premier livre 2 . Comme j’en témoignais dans cet ouvrage, les luttes entamées et conduites jusqu’au bout dans mon travail professionnel m’avaient suffisamment aguerri pour tenter de mener à bien cette nouvelle entreprise.
En voici donc les résultats. Il s’agit, bien sûr, d’une première étape où des principes ont été définis, des outils sélectionnés et des plans établis pour réaliser ensuite, ensemble, la construction d’un édifice solide et harmonieux, inséré dans un cadre de nature vivante et diversifiée, selon les règles écologiques les mieux établies au sein de l’univers.
Tout au long de cet ouvrage, je donnerai quelques références bibliques. Ma formation en est la cause. Je n’ai pas étudié d’autre Livre qui ait forgé la foi des peuples à part celui de la Nature. Mais rassurez-vous, j’en arrive, en conclusion, à la nécessité d’une morale et d’une expression purement laïques en ce qui concerne la vie sociale et politique. Si la foi, quelle qu’elle soit, contribue à l’unité de la vie intérieure et fortifie la personne en vue d’un engagement extérieur, les différentes formes religieuses entraînent le plus souvent de graves divisions. Dans mon cas personnel, ma foi constitue la clé et le moteur essentiel de mon engagement pour un monde nouveau. C’est pourquoi, je ne puis m’empêcher d’en révéler les sources.
Je n’hésiterai pas à parler de moi-même, de mon vécu. Je ne suis certes pas un économiste, ni un politicien, mais la théorie ne suffit pas. Rien ne vaut sa propre expérience et ses propres constatations pour faire une bonne analyse de la situation et étudier les moyens de s’en sortir ou de la transformer. La force de conviction – se convaincre soi-même pour convaincre les autres – se forge avant tout par ses réalisations personnelles et ses actes plutôt qu’avec de belles paroles.
Ainsi, parvenu au terme de plusieurs ébauches et arrivé à la retraite, en octobre 2009, j’ai emmené avec moi ce projet de construction d’une société idéale dans une longue marche de trois mois à travers la France et la Belgique jusqu’à Bruxelles. Cette démarche originale m’a permis, à travers montagnes et vallées, dans les campagnes et les cités, de confronter mes idées à la réalité du terrain. 1500 kilomètres et trois mois de rencontres et de réflexions pas à pas m’ont permis de revenir encore plus fort et plus convaincu.
La « voie moyenne », celle du Solidarisme renouvelé, sera plutôt, à mes yeux, la VOIE SUPÉRIEURE, un chemin conduisant les hommes vers un état social mieux agencé et mieux organisé, dont j’ai essayé de tracer les contours. Il me paraît devoir établir un système au même titre que le capitalisme ou le communisme, mais constitué par des valeurs supérieures.
Dans son ouvrage sur « l’ordre marchand » qui triomphe dans notre société actuelle, l’économiste Hervé Hutin définit très bien ce qu’est un système par rapport à un ordre. Le système , dit-il, est un ensemble cohérent d’éléments. Cette cohérence est assurée par une logique commune qui structure ces éléments . » 3 . L’ordre, par exemple l’ordre fasciste, s’impose de façon pragmatique, inéluctable et d’une manière coercitive.
Le Solidarisme, tel que je le propose, constitue un vrai système, non totalitaire ou coercitif, mais global et convivial. Il repose sur une idée, une base solide, celle de la solidarité, mais il englobe tous les aspects d’une vie en société. A l’heure de la mondialisation moderne et de ses dangers, les hommes ne peuvent être que solidaires. Les peuples, surtout, doivent établir des liens de solidarité car, aujourd’hui plus que jamais, leur destin est lié. Pour se sauver, l’humanité en désarroi a besoin de s’organiser à partir de qualités supérieures durables comme l’amour et la fraternité et toutes les valeurs républicaines mises en œuvre selon un vrai fonctionnement démocratique.
Si le Solidarisme a pu être récupéré par des mouvements politiques (d’extrême droite surtout), la vision écologique d’aujourd’hui nous éloigne de tout repli nationaliste et xénophobe si nous suivons les traces du principal fondateur du mouvement solidariste, Léon Bourgeois, Prix Nobel de la Paix en 1920 et sa philosophe politique exprimée dans un livre intitulé Solidarité (1896).
Le titre de mon ouvrage proposé à votre lecture peut vous paraître prétentieux. Il s’est imposé à moi au dernier moment, faute de mieux pour attirer votre attention… Pourquoi cette nouvelle forme de société que j’ose vous dessiner ne déboucherait-elle pas sur un nouveau Contrat social qu’il s’agira ensuite d’appliquer avec le plus grand sérieux mais aussi dans la joie et l’enthousiasme d’un univers métamorphosé ? L’avenir commence aujourd’hui : en marche les humbles de la terre !
1 Marcel Ruby (sous la direction de), Une mondialisation humaniste , L’Harmattan, Paris 2003.
2 Paysan dans la tourmente. Pour une économie solidaire , L’Harmattan, 2004.
3 Hervé Hutin, Le triomphe de l’ordre marchand , L’Harmattan, Paris 2011, p.13.
1 Méthode et principe de base
Le début du deuxième millénaire aura été marqué par une série de crises très graves de notre société mondialisée. Elles ont toutes frappé les plus grandes puissances des siècles derniers. Celles-ci en ont ressenti une profonde humiliation, car elles ne s’attendaient pas à un tel ébranlement sur leurs bases réputées solides, à l’abri de toute épreuve.
La première de ces crises, la plus symbolique, fonctionna comme un détonateur sur une masse explosive constituée par un système économique et politique dont la prépondérance avait fini par s’imposer à toute la terre après la chute du communisme, le système capitaliste fondé sur la toute puissance de l’argent. Ce fut l’attentat du 11 septembre 2001.
Pour la première fois, la nation la plus forte du monde pendant toute la durée du XX e siècle subit une attaque inattendue sur son propre sol et avec sa propre technologie civile détournée de ses fins pour atteindre des cibles symboliques soigneusement choisies par les auteurs d’une nouvelle guerre.
Profondément

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