L Église du reste
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Description

Le concept de « reste » ou « d’Église du reste » est suffisamment complexe pour que l’Église adventiste elle-même éprouve, encore aujourd’hui, le besoin d’une recherche approfondie sur le sujet. La formulation nécessite, en effet, d’être clarifiée.


Veut-elle signifier que l’Eglise adventiste est la seule véritable Église ? Quelle est la place des autres Églises ou des autres croyants, quelle est la nature de ce reste ? Les adventistes sont-ils meilleurs que les autres chrétiens ? S’agit-il d’un petit nombre ou d’un grand nombre ? Est-ce une réalité présente ou à venir ?


La notion de reste n’est pas une notion figée. Elle a connu bien des développements au sein même de l’Église adventiste et dans la Bible. Nous tenterons d’en rendre compte dans cette étude et d’en tirer des conclusions pour aujourd’hui.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2016
Nombre de lectures 47
EAN13 9782857433941
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Éditions Vie et Santé
60, avenue Émile Zola, BP 59
77192 Dammarie-les-Lys Cedex, France
www.viesante.com
Tous droits de reproduction totale ou partielle et de traduction réservés.

Edition des versions numériques : IS Edition
Illustration de couverture : Shutterstock

ISBN(eBooks) : 978-2-85743-394-1

Les auteurs assument toute la responsabilité pour l’exactitude de tous les faits et des citations exposés dans le livre.
Sauf indication contraire, toutes les références bibliques sont tirées de la Segond 21.
INTRODUCTION
« Dans les derniers jours, en un temps d’apostasie généralisée, un reste a été suscité pour garder les commandements de Dieu et la foi en Jésus. »
Telle est la douzième déclaration de foi de l’Église adventiste du Septième jour {1} . À l’occasion de son baptême, le néophyte répond positivement à la question : « Croyez-vous que l’Église adventiste du Septième jour constitue l’Église du reste mentionnée dans la prophétie biblique {2} ? ».

Le concept de « reste » ou « d’Église du reste » est cependant assez complexe pour que l’Église adventiste elle-même éprouve, encore aujourd’hui, le besoin d’une recherche approfondie sur le sujet {3} . La formulation nécessite, en effet, d’être clarifiée. Veut-elle signifier que l’Église adventiste est la seule véritable Église ? Quelle est la place des autres Églises ou des autres croyants, quelle est la nature de ce reste ? Les adventistes sont-ils meilleurs que les autres chrétiens ? S’agit-il d’un petit nombre ou d’un grand nombre ? Est-ce une réalité présente ou à venir ?

Les pionniers de l’Église adventiste se sont identifiés très tôt avec le reste de la postérité de la femme mentionné dans Apocalypse 12.17. Ils se sont considérés comme étant ceux qui gardent les commandements de Dieu et ont la foi de Jésus (Ap 12.17 ; 14.12) {4} . Ils étaient peu nombreux et se trouvaient confrontés, dans un contexte de Réveil, aux communautés dont ils étaient issus. Leur préoccupation première était de se forger une identité particulière alors qu’ils partageaient, pour l’essentiel, la foi des Églises protestantes qui les entouraient. Le temps a passé, et le « petit troupeau » a grandi. Des crises internes sont apparues. Des questions se sont posées.

La notion de reste n’est pas une notion figée. Elle a connu bien des développements au sein même de l’Église adventiste et dans la Bible. Nous tenterons d’en rendre compte dans cette étude, et d’en tirer des conclusions pour aujourd’hui.
I. LE MOTIF DU RESTE DANS L'ÉGLISE ADVENTISTE
Le motif du reste a connu six interprétations différentes dans l’histoire de l’Église adventiste. Les interprétations se sont parfois complétées les unes les autres, nuancées et amplifiées.
A/ Le reste de la grande déception
L’annonce par William Miller de la fin du monde et du retour de Jésus pour 1843, puis 1844, remua des foules nombreuses. Sa proclamation était fondée, en particulier, sur l’étude des prophéties du prophète Daniel. Mais le mouvement de réveil qu’elle suscita s’acheva dans ce que l’on a appelé « la grande déception ». La plupart de ceux qui avaient attendu le retour de Jésus pour le 22 octobre 1844 abandonnèrent William Miller. Un petit groupe de fidèles resta cependant attaché à l’étude des prophéties bibliques. Il forma le noyau de ce qui deviendra plus tard l’Église adventiste du septième jour. Peu nombreux, et sans se référer au texte de l’Apocalypse, le groupe de croyants se considéra comme le reste de la grande espérance qui avait porté près d’un million de croyants à se tenir prêts pour le retour de Jésus.

C’est ainsi qu’une brochure écrite en 1846 s’adresse Au petit reste dispersé {5} . Dans ses Premiers écrits , Ellen White désignera par le terme de reste les millérites dispersés après le grand désappointement {6} . Les millérites demeurés fidèles à l’espérance du retour de Jésus s’appelèrent « le peuple de Dieu », « le reste », « le petit reste », « le reste dispersé », « le petit troupeau », « le troupeau dispersé {7} ».
B/ Le reste fidèle
Le capitaine Joseph Bates, fervent étudiant de la Bible, découvre vers 1849 que le jour du repos mentionné par le décalogue n’est pas le dimanche, mais le sabbat, septième jour de la semaine. Pour lui, ceux qui observent les commandements de Dieu, selon Apocalypse 12.17, doivent nécessairement être des observateurs du sabbat {8} . James White écrit aussi, la même année, que le sabbat est le sceau de Dieu, il est la marque distinctive des saints {9} . La réflexion se fonde maintenant sur une interprétation de l’Apocalypse de Jean.

Sept ans plus tard, en 1856, Uriah Smith répond, dans la Review and Herald, à un lecteur qui lui demande pourquoi les adventistes prétendent être le reste. Dans sa réponse, il cite Apocalypse 12.17 et déclare que les adventistes sont les seuls à observer tous les commandements de Dieu, y compris le quatrième, et à avoir la foi de Jésus {10} . James White définira l’année suivante le reste comme celui qui est fidèle au décalogue {11} . On peut donc reconnaître, à cette époque déjà, l’existence d’un discours qui fait de l’Église adventiste le reste eschatologique, en termes de fidélité aux commandements de Dieu. L’idée fait si bien son chemin qu’en 1860 déjà, il est suggéré que les observateurs du sabbat prennent le nom de « Reste {12} ».

Le reste de la grande déception doit donc être celui qui est fidèle aux commandements de Dieu et qui observe le sabbat. Mais, à vrai dire, le langage est apologétique. Il s’agit, par ce discours, d’inviter les croyants à observer le sabbat, à s’attacher au décalogue.
C/ Le reste qui a l’Esprit de prophétie
Au cours du mois de décembre 1844, la jeune Ellen Gould reçoit une première vision et commence son ministère au sein de la petite communauté. Dix ans plus tard, au milieu des années cinquante, fin 1855, sa présence sera considérée comme une marque de l’identité du reste en référence à Ap 12.17 et 19.10.
James White écrit dans la Review and Herald que la présence de ce don au sein de l’Église adventiste la qualifie comme l’Église du reste {13} . Lorsqu’en 1858 paraît le livre Spiritual Gifts , Raymond Cottrell, qui en écrit l’introduction, s’efforce de montrer que les dons spirituels ne s’arrêtent pas avec l’Église primitive, mais que Dieu continue à les accorder, et en particulier celui de prophétie pour « le reste de l’Église de l’Évangile {14} ». Son argumentation sera reprise dans les années 1880-1890 {15} . La présence du don de prophétie en la personne d’Ellen G. White confirme bien que l’Église adventiste est l’Église du reste.

Cette interprétation va s’élargir avec les années. En 1899, du vivant d’Ellen White, frère H. C. Giles écrira dans la Review and Herald deux articles sur le reste. Pour lui, le témoignage de Jésus est l’esprit de prophétie que chaque croyant est appelé à recevoir pour vaincre le prince de ce monde, et délivrer à son Église des messages de la part de Dieu {16} .

Plus récemment, Jean Zurcher concluait son étude sur Le Témoignage de Jésus et l’Esprit de prophétie en reconnaissant que « tous ceux qui gardent les commandements de Dieu […] ont aussi, dans une certaine mesure, l’esprit de prophétie », et que les révélations d’Ellen White ont « marqué le message adventiste, prêché par l’Église, du même esprit prophétique {17} ».
Ainsi, au départ, l’Esprit de prophétie c’était Ellen White, ou l’Esprit qui animait Ellen White. Puis on a souligné que chaque membre pouvait être animé de cet Esprit, et enfin, qu’il inspire le message porté par l’Église adventiste. Notre message est prophétique, éclairé par l’Esprit qui a animé Ellen G. White.

FIN DE L’EXTRAIT
TABLE DES MATIÈRES COMPLÈTE
Introduction
I. Le motif du reste dans l'Église adventiste
A/ Le reste de la grande déception
B/ Le reste fidèle
C/ Le

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