Union africaine et processus d'intégration

Moïse Tchando Kerekou

Description

Depuis 1963, les Etats africains s'efforcent de trouver le meilleur modèle de coopération et d'intégration politique. Sous la houlette de l'Union africaine créée en 2002, le processus d'intégration est en bonne voie, mais continue de faire face à des revers. Aujourd'hui, il est largement reconnu que l'UA peine à réaliser ses principaux objectifs que sont l'unité, la paix, la sécurité, le développement et la réalisation des Etats-Unis d'Afrique. A quoi cela est-il dû ?

Sujets

• Diplomatie
• Géopolitique
• Relations internationales

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 novembre 2011
• Nombre de lectures: 137
• EAN13: 9782296471818
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 16 Mo

Extrait

Union africaine
et processus d’intégration
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa

Dernières parutions
Constant SOKO, Les Entrepreneurs Informels en Côte d’Ivoire. Entre l’État, le marché et les circuits de financement , 2011.
Alphonse NDJATE, La police des étrangers sous le règne du maréchal Mobutu , 2011.
Pierre AKINWANDE, Négritude et francophonie , 2011.
Arlète TONYE, Épargnants d’Afrique, inquiétez-vous ! , 2011.
Patrice ITOUA « Lepatrick », Le cinquantenaire économique du Congo-Brazzaville. Fonctionnariat et entreprenariat , 2011.
Pape Moussa SAMBA, Léopold Sédar Senghor, philosophe de la culture , 2011.
François Lonsény FALL, Mon pari pour le Guinée. Le changement est possible , 2011.
Emmanuel YENSHU VUBO, Inventer un nouvel espace public en Afrique. Le défi de la diversité ethnique , 2011.
Yaya KONE, Anthropologie de l’athlétisme en Afrique de l’Ouest, La condition de l’athlète , 2011.
Anna M. DIAGNE, Sascha KESSELER, Christian MEYER (éd.), Communication Wolof et société sénégalaise. Héritage et création , 2011.
Fabrice AGYUNE NDONE, Changement social chez les Makina du Gabon, 2011.
B. H. MOUSSAVOU, Prisons africaines. Le cas du Gabon , 2011.
MOTAZE AKAM, La sociologie de Jean-Marc Ela , 2011.
Léon Modeste NNANG NDONG, L’effort de guerre de l’Afrique. Le Gabon dans la Deuxième Guerre mondiale (1939-1947) , 2011.
Joseph MBOUOMBOUO NDAM (sous la dir.), La microfinance à la croisée des chemins , 2011.
Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA, De la postcolonie à la mondialisation néolibérale Radioscopie éthique de la crise négro-africaine contemporaine , 2011.
Moïse Tchando Kerekou


Union africaine
et processus d’intégration


Préface de John Igué
© 1 re édition, The Process of Integration in Africa.
African Union Weak Institutions , VDM Verlag, 2009.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-55527-3
EAN : 9782296555273

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
À mon Père, le Général Mathieu KEREKOU.
Qu’il veuille trouver, à travers le présent ouvrage,
le fruit de ses sacrifices envers l’Afrique en général
et la Nation béninoise en particulier.
Remerciements
Tout travail de recherche est l’aboutissement des efforts conjugués de plusieurs acteurs, à qui nous tenons à témoigner ici sincèrement toute notre gratitude.

Il s’agit notamment de :

■ Professeur Hilal KHASHAN ;
■ Dr. Karim MAKDISI ;
■ Dr. Maroun KISIRWANI ;
■ Dr. Khadim NIAMA ;
■ Dr. Nawaf SALAM.
■ Professeur John IGUE ;

Je voudrais réserver une mention spéciale au Pr. John IGUE pour ses conseils, ses encouragements et son remarquable travail de supervision de la traduction.

Mes remerciements vont aussi à l’endroit du Pr. Honorat AGUESSY, du Pr. Alfred OPUBOR, de M. Bernard KIKISSAGBE et de M. Mahoussi DEDJRO.
Préface
Par la marche vers l’intégration en Afrique, les pays africains ont choisi plusieurs options : l’intégration régionale de proximité et la construction de l’unité africaine. Ces démarches visent les mêmes objectifs : mieux faire face à la balkanisation excessive du continent, s’unir pour parler d’une seule voix dans le monde et mieux faire face au défi du développement et du bien-être des populations.
Malgré ces nobles objectifs, les résultats obtenus, tant en ce qui concerne les regroupements de proximité que la promotion de l’unité africaine, sont encore insuffisants. Certes, certaines expériences, comme la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté des États d’Afrique de l’Est (CEA), ont connu des avancées notables. De même, l’ancienne Organisation de l’Unité africaine (OUA), malgré ses multiples faiblesses, a permis aux Africains d’achever la décolonisation de leur continent.
Mais, plus on avance vers la remise en cause des frontières héritées de la colonisation, plus s’affirme la nécessité de bâtir des États solides, gage d’une intégration réussie. Face à plusieurs révolutions qui affectent actuellement le monde, les différents schémas de réorganisation spatiale et territoriale butent sur de profondes difficultés. L’analyse de ces difficultés est devenue une tâche majeure de plusieurs intellectuels et institutions internationales. On connaît bien les travaux de S.K.B. Asante {1} , de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) {2} et du Center for Regional Integration Studies (CRIS) {3} , antenne de l’Université des Nations Unies sur les problèmes de l’intégration régionale en Afrique.
Le présent travail signé de notre jeune compatriote Moïse KEREKOU sur les faiblesses des institutions de l’Union africaine (UA) va dans le même sens. Après avoir analysé les expériences de l’intégration en matière de coopération et dressé l’historique des États africains, l’auteur du présent ouvrage définit les différents concepts qui entourent les regroupements régionaux pour voir si les Africains ont bien pris soin de maîtriser les contours idéologique et sémantique du processus de construction régionale. Si, devant une multitude d’approches, il n’était pas plutôt urgent que dès le départ, soient clarifiés les canaux par lesquels une construction régionale pourrait donner de bons résultats. Faute de cette clarification idéologique et sémantique, on constate qu’il manque, à plusieurs expériences régionales, des piliers solides pour garantir leur avenir et leur bon fonctionnement. En l’absence de ces piliers, c’est plutôt le mimétisme qui a prévalu dans les différentes démarches. Du coup, se posent aujourd’hui à l’Union africaine plusieurs défis dont les plus analysés dans cet ouvrage concernent les mécanismes de distribution du pouvoir, la prééminence des prérogatives étatiques et le manque des orientations stratégiques. Ces différentes questions attestent alors de la nécessité pour les Africains de quitter le champ du mimétisme pour inventer de nouvelles pistes d’action qui puiseraient leur origine sur le legs culturel. Ce faisant, la voie africaine deviendrait plus originale et crédible et les approches de développement autocentrées.
De ce qui précède, le livre de Moïse KEREKOU ci-présent, qui provient d’une thèse de master soutenue à l’Université Américaine de Beyrouth au Liban et déjà publiée en version anglaise par la maison d’Édition Verlag Dr Muller, me paraît une bonne démarche.

John Igué
Directeur scientifique du LARES
Laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale
Cotonou (Bénin)
Avant-propos
L’intégration est un sujet passionnant, vaste et complexe. Depuis 2002, la question de regroupement des pays africains fut pour moi un sujet d’intérêt majeur de par ma position de membre-fondateur du Mouvement International de la Jeunesse africaine (MIJA), Organisation Non Gouvernementale (membre du Forum des ONG d’Afrique – FONGAF) dont l’objectif principal est la promotion des idées du panafricanisme. Qui n’a jamais été séduit par les idées du panafricanisme, par l’idéal poursuivi par les grands penseurs et leaders politiques africains que sont Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Julius Nyerere, Mouammar Kadhafi, etc., par cette soif de libération définitive du joug colonial et du néo-colonialisme ambiant qui prévaut en Afrique ?
Mes nombreux voyages à travers l’Afrique, mes rencontres tant avec des leaders politiques, des opérateurs économiques et des acteurs sociaux africains de premier plan lors des séminaires, forums, réunions de tout genre ont tôt fait de transformer cette étincelle latente en une ardente flamme brûlant en moi. La grande question fut pour moi la suivante : pourquoi les peuples africains, qui ont partagé la même histoire et ont fait face aux mêmes défis, peinent à rendre effective l’unité sur le Continent ? Pourtant, tout porte à croire qu’ils sont un seul et même peuple. À voir les grandes mutations mondiales, je reste convaincu d’une certitude : les pays africains n’ont pas le choix, une seule voie s’offre et