Ecologie et économie en crise : qu en disent les religions ?
107 pages
Français

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Ecologie et économie en crise : qu'en disent les religions ? , livre ebook

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Description

La crise financière, économique et sociale remet en question nos manières de vivre, notre vision du progrès, de la croissance et de la solidarité. Devant ces immenses défis, sur quelles valeurs et quelles spiritualités s'appuyer pour vivre une économie qui mette l'homme au centre, en intégrant l'écologie de l'environnement et l'écologie humaine ? Economistes, chefs d'entreprise, écologistes et représentants des grandes religions (juive, catholique, protestante, musulmane, bouddhiste) en débattent et proposent des pistes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 121
EAN13 9782296803282
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Écologie et économie en crise : qu’en disent les religions ?
© L’harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54385-0
EAN : 9782296543850
Sous la direction de
Thierry MAGNIN
Écologie et économie en crise : qu’en disent les religions ?
L’harmattan
Samedi de l’ISTR 30 janvier 2010
Coordonné par Thierry Magnin
Et l’équipe de l’Institut des Sciences et
Théologie des Religions de Toulouse
SAMEDI de l’ISTR
30 janvier 2010
ÉCOLOGIE ET ÉCONOMIE EN CRISE : Qu’en disent les religions ?
Introduction par Thierry MAGNIN,
Professeur ICT-ISTR

La crise des subprimes et la faillite spectaculaire de Lehmann Brothers restent gravées dans nos mémoires comme des moments-clés, des signes inquiétants d’une crise financière qui a rapidement touché le monde entier. Cette crise financière, qui est devenue économique et sociale, secoue la planète depuis deux ans et nous ébranle personnellement et collectivement. Au moment de ce colloque, nous apprenons que la barre des 10 % de chômeurs a été franchie dans la zone euro ! Le manque de crédits a souvent étranglé l’économie qu’on appelle « réelle », c’est-à-dire les entreprises. En effet, nombre d’entreprises en subissent toujours les conséquences, sur fond de licenciements ou de chômage technique, et ce n’est pas la reprise actuelle du CAC 40 qui semble pouvoir signer la fin de la crise.
Début 2008, l’unanimité semblait presque réalisée sur la nécessité de réformer le système financier, de mettre en place des régulations, au niveau mondial notamment. D’autant que des États avaient été obligés de renflouer leurs banques ! Mais cette unanimité a peu à peu éclaté, notamment à l’approche de la réunion du G20 à Pittsburgh les 25 et 26 septembre 2009.
Néanmoins, des prises de conscience ont été rendues publiques petit à petit :
– conscience du déséquilibre entre pays épargnants (la Chine, par exemple) et pays endettés, avec à la clé l’appauvrissement des pays du tiers-monde ;
– question de l’utilité sociale des transactions financières, avec les fameuses « bulles financières » par exemple, mais aussi les circuits de spéculations ;
– l’augmentation des inégalités de revenu et l’accroissement des pauvretés.
Cette crise questionne ainsi fortement nos choix et nos systèmes de régulation en matière financière et économique, aussi bien à l’échelle mondiale que dans nos pays d’Europe occidentale. Plus profondément, elle remet en question nos manières de vivre, notre vision du progrès, de la croissance et de la solidarité, notamment avec les pays en voie de développement.
De plus cette crise est couplée avec les énormes défis écologiques que mettent en évidence, dans le grand public, non seulement des films chocs comme le récent Home , mais aussi l’événement du Grenelle de l’environnement en France, par exemple. Comme si les mots « écologie » et « développement durable », tout en continuant d’intriguer, laissaient poindre cependant l’espoir d’une nouvelle et urgente sagesse de l’homme dans son rapport à la nature et aux conditions de développement économique.
Ce type d’appel à la sagesse est bien synthétisé par les écrits pourtant anciens de Hans Jonas par exemple, avec son Principe responsabilité publié en 1979, il y a donc environ trente ans déjà, et la prise en compte des générations futures :
« Agis de telle façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre. » Mais aussi : « C’est la vulnérabilité, la fragilité, la précarité de l’être sur lequel j’ai un pouvoir qui appelle ma responsabilité. »
Dans sa récente encyclique Caritas in veritate , le pape Benoît XVI, s’adressant à tous les hommes de bonne volonté, relie nettement l’écologie environnementale, l’écologie humaine et la crise économique.
La façon dont l’homme traite l’environnement influence les modalités avec lesquelles il se traite lui-même, et réciproquement. C’est pourquoi la société actuelle doit reconsidérer son style de vie qui, en de nombreuses régions du monde, est porté à l’hédonisme et au consumérisme, demeurant indifférente aux dommages qui en découlent. Un véritable changement de mentalité est nécessaire, qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie « dans lesquels les éléments qui déterminent les choix de consommation, d’épargne et d’investissement soient la recherche du vrai, du beau et du bon, ainsi que la communion avec les autres hommes pour une croissance commune » (numéro 51).
Nul doute qu’il n’y a pas que chez les catholiques que de telles réactions existent. C’est ce que ce colloque de l’ISTR de Toulouse voudrait montrer. Il ne s’agit pas ici d’entrer dans une simple lamentation devant la crise d’aujourd’hui, même s’il ne s’agit pas non plus d’oublier trop vite tous ceux qui en sont victimes, mais plutôt de regarder des propositions pour en sortir, des projets qui touchent aux finances, à l’économie, au social, au développement durable, à l’écologie, bref, à de nouvelles sagesses de vie et de nouvelles initiatives concrètes.
Devant ces immenses défis, comment réagir, sur quelles valeurs et quelles spiritualités s’appuyer pour vivre une économie qui mette vraiment l’homme au centre, qui intègre à la fois l’écologie de l’environnement et l’écologie humaine, qui propose un développement durable qui concerne tout homme et tout l’homme ?
Pour tenter d’apporter des réponses éclairantes à ces défis qui conditionnent en grande partie notre avenir, nous avons demandé à des spécialistes d’intervenir.
Tout d’abord, nous donnons la parole à Bruno Biais, directeur de recherche en économie, de la Toulouse School of Economics, pour qu’il explicite quelques clés pour comprendre cette crise. Il a, du reste, trouvé un titre aussi court que suggestif : « Parole, crédit et crise ».
Puis nous invitons Elena Lasida, spécialiste en économie solidaire, maître de conférence à l’Institut Catholique de Paris et bien connue notamment des Semaines sociales de France, à nous faire partager ses recherches et projets à travers un texte qui, là aussi, porte un titre très suggestif : « Face à la crise, changer de pansement ou penser le changement ? »
Enfin, nous donnons la parole à un écologiste, Michel Rodes, agrégé de géographie, ancien membre du Conseil économique et social d’Aquitaine, et aujourd’hui membre du Comité de bassin de l’agence de l’eau Adour-Garonne, pour qu’il exprime ses propres réactions et celles de ceux avec qui il milite.
« Qu’en pensent les religions ? » Tel est le sous-titre de cette journée.
Pour l’honorer, nous recevons la parole de représentants de grandes religions : Marie-Lise Cohen pour les juifs, Michel Rodes, protestant, et François Daguet, catholique, pour les chrétiens, Rachid Boumadi pour les musulmans, et Bruno Liber-Chrétien pour les bouddhistes, afin de mieux connaître quelques-unes des positions essentielles de ces religions en matière économique et sociale.
Une table ronde a permis à l’assistance de débattre avec ces représentants des grandes religions afin de mieux faire le lien entre religion, sens de l’homme, économie, écologie, et choix de « styles de vie ». Nous publions ici le texte de leurs interventions, qui forment un ensemble original et plein de perspectives.
Le débat s’est terminé par les réactions d’un entrepreneur, membre des EDC de Midi Midi-Pyrénées, Monsieur Antoine Augustin, en compagnie de Elena Lasida et de Philippe Bontems, économiste, avant de conclure avec le coordinateur de l’ISTR, le professeur Jean-Jacques Rouchi, dont l’intervention résume bien la dynamique de ce colloque.
Enfin, il nous a paru intéressant de donner la parole à Luc Champagne, membre de l’antenne sociale de Lyon, qui travaille ces sujets économiques depuis de longues années.
En ces temps de crise économique et sociale, le présent travail mérite d’être poursuivi en termes de régulation et de gouvernance, mais aussi par des initiatives locales de dialogue et dR

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