Des lumières au milieu de la mer
182 pages
Français

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Des lumières au milieu de la mer , livre ebook

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Description

L'origine et le destin des insulaires sont souvent oubliés au profit des continentaux. Si tout le monde est au fait du rôle de la noblesse bretonne pendant la Révolution, que sait-on vraiment à son sujet, avant et après cette célèbre page d'histoire ? Quel hasard l'a amenée aux Baléares ? Majorque fait rêver les touristes, mais qui connaît Minorque ? Qui se souvient encore des rivalités franco-anglaises du XVIIIe siècle ? Cet ouvrage nous convie ainsi à suivre un chemin jalonné d'obstacles, de batailles et d'évènements imprévus. C'est de l'histoire puisque les faits rapportés sont vrais, de la petite histoire puisque laissés de côté par les experts, mais c'est une grande histoire humaine qu'on n'oublie pas... De la Bretagne aux Baléares, via Belle-Île-en-Mer, Claude Devallan nous invite à un fascinant voyage à travers l'histoire, du XVe siècle à nos jours. S'intéressant plus particulièrement à l'ère des rivalités franco-anglaises et des conflits franco-bretons, son odyssée lève le voile sur de nombreux points méconnus. Riches et accessibles à tous, ces « Lumières au milieu de la mer » offrent une lecture passionnante et bienvenue.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 août 2014
Nombre de lectures 47
EAN13 9782342027105
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0035€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Des lumières au milieu de la mer
Du même auteur
Le Défi d’un Breton, éditions Publibook, 2012 Une résistance bretonne contre Henri IVéditions Keltia Graphic, 2010 Les Sociétés de pensée depuis l’Ancien Régime en Bretagne et en Côtes d’Armor,éditions Publibook, 2008 Me zo ganet e kreiz argoad, éditions Publibook, 2006 Fréquent voyageur, éditions Publibook, 2003
Claude Devallan Des lumières au milieu de la mer
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0119725.000.R.P.2014.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2014
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://claude-devallan.publibook.com
1. Baléares
Je rendais visite ce dimanche à un vieux couple de loin-tains parents. Il habitait rue de la Verrerie dans le vieux quartier du Marais, pas encore restauré. Il logeait au pre-mier étage d’un immeuble ancien, peut-être du e XVII siècle, dans tous les cas, un immeuble qui avait été oublié du monde sauf du temps qui avait usé sa façade. Je le reconnaissais de loin à cause du moulin accroché au bord d’une fenêtre et de son hélice qui tournait avec le vent qui s’engouffrait dans la rue. Elle tenait la loge de concierge et était la reine de l’immeuble et des potins. Son mari Marius, rentrait tôt le matin après le boulot. Il était gardien de nuit dans un quar-tier voisin. Sur le chemin du retour, il traversait les halles en pleine activité et récupérait une carriole à deux roues qu’il planquait dans un endroit connu de lui seul. Il la remplissait jusqu’à déborder, de planches d’emballages qui traînaient nombreuses et abandonnées par les mar-chands. Il ramassait de quoi alimenter le poêle pendant la journée. Leur pièce unique était leur royaume. Il n’était pas question qu’ils s’expatrient en banlieue, dans les « ca-ges à lapin » nouvellement construites. C’est comme cela que Marius appelait d’un air dégoûté, les appartements des tours et des barres qui poussaient comme des champi-gnons. Ce jour-là, quand je débarquai chez eux, ils étaient aux cent coups. Ils venaient de recevoir de la ville de Paris une invitation à passer quelques jours aux Baléares tous frais payés. Elle était ravie et inquiète aussi de prendre l’avion
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pour la première fois. Lui râlait. Il avait entendu dire que les Boches occupaient le pays. Après les avoir foutus à la porte, les voilà qui rappliquaient. Il prévoyait une nouvelle guerre. Je passai avec eux un bon moment dans la chaleur du poêle qui ronflait et je les enviai de ce voyage dans un pays que je ne connaissais pas. Que je ne connaissais pas, c’est sûr, mais que j’avais entrevu à plusieurs reprises, c’est certain. Je me souviens d’une longue bande de lumières que je découvrais à la nuit tombante depuis le bateau qui avait quitté Marseille tôt le matin. J’étais sur le moment étonné par cette avenue lumi-neuse au milieu de la Méditerranée. Je n’en demandais pas plus et je l’oubliais. J’avais d’autres soucis. Le lendemain matin je débarquais dans le port d’Alger. J’étais un soldat de l’armée française qui défendait l’Algérie française. Plus tard j’appris que c’était une île des Baléares, Mi-norque, c’est son nom, située à mi-route de Marseille et d’Alger. J’avais jusque-là ignoré non seulement sa longue histoire, mais aussi son existence. J’étais passé au large d’une île qui joua un rôle dans la conquête de l’Algérie et de sa colonisation, ainsi que dans l’histoire de France et dans celle de Bretagne. Mon attention pour cette île fut relancée à l’occasion d’une balade dans la ville de Lannion qui m’amena dans le beau jardin ouvert aux visiteurs, d’un manoir qui lui, ne l’était pas. Le gardien installé dans une guitoune derrière un comptoir faisait tinter les sous sur le marbre. Il nous raconta que le vieux manoir appartenait à un descendant par alliance d’un comte français propriétaire des lieux au e XVIII siècle et qui fut gouverneur de l’île de Minorque. Sans attendre d’autres explications, un visiteur ajouta que ce comte était « un noble français doté par le roi de France d’un domaine saisi à un Breton récalcitrant ! ». C’était sans doute une remarque ironique et irréfléchie fondée sur des connaissances approximatives de l’histoire.
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